L'Irak
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Pour les assaillants ils ont attaqué cet endroit de très loin et au mortier lourd...
Quant aux millitaires et personnels US ils étaient 3000 sur cette base.
Quand on voit la taille de l'explosion, il est impossible de se dire qu'il n'y a pas eu de morts.
300 cadavres c'est déjà un nombre extrêmement modeste vu ce qui c'est passé.
Et puis bon... Les quantités de munitions stockées étaient tout bonnement au delà de toutes proportions raisonnables.
Quant aux millitaires et personnels US ils étaient 3000 sur cette base.
Quand on voit la taille de l'explosion, il est impossible de se dire qu'il n'y a pas eu de morts.
300 cadavres c'est déjà un nombre extrêmement modeste vu ce qui c'est passé.
Et puis bon... Les quantités de munitions stockées étaient tout bonnement au delà de toutes proportions raisonnables.
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Témoignage - Baghdad 2006 - Escadrons de la mort .
http://video.google.com/videoplay?docid ... squad+iraq
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une bonne analyse
Irak - Comme prévu, les démocrates américains n’ont pas tardé à poser le problème du retrait de leurs troupes de l’Irak. Ils vont même jusqu’à proposer un échéancier qui s’étalerait entre quatre et six mois.
La situation sécuritaire au pays de Saddam étant dans un état de dégradation avancée, tant à cause de la complexité des rapports intercommunautaires qu’à cause du comportement des troupes américaines elles-mêmes, il est clair qu’un retrait non préparé de ces troupes ne peut arranger les affaires du gouvernement irakien, qui pourrait perdre tout contrôle de la situation au moment même où il est appelé à la maîtriser.
Par ailleurs, le départ des Américains risque de donner certaines idées à quelques voisins, d’autant plus que l’armée irakienne, irréversiblement détruite lors de l’occupation, n’a encore retrouvé ni son organisation, ni sa force et encore moins son autorité.
Les Israéliens craignent, tout particulièrement, le scénario selon lequel l’Iran viendrait à «se mêler» de la reconstruction de l’Irak et s’opposent vigoureusement, de ce fait, à l’idée d’un échéancier aussi rapide que celui proposé par les démocrates. Non pas par amour pour les Irakiens, mais par crainte de voir Téhéran étendre plus son influence, affirmer davantage sa puissance dans la région et se faire encore plus «menaçant pour Israël».
Le déplacement d’Olmert aux Etats-Unis n’a donc en réalité d’autre objectif que celui, pressant, de convaincre le lobby juif des Etats-Unis, sinon d’empêcher, du moins de reporter à plus long terme le retrait des troupes américaines de l’Irak. L’Arabie Saoudite, par crainte du même scénario et pour les mêmes raisons, tentera certainement de peser de «tout son poids» auprès de l’ami américain pour qu’il n’envisage le retrait de ses troupes de l’Irak qu’une fois les conditions et les assurances obtenues que l’Iran ne tirerait pas profit de ce retrait.
Des déplacements de hauts responsables saoudiens aux Etats-Unis sont donc à prévoir dans les toutes prochaines semaines. La Jordanie, pour sa part, appuiera certainement les requêtes israéliennes et saoudiennes auprès de Washington. L’Egypte, toujours en quête d’un rôle important dans la région, ne sera pas en reste. Le Caire trouvera certainement le moyen de faire comprendre aux démocrates américains, et aux Irakiens eux-mêmes, qu’un retrait rapide des troupes américaines entraînerait à coup sûr une «déstabilisation dangereuse» de la région.
La proposition d’un retrait rapide des troupes américaines de l’Irak prend donc les contours d’un scénario catastrophe que beaucoup craignent. Mais logiquement, ce scénario n’a pas grande chance d’aboutir parce que, autant les républicains ont commis l’injustice d’envahir l’Irak sans raison, autant les démocrates commettraient l’injustice de l’abandonner à un moment de grande fragilité. Une injustice qui, si elle venait à être commise, se retournerait contre les démocrates un jour, comme ce fut le cas pour la guerre que Bush et les républicains ont chèrement payée.
Par A. H. - Quotidien d'Oran, le 15 novembre 2006.
Irak - Comme prévu, les démocrates américains n’ont pas tardé à poser le problème du retrait de leurs troupes de l’Irak. Ils vont même jusqu’à proposer un échéancier qui s’étalerait entre quatre et six mois.
