
[Acteurs] IFP ( Institut Francais du Pétrole )
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- GillesH38
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moi non plus, je suis tombé par hasard en cherchant des stats sur la conso de pétrole par habitant (je n'ai pas trouvé de graphes retraçant cette quantité au cours du XXe siècle, quelqu'un l'aurait-il vue quelque part? bon sinon je me la retape par excel). J'ai également été surpris, mais je suis incapable de te dire de quand elle date. Mais ça fait plusieurs fois que l'IFP en général et Appert en particulier donne l'impression de "vouloir dire sans le dire", on sent qu'il est contraint par sa position officielle mais qu'il distille quand même le message. Mon opinion sur lui évolue dans un sens favorable... 

Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- energy_isere
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- energy_isere
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il me semble qu' on avait vu ca en Juin, peut étre par ici : http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... 2088#52088epe a écrit :
Je n'avais jamais vu cette page. De quand date-t- elle? Des liens peakistes sur le site de l'IFP, cela me semblait être totalement inimaginable jusqu'à ces derniers mois.
- Tiennel
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Je vous recommande cet article de la part de Sylvain, frappé par le Peak Mouse
Dans la série "Les belles histoires de l'Oncle Olivier"
Quelles énergies pour demain ?

Ecoutez ma belle histoire les enfants
Personne n'a vu ma pipe ?

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Quelles énergies pour demain ?

