Le transport du Gaz (gazoduc et GNL)

epe · Message par **epe** » 21 juin 2006, 23:36

http://www.lecho.be/mon_actualite/entre ... Id=2300050

L'Iran a signé un contrat de construction de dix méthaniers, navires transportant le gaz naturel liquéfié (GNL), avec le belge EXmar

L'Iran possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz naturel, et doit commencer la production de GNL à partir de 2009. Le pays partage son principal champ de gaz dans le Golfe avec le Qatar, qui est le premier exportateur mondial de GNL

Thibaut · Message par **Thibaut** » 24 juin 2006, 13:28

La Russie et l’Iran jettent les bases d’une nouvelle donne énergétique mondiale
http://www.voltairenet.org/article141195.html

AJH · Message par **AJH** » 24 juin 2006, 13:33

Thibaut a écrit :La Russie et l’Iran jettent les bases d’une nouvelle donne énergétique mondiale
http://www.voltairenet.org/article141195.html

Je repère dans ce lien

Les réserves iraniennes prouvées de gaz naturel s’élèvent à 28 000 milliards de m3, et la production de gaz augmente de 10 % par an. A l’heure actuelle, la quasi-totalité de la production est consommée dans le pays : 100 milliards de m3 sont livrés aux consommateurs commerciaux (dont les centrales électriques, qui en brûlent 35 milliards), et 40 milliards de m3 sont injectés dans les réservoirs pétroliers pour maintenir le débit des puits de production. Le réseau de gazoducs iraniens dépasse les 22 000 km. Les potentialités d’exportation du pays s’accroissent et font de l’Iran un concurrent puissant de la Russie.

Je suppose que les spécialistes le savaient, mais moi je viens de l'apprendre...

zoneautonome · Message par **zoneautonome** » 10 août 2006, 13:45

Un nouveau port méthanier destiné à la réception du gaz liquéfié en développement dans l'estuaire de la Gironde :
http://www.sudouest.com/100806/france.a ... a51762.xml

PORT DE BORDEAUX. --Le néerlandais 4Gas prévoit de construire un terminal méthanier à l'embouchure de la Gironde. Un investissement de quelque 400 millions d'euros

La société néerlandaise 4Gas souhaite construire un terminal de gaz naturel liquéfié au Verdon sur l'estuaire de la Gironde. Le projet, qui faisait l'objet de négociations depuis quelques mois avec le Port autonome de Bordeaux (PAB), a abouti. Un accord a été signé le 4 août. 4Gas a pris une option sur 20 hectares de terrains à proximité de l'ancien terminal pétrolier. Le projet prévoit que le PAB rénovera ce terminal en vue de l'accueil de navires méthaniers. 4Gas investira dans les équipements de déchargement et de stockage du gaz.
Basé à Rotterdam, 4Gas est une filiale du fonds de pension anglo-saxon Carlyle. Cette société a été créée en 1999 pour investir dans le stockage portuaire de gaz naturel liquéfié. 4Gas construit et gère des capacités qu'elle loue à des groupes pétroliers et gaziers. Elle a un ambitieux programme. « La croissance de la demande globale en gaz le justifie », expliquait au printemps l'un de ses dirigeants. En mars, 4Gas a recruté Simon Bonini, vingt ans d'expérience dans le secteur dont dix-sept ans chez British Gas, pour piloter ces projets au quotidien.

« Site prioritaire ». Ainsi, la société installe actuellement un terminal gazier dans le port de Milford au pays de Galles (il entrera en service en 2007), un autre dans le port de Rotterdam (2009) et elle en prépare un en Nouvelle-Ecosse (Canada). A titre d'exemple, le site du port de Milford aura une capacité initiale de 6 milliards de mètres cubes annuels.
En début d'année, 4Gas a annoncé son intention de créer trois nouveaux terminaux avant 2015. En Asie et en France, sur la façade atlantique. Dans ce cadre, elle a choisi l'embouchure de la Gironde comme « site prioritaire ». Selon nos informations, l'investissement total devrait se situer autour de 400 millions d'euros. Les études seront lancées rapidement et devraient durer plus de deux ans. Si elles s'avèrent positives, la construction débutera en 2009. La mise en service est prévue en 2012 au plus tard. L'exploitation du site devrait entraîner la création de 80 emplois directs.