La situation sécuritaire au pays de Saddam étant dans un état de dégradation avancée, tant à cause de la complexité des rapports intercommunautaires qu’à cause du comportement des troupes américaines elles-mêmes, il est clair qu’un retrait non préparé de ces troupes ne peut arranger les affaires du gouvernement irakien, qui pourrait perdre tout contrôle de la situation au moment même où il est appelé à la maîtriser.
Par ailleurs, le départ des Américains risque de donner certaines idées à quelques voisins, d’autant plus que l’armée irakienne, irréversiblement détruite lors de l’occupation, n’a encore retrouvé ni son organisation, ni sa force et encore moins son autorité.
Les Israéliens craignent, tout particulièrement, le scénario selon lequel l’Iran viendrait à «se mêler» de la reconstruction de l’Irak et s’opposent vigoureusement, de ce fait, à l’idée d’un échéancier aussi rapide que celui proposé par les démocrates. Non pas par amour pour les Irakiens, mais par crainte de voir Téhéran étendre plus son influence, affirmer davantage sa puissance dans la région et se faire encore plus «menaçant pour Israël».
Le déplacement d’Olmert aux Etats-Unis n’a donc en réalité d’autre objectif que celui, pressant, de convaincre le lobby juif des Etats-Unis, sinon d’empêcher, du moins de reporter à plus long terme le retrait des troupes américaines de l’Irak. L’Arabie Saoudite, par crainte du même scénario et pour les mêmes raisons, tentera certainement de peser de «tout son poids» auprès de l’ami américain pour qu’il n’envisage le retrait de ses troupes de l’Irak qu’une fois les conditions et les assurances obtenues que l’Iran ne tirerait pas profit de ce retrait.
Des déplacements de hauts responsables saoudiens aux Etats-Unis sont donc à prévoir dans les toutes prochaines semaines. La Jordanie, pour sa part, appuiera certainement les requêtes israéliennes et saoudiennes auprès de Washington. L’Egypte, toujours en quête d’un rôle important dans la région, ne sera pas en reste. Le Caire trouvera certainement le moyen de faire comprendre aux démocrates américains, et aux Irakiens eux-mêmes, qu’un retrait rapide des troupes américaines entraînerait à coup sûr une «déstabilisation dangereuse» de la région.
La proposition d’un retrait rapide des troupes américaines de l’Irak prend donc les contours d’un scénario catastrophe que beaucoup craignent. Mais logiquement, ce scénario n’a pas grande chance d’aboutir parce que, autant les républicains ont commis l’injustice d’envahir l’Irak sans raison, autant les démocrates commettraient l’injustice de l’abandonner à un moment de grande fragilité. Une injustice qui, si elle venait à être commise, se retournerait contre les démocrates un jour, comme ce fut le cas pour la guerre que Bush et les républicains ont chèrement payée.
Par A. H. - Quotidien d'Oran, le 15 novembre 2006.
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Les conservateurs ont pas décidés de partir : Cheney refuse de battre en retraite en Irak
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Le mondeL'armée américaine étudie trois options pour améliorer la situation en Irak : accroître le nombre de soldats, alléger la force mais rester plus longtemps, ou se retirer du pays complètement, rapporte lundi 20 novembre le Washington Post.
Ces trois options connues au Pentagone sous les noms de "Go Big", "Go Long" et "Go Home", selon de hauts responsables du ministère de la défense sous le couvert d'anonymat ont été étudiées par un groupe d'experts travaillant pour l'état-major. Selon ces sources, les experts vont probablement recommander dans un premier temps, et à court terme, une légère augmentation des troupes de 20 000 à 30 000 hommes supplémentaires et, sur le long terme, un engagement en matière d'entraînement et de conseil aux forces irakiennes.
L'option "Go Big" nécessiterait plusieurs centaines de milliers de troupes supplémentaires tant américaines qu'irakiennes, ainsi qu'une police irakienne lourdement armée, selon le quotidien. Elle a été écartée par les experts, considérant que les effectifs de l'armée américaine sont insuffisants pour y faire face et que les forces irakiennes ne sont pas assez performantes. L'option "Go Home" a été également rejetée car elle plongerait l'Irak dans une guerre civile sanglante, selon le journal.
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L'UE discute d'un accord commercial avec l'Irak
BRUXELLES (REUTERS) - L'Union européenne a lancé lundi des négociations avec l'Irak sur la conclusion d'un accord commercial et de coopération. L'accord devrait couvrir le commerce des biens - notamment les exportations d'énergie de l'Irak - ainsi que les services, les douanes, la protection de la propriété intellectuelle et la règlementation des marchés publics.
Les discussions devraient durer plusieurs années et aucun échéancier officiel n'a été fixé.
""Par cet accord, nous établirons pour la première fois des relations contractuelles"", a déclaré le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, après le lancement, à Bruxelles, des discussions avec le vice-Premier ministre irakien Barham Salih.
""L'accord de commerce et de coopération contribuera à créer la transparence économique et la prévisibilité, ce qui signifiera un climat plus favorable pour le commerce et l'investissement (...) Cela contribuera à faciliter l'accession de l'Irak à l'Organisation mondiale du commerce"", a-t-il ajouté.
La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, précise dans un communiqué que le pacte contiendra, comme tous les accords de la Commission européenne avec des pays extérieurs à l'UE, des dispositions sur les droits de l'homme, le terrorisme et les armes de destruction massive.
Les pays de l'Union européenne étaient divisés sur l'intervention américaine en Irak, en 2003, mais ils se sont progressivement efforcés de renforcer leurs liens avec les autorités irakiennes, à mesure que le pays retrouvait sa souveraineté.
La Commission européenne dit avoir, depuis 2003, consacré 720 millions d'euros à la reconstruction en Irak, et elle a récemment ouvert une délégation à Bagdad.
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L'ONU est vraiment une organisation qui est comment dire un peu à cotéPlus de 3 700 victimes parmi les civils en Irak depuis le début de la guerre (rapport de l'ONU)
15:26 | 22/ 11/ 2006
MOSCOU, 22 novembre - RIA Novosti. Depuis le début de l'opération militaire des Etats-Unis et de la coalition en Irak en mars 2003, plus de 3 700 civils ont péri, rapporte Reuters.
Ces chiffres figurent dans le nouveau rapport de l'Organisation des Nations Unies, document établi sur la base des données fournies par le ministère de la Santé de l'Irak.
Toujours selon Reuters, pendant cette guerre, plus de deux millions d'Irakiens ont dû quitter leurs foyers.
de ses pompes.

Pour rappel les chiffres sont d'au moins 650 000 morts.
- GillesH38
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J'aime bien ces dépêches de presse qui commentent depuis Moscou le contenu d'un rapport écrit à New York sur la base de données compilées à Bagdad. On dirait une pub pour Benetton.


Méfiez-vous des biais cognitifs
- GillesH38
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ben tiens d'ailleurs sur le Monde, ils disent "nouveau record en octobre" ... avec 3709 morts!
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3208
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3208
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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La suite de l' article du Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 016,0.htmlQuerelles de stratèges sur l'engagement en Irak
Le chiffre s'étale en première page du Washington Post. "Trois ans, huit mois et sept jours." Depuis lundi 27 novembre, la guerre en Irak a dépassé en durée l'engagement américain dans la seconde guerre mondiale, le conflit auquel le président Bush fait souvent référence pour appeler ses concitoyens à la patience. Dans l'histoire moderne, seule la guerre du Vietnam aura été plus longue (huit ans et cinq mois). Les GI avaient combattu 19 mois lors de la première guerre mondiale et 37 mois en Corée.
Ce cap symbolique a été franchi à un moment d'intense débat aux Etats-Unis. A la veille du sommet de l'OTAN à Riga et de sa rencontre, en Jordanie, mer credi 29 et jeudi 30 novembre, avec le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki, le président américain est soumis à toutes sortes de suggestions. Celles-ci vont de la réintroduction de la conscription à l'envoi de 40 000 troupes supplémentaires, en passant par le retrait graduel, proposition la plus répandue, ou encore à la "partition douce" de l'Irak, consistant à favoriser le regroupement des communautés.
Le seul consensus existant : signifier au premier ministre irakien que les Américains n'hésiteront pas à le laisser tomber s'il n'est pas prêt à démanteler les milices chiites et les "escadrons de la mort". Le sénateur républicain Trent Lott a estimé qu'il était temps de "se montrer agressif". Autre républicain, le sénateur Sam Brownback a appelé M. Bush à "contourner" M. Maliki et à "travailler avec d'autres groupes". Pour le démocrate Carl Levin, "on ne peut pas sauver les Irakiens d'eux-mêmes".
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- Hydrogène
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- Inscription : 05 nov. 2005, 10:29
Un texte interressant sur l'Irak qui dénonce clairement qui sont les responsables de la partition du pays et quels sont les enjeux pétroliers mais aussi en eau de cette partition.