Troisième terminal français. Le Verdon sera ainsi le troisième terminal méthanier de l'Hexagone. Les deux autres sont exploités par Gaz de France; il s'agit de celui de Montoir-de-Bretagne à l'embouchure de la Loire (le plus grand d'Europe) et celui de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), en cours d'extension, le chantier devant s'achever l'an prochain.
On notera au passage que ce projet girondin a sensiblement la même importance que celui concocté en 1999 par Elf Aquitaine pour déjà Le Verdon. Face au déclin inéluctable du gisement de gaz de Lacq, le groupe pétrolier estimait nécessaire la construction d'un point d'importation de gaz naturel liquéfié dans le Sud-Ouest. Après l'intégration d'Elf dans le groupe Total, le projet n'était officiellement pas remis en cause mais aucun calendrier n'était avancé. Il est probable que Total mais aussi Gaz de France deviendront demain utilisateurs des capacités de stockage créées par 4Gas.

Quelques données
http://www.sudouest.com/100806/france.a ... a29966.xml

Depuis 1964 et le premier voyage d'un méthanier entre l'Algérie et la Grande-Bretagne, la demande en gaz naturel liquéfié (GNL) n'a cessé de croître. Ces derniers mois, l'envol du cours du baril de brut a accéléré la tendance. « La forte croissance de la consommation d'énergie dans le monde, les prix élevés du pétrole et les contraintes environnementales contribuent au développement des échanges de GNL qui attirent de nouveaux opérateurs dans un contexte de sécurisation des approvisionnements énergétiques et aussi de libéralisation du marché de l'énergie en Europe », résume Anne Lanthiez dans une étude publiée à l'Institut supérieur d'économie maritime.
Si les trois quarts des échanges mondiaux de gaz naturel se font par gazoduc, la part du GNL progresse : 5 milliards de mètres cubes en 1974, 177 milliards l'an dernier et probablement 200 milliards en 2010. Une douzaine de pays (Indonésie, Malaisie, Qatar, Algérie en tête) exportent actuellement du GNL.

Refroidi à 162o. Le gaz naturel est refroidi à 162o, ce qui permet de réduire son volume de 600 fois. Il est ensuite chargé sur un méthanier. La flotte mondiale compte 191 navires de ce type, des bâtiments de haute technicité. Les modèles actuels ont une capacité de quelque 150 000 mètres cubes. Gaz de France est en train de se doter de sa propre flotte de méthaniers auprès des Chantiers de l'Atlantique. Livraison prévue fin 2006.
Arrivé au port, le navire est déchargé et le GNL stocké dans des cuves. Il est ensuite remis sous forme gazeuse puis injecté dans le réseau des distributeurs auprès des entreprises et particuliers. La France est le deuxième importateur européen de GNL avec 7,6 milliards de mètres cubes.

Message par **Tiennel** » 16 sept. 2006, 09:30

Après le syndrome NIMBY (Not In My Back Yard), voici le syndrome NOMB ( Not On My Beach) : Pierce Brosnan ne veut pas entendre parler d'un terminal gazier au large de Malibu

Message par **energy_isere** » 09 oct. 2006, 20:06

peut etre un futur terminal méthanier à Dunkerque , posté sur le forum, ici : http://forums.oleocene.org/viewtopic.php?p=87860#87860

Message par **energy_isere** » 09 oct. 2006, 20:14

Quelqu' un en avait entendu parler ?

Message par **Tiennel** » 09 oct. 2006, 21:00

Tous les gazoducs norvégiens (et plein d'autres infos) sur ce document officiel norvégien

On notera (je l'ai appris la semaine dernière à la conférence parlementaire sur l'énergie) qu'il y a un gazoduc qui relie les champs norvégiens à Dunkerque.

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 10 oct. 2006, 00:47

Dois-je comprendre qu'il n'y a rien de prévu pour relier la Mer de Barents ?

franck1968 · Message par **franck1968** » 10 oct. 2006, 08:02

Alexeï Miller a aussi déclaré sur cette chaîne de télévision que Gazprom avait décidé de destiner la production de Shtokman à l'Europe et non plus aux Etats-Unis comme initialement prévu. "Le marché européen est le numéro un pour Gazprom", a-t-il dit.