Et les impliquations que cela comportent avec les états environants
En voici quelques passages.
lien
Et les impliquations que cela comportent avec les états environants
En voici quelques passages.
lien
Sur Fox News, le 16 octobre 2006, George Bush s'est déclaré opposé à la partition de l'Irak en 3 régions. « Ce serait », a-t-il dit, « un désordre plus grand encore ». Mais, la Maison-Blanche a aussitôt précisé que cela ne voulait pas dire qu'il est contre la loi votée à Bagdad ! Comprenne qui pourra. L'ancien secrétaire d'État, James Baker, qui dirige l'Iraq Study Group, chargé de proposer des scénarios de sortie du bourbier irakien, ne veut pas non plus prononcer le mot « partition ». Il préfère parler « de mise en place d'un système régionaliste ». Le maintien de la sécurité intérieure serait assuré par les régions, ce qui permettrait aux Américains de se désengager militairement progressivement. Le pouvoir central se réserverait les Affaires étrangères, la garde des frontières étatiques et la répartition des revenus du pétrole. Mais, comme la définition du fédéralisme à l'irakienne n'est pas clairement spécifiée dans la constitution, tout le monde s'attent à ce que les régions se transforment de facto en Etat avec un Premier ministre, une armée (milice reconvertie), un corps de gardes-frontières régionales, un service de renseignement, et un ministre du Pétrole.
l'influent sénateur Joseph Biden a d'ores et déjà présenté la partition de l'Irak comme la seule option capable de stabiliser le pays. Il tiendrait même, paraît-il, à ce que cet objectif soit inscrit dans le programme du Parti démocrate.Trois ou quatre nouveaux Etats ou Emirats risquent de voir le jour à la place de l'Irak, au moins sur le papier : un Kurdistan, un « Sunni- stan », un ou deux « chii-stans » et un « District de Bagdad » qui jouirait d'un statut inspiré de celui de Sarajevo.L'instabilité au Kurdistan
La carte du futur Etat kurde présenté par les indépendantistes englobant Kirkouk, une partie de Mossoul, et de larges portions de l'Irak jusqu'aux alentours de Bagdad - sans concertation avec les Arabes et sans considération pour les revendications turcomanes, assyriennes, yézidies porte en elle les germes de multiples conflits sanglants 2. Le projet d'annexion de Kirkouk ne laisse pas la Turquie indifférente. Dernièrement, Abdullah Gül, ministre turc des Affaires étrangères, a conseillé à Jalal Talabani et à Massoud Barzani de ne pas rêver de la création d'un Kurdistan indépendant, surtout comprenant Kirkouk, en tablant sur un soutien des Etats-Unis. Il leur a rappelé que la Turquie serait encore là lorsque les Américains auront quitté la région 3. De leur côté, les nationalistes irakiens arabes et turcomans - ne laisseront pas les Kurdes s'emparer des ressources pétrolières du nord et contrôler l'approvisionnement en eau du reste de l'Irak.Cela devrait faire réfléchir Barzani et Talabani. Et bien non ! Comme le nettoyage ethnique n'émeut pas Occidentaux lorsqu'il est pratiqué par les Kurdes, les Peshmergas font comme si de rien n'était. Ils expulsent les Arabes et les Turcomans des régions de Kirkouk et de Tell Afar en toute tranquillité, tout en refusant parallèlement aux Assyriens de se réinstaller dans les villages situés le long des frontières syrienne et turque - aux abords de Dohouk et de Zakho - qui avaient été détruits par l'armée irakienne dans les années 80 pour créer une « Zone de sécurité » d'une quinzaine de kilomètres.
En novembre 2003, Leslie Gelb, du Council on Foreign Relations (CFR), puissant think tank américain, préconisait dans le New York Times, la création de trois Etats en Irak. Il proposait notamment aux Chiites du centre du pays, d'émigrer en masse vers le sud sous la protection des forces américaines d'occupation 9. Mais, qui dit Etat ou provisoirement région dit frontières, et là les chiites sont partagés.Certains militent pour la création de deux Etats chiites fédérés : un autour de Bassora, l'autre de Nadjaf. Ce projet est soutenu par le parti Fadila, des chefs de tribus, et des partisans de Moqtada Sadr, qui se réservent l'Iqlim al-janub (la Région du sud) comprenant les gouvernorats de Bassora, Dhi Qar et Maysan; c'est-à-dire environ 60% des réserves pétrolières irakiennes et le débouché du pays sur le Golfe.Abdelaziz Al-Hakim, chef du Conseil de la Révolution Islamique en Irak (SCIRI), n'est pas d'accord. Il propose la création d'une région unique englobant Nadjaf, Kerballa et Bassora : l'Iqlim al-wasat wa-al-janub (la Région du centre et du sud) dont la délimitation serait basée non plus sur celles des gouvernorats existants, mais sur celles datant de l'empire ottoman. A noter que si l'ancien willayet de Bassora ne dépassait pas au nord Nassiriya sur l'Euphrate et Amara sur le Tigre, il comprenait l'actuel Koweït et s'étendait jusqu'au sud de l'oasis de Hufuf aujourd'hui en Arabie Saoudite.
Quand les Occidentaux parlent de partition de l'Irak, ils oublient toujours les sunnites. Ils ne savent pas comment taillader les régions de Bagdad, Babel, Salah Eddine, Ninive, Diyala, Anbar.
Bagdad est la plus grande ville sunnite, mais aussi la plus grande ville chiite ou kurde. Dans la perspective de la création d'un district autonome, les extrémistes chiites « nettoient » l'est de la ville de ses sunnites et de ses chrétiens. Dans le quartier de New Bagdad où vivaient encore il y a quelques années plus de 4000 familles chrétiennes, il n'y en aurait plus que 350. On dit que l'Armée du Mehdi de Moqtada Sadr veut partager la capitale en deux : Karkh avec Al-Mansour à l'ouest laissé aux sunnites, et Rusafa avec Sadr City et Al-Khademiya à l'est pour les chiites. Le Tigre ferait office de frontière.
Mais comment les Américains vont-ils s'y prendre pour « regrouper » au nord de la région de Babel, et au sud de celle de Salah Eddine, les villages sunnites et chiites qui forment un véritable patchwork ? Dans celles de Ninive et de Kirkouk comment respecter à la fois les revendications légitimes des Arabes sunnites et chiites, des Turcomans sunnites et chiites, des Assyriens, des Yézidis, des Shabaks, et des Kurdes ? Les organisations de la résistance islamique sunnite n'ont pas attendu. Elles ont créé dernièrement un « Etat islamique d'Al-Qaïm » comprenant Mossoul, Kirkouk, Bagdad et Kerballa. L'hypothétique «Sunni-stan » concédé par les néo conservateurs américains serait un Etat-paria. Il n'a pas de pétrole, mais il commande l'approvisionnement en eau du « Chii-stan » et est sur le passage de pipelines, et de routes vers le Golfe, la Syrie et la Jordanie. C'est encore trop. Les Américains et les Israéliens veulent donner aux Kurdes le gouvernorat de Diyala où la résistance islamique est puissante - pour leur permettre d'avoir une frontière avec le « Chii-stan ». La présence de troupes américaines le long des pipelines et de l'autoroute Bagdad-Jordanie ou Syrie, suffirait selon eux à dissuader la résistance d'entraver la circulation. Rien n'est joué d'avance
Margaret Beckett, secrétaire britannique aux Affaires extérieures, a déclaré hypocritement sur la BBC, après le vote d'octobre, que c'est aux Irakiens de décider de leur avenir. « Ils en ont assez », a-t-elle dit, « des gens qui viennent de l'extérieur pour tracer des frontières » . Elle aurait pu rappeler que les Britanniques ont dessiné la carte de l'Irak, placé partout des bombes à retardement ethniques ou religieuses, et dire qu'ils s'apprêtent à recommencer. En effet, le fédéralisme introduit dans la constitution irakienne n'est pas une revendication irakienne. La loi scélérate n'a été votée que par d'anciens opposants expatriés en Iran, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, liés aux services secrets de ces pays. Les « boycotteurs », quelle que soit leur opinion, étaient pour la plupart des Irakiens n'ayant jamais quitté l'Irak.
- GillesH38
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L'Arabie saoudite interviendrait en Irak en cas de retrait US.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 ... r=RSS-3208
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 ... r=RSS-3208
ah.....
Le gouvernement de Ryad pourrait également, indique-t-il, inonder le marché du pétrole pour faire chuter les prix, "limitant ainsi la capacité de Téhéran à poursuivre le financement aux milices chiites en Irak et ailleurs".
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- MathBreizh
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On devrait rajouter ça dans la section "ils l'ont dit !"... Celle là elle est quand même grandiose !GillesH38 a écrit :L'Arabie saoudite interviendrait en Irak en cas de retrait US.
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14 ... r=RSS-3208
ah.....
Le gouvernement de Ryad pourrait également, indique-t-il, inonder le marché du pétrole pour faire chuter les prix, "limitant ainsi la capacité de Téhéran à poursuivre le financement aux milices chiites en Irak et ailleurs".

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