Le géant russe, premier producteur mondial de gaz et fournisseur du quart des besoins de l'Europe, négociait depuis des années avec des firmes occidentales susceptibles de lui apporter des technologies pour pomper le gisement dans la mer de Barents et liquéfier le gaz en vue de son transport.

lien

Alexei Miller a souligné que le gaz serait destiné à approvisionner le gazoduc Nord Stream - le nouveau nom du gazoduc nord-européen - actuellement en construction, qui reliera la ville russe de Vyborg à l'Allemagne.

lien

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 10 oct. 2006, 11:52

Merci pour le lien, mais le Nord Stream pour le moment est un projet, situé entre Vyborg et l'Allemagne, Vyborg étant à proximité de St-Petersbourg : on est encore très loin de la Mer de Barents.

franck1968 · Message par **franck1968** » 10 oct. 2006, 11:57

E2100, mon post n'avais pas vocation à répondre à ta question.
Je l'aurais signalé en citant ta question sinon.

GillesH38 · Message par **GillesH38** » 18 oct. 2006, 12:11

Bien que le pic mondial du gaz devrait avoir lieu après celui du pétrole, les difficultés de transport rendent des crises locales du gaz probables bien avant. Sur Energybulletin, on réfère à un article russe mentionnant des rapports d'experts (université d'Oxford et Cap Gemini, donc pas des charlots) un arrêt de la croissance des exportations russes à destination de l'Europe en 2016 ou même peut être 2010, et même des ruptures localisées d'approvisionnement dès cet hiver (2006-2007). Rappelons que les british ne sont passés loin l'année dernière.

http://www.kommersant.com/p713210/Gas_P ... _Forecast/

franck1968 · Message par **franck1968** » 01 nov. 2006, 14:46

En visite hier à Moscou, le chef de l'état arménien a indiqué que la compagnie nationale Gazprom allait désormais disposer de 58% des parts de l'opérateur gazier arménien, par lequel va passer la distribution du gaz iranien, ce qui revient à placer Gazprom au dessus de l'état qui ne dispose que de 45% des parts de l'opérateur national arménien.
Rien a encore été dit sur une éventuelle contrepartie versée par la Russie à l'Arménie en échange de ce renforcement de sa main mise sur le secteur énergétique, mais cela semble peu probable si l'on considère que cette prise de contrôle de l'opérateur gazier arménien par Gazprom était le prix que Erevan a accepté de payer en avril dernier pour éviter une trop forte augmentation du prix du gaz russe.
La construction de ce gazoduc arméno-iranien devait précisément permettre à l'Arménie de sortir de sa dépendance énergétique envers la Russie. On est loin de l'effet escompté puisque le gazoduc passe sous contrôle russe, en outre, Moscou se serait assuré que son diamètre ne sera pas assez large pour permettre à l'Iran d'exporter du gaz vers la Géorgie et d'autres pays via l'Arménie.

franck1968 · Message par **franck1968** » 04 nov. 2006, 09:09

Les canalisations de transport en Russie sont en très mauvais état, a annoncé jeudi un communiqué de presse du Service fédéral de surveillance écologique, technique et atomique (Rostekhnadzor), citant son directeur Konstantin Poulikovski.
"Le préjudice causé à l'environnement par les oléoducs et les gazoducs est impardonnable", a déclaré M. Poulikovski.
Selon lui, la cause principale en est que les propriétaires négligent les mesures de sécurité.
Rostekhnadzor renforcera donc le contrôle des canalisations de transport, a-t-il annoncé.
En 2006, Rostekhnadzor a constaté sur les oléoducs et les gazoducs russes 16 accidents survenus sous l'effet d'une action extérieure, 7 accidents dus à la corrosion, 5 consécutifs à une mauvaise exécution des travaux de construction, 2 occasionnés par un vice du tube et 3 autres ayant résulté d'une erreur du personnel exploitant, selon la même source.
M. Poulikovski a signalé aussi l'existence de ramifications non autorisées qui sont l'une des principales menaces pour le fonctionnement normal des canalisations.