Ecoutez ma belle histoire les enfants
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- energy_isere
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bien vu.
il ya aussi : télécharger la brochure "Quelle énergies pour demain ?" (PDF - 1.2 Mo) : http://www.ifp.fr/IFP/fr/decouvertes/zo ... ct2006.pdf
il ya aussi : télécharger la brochure "Quelle énergies pour demain ?" (PDF - 1.2 Mo) : http://www.ifp.fr/IFP/fr/decouvertes/zo ... ct2006.pdf
- LeLama
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La situation commence probablement à être très tendue au niveau de la production. Total a reconnu récemment que 98% des ressources potentielles sont exploitées actuellement. Maintenant l'IFP se met a proner l'economie d'energie également et parle de transition énergétique.
Les négationnistes habituels se mettent à parler de la fin du pétrole. C'est un signe.
Les négationnistes habituels se mettent à parler de la fin du pétrole. C'est un signe.
- Sylvain
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Attention à nos excès de langage ; nous ne sommes pas à la « fin du pétrole », juste à la « fin des hydrocarbures bon marché ».
Entendre l'IFP s'interroger sur « la sauvegarde de nos modes de vie » (introduction de l'article) est effectivement révélateur de l'acceptation de la situation parmi les habituels négationnistes
Entendre l'IFP s'interroger sur « la sauvegarde de nos modes de vie » (introduction de l'article) est effectivement révélateur de l'acceptation de la situation parmi les habituels négationnistes
La géologie pétrolière se moque de votre envie de conduire une automobile.
-
- Charbon
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Plus que cela : Nous sommes à la fin des hydrocarbures exploitables à un coût compatible avec les options de développement économique (croissance) qui sont en vigueur aujourd'hui.Sylvain a écrit :Attention à nos excès de langage ; nous ne sommes pas à la « fin du pétrole », juste à la « fin des hydrocarbures bon marché ».
Entendre l'IFP s'interroger sur « la sauvegarde de nos modes de vie » (introduction de l'article) est effectivement révélateur de l'acceptation de la situation parmi les habituels négationnistes
- energy_isere
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ce que dit Olivier Appert , c'est ceci :LeLama a écrit :Les négationnistes habituels se mettent à parler de la fin du pétrole. C'est un signe.
il ne parle donc pas exactement de "la fin du pétrole".Est-on entré, comme on l'entend beaucoup dire, dans l'ère de l'après pétrole ?
O.A. : Non, nous continuerons à avoir besoin de pétrole et à l'exploiter pendant encore plusieurs décennies. En revanche, ce qui est sûr, c'est que le secteur de l'énergie est à un tournant de son histoire. Les ressources en pétrole et en gaz, non renouvelables, ne pourront pas répondre indéfiniment à la croissance de la demande mondiale.
Sur la base de ce constat, nous nous devons d'ores et déjà d'anticiper et de préparer le futur. En effet, nous allons devoir tout mettre en oeuvre pour progressivement diminuer notre dépendance au pétrole et le remplacer, en partie, par des énergies alternatives. Pendant cette période de transition, nous continuerons à utiliser du pétrole, mais de façon optimisée, plus rationnelle et plus propre, tout en faisant plus largement appel à de nouvelles sources d'énergies.
Mais comparé à il y a 2 ans, c'est quand méme un sacré changement de ton.
- energy_isere
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je l'ai lu.energy_isere a écrit : il ya aussi : télécharger la brochure "Quelle énergies pour demain ?" (PDF - 1.2 Mo) : http://www.ifp.fr/IFP/fr/decouvertes/zo ... ct2006.pdf
Il apparait que c'est un document assez basique, pour public assez large.
(texte aeré, peu de chiffre)
- LeLama
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La phrase exacte : "Le deuxième [enjeu] est lié au caractère non renouvelable des énergies fossiles. Les réserves de pétrole et de gaz ne sont pas infinies"energy_isere a écrit : il ne parle donc pas exactement de "la fin du pétrole".
Mais comparé à il y a 2 ans, c'est quand méme un sacré changement de ton.
- GillesH38
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Je pense qu'Olivier Appert dit maintenant en substance la même chose que l'ASPO, et que c'est une évolution remarquable en quelques années. Parler de la fin du pétrole bon marché, ou dire qu'on ne peut plus répondre à la croissance, c'est rigoureusement la même chose...et Appert dit qu'on "est à un tournant" au présent !!!
personne n'annonce la fin du pétrole avant des décennies, mais nous entrons dans l'ère où l'économie mondiale sera sous le joug de sa disponibilité. On peut croire que cela n'empêchera pas de croître encore un moment, mais personne n'est vraiment capable de dire combien de temps....
personne n'annonce la fin du pétrole avant des décennies, mais nous entrons dans l'ère où l'économie mondiale sera sous le joug de sa disponibilité. On peut croire que cela n'empêchera pas de croître encore un moment, mais personne n'est vraiment capable de dire combien de temps....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- energy_isere
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Propos de l' IFP dans Le Monde de ce jour :
Les transports peinent et peineront à s'affranchir du pétrole
La France affiche l'ambition de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050. Pour le seul secteur des transports, ces émissions ont augmenté de 23 % entre 1990 et 2004. Certes, le kilométrage du parc automobile français (398 milliards de km) et sa consommation de carburant (29 millions de m3) ont stagné ces dernières années. Mais les réponses apportées, mardi 21 novembre, par l'Institut français du pétrole (IFP), lors d'une conférence intitulée "Quelles énergies pour les transports de demain ?", suggère que l'objectif "Facteur 4", partagé par d'autres pays, sera difficilement tenable.
"Il n'y a pas de panacée, prévient Olivier Appert, président de l'IFP. Au niveau mondial, le transport, qui connaît une croissance annuelle de 2 %, dépend à 98 % du pétrole et il représente 50 % de la consommation des hydrocarbures." Les projections à 2050 suggèrent que la demande internationale de transport de marchandises pourrait tripler, et croître de 131 % pour les passagers. Dans le même temps, les émissions de gaz à effet de serre augmenteront de 125 %, dans un scénario où l'économie garderait le rythme de croissance actuel.
"Il faudra sortir de l'équation transport = pétrole d'une manière ou d'une autre", indique Philippe Pinchon, directeur moteur-énergie de l'IFP, qui, outre un changement de comportement des utilisateurs, envisage deux types de réponses. La première concerne le rendement énergétique des moteurs et la seconde vise à diversifier les sources d'énergie.
Les moteurs actuels et les formulations des carburants peuvent encore progresser, "mais cela ne suffira pas", prévient-il. Depuis une décennie, les normes européennes ont imposé une diminution de 15 % des émissions de CO2. L'objectif est désormais de 140 g/km en 2008. "Au delà, juge-t-il, il faudra des ruptures technologiques, telles que la distribution variable, l'injection directe, pour l'essence" Pour elle comme pour le diesel, le "downsizing", c'est-à-dire le recours à des cylindrées plus faibles, sera la règle.
L'hybridation, qui allie moteurs à explosion et électrique, dans des proportions variables, est une solution d'avenir, selon l'IFP, qui a mesuré les performances de plusieurs prototypes avec des partenaires industriels : moins de 80 grammes de CO2 au km pour la Prius "full hybrid" de Toyota, et performance identique avec une Smart "moyennement hybride", par exemple.
L'IFP est très critique vis-à-vis de l'utilisation des huiles végétales brutes, jugées trop visqueuses pour les moteurs modernes et émettrices de composés nocifs (benzène et acroléine). Mais il est favorable aux biocarburants, éthanol et biodiesel, même si leur production entrera tôt ou tard en concurrence avec le marché alimentaire, les terres cultivables n'étant pas indéfiniment extensibles. Le potentiel de production mondial des biocarburants varie selon les analystes, mais ne dépasse pas un tiers de besoins prévisibles en 2050. Il faut donc envisager l'utilisation de résidus de bois et de paille, assure l'IFP, qui a développé des procédés d'extraction.
L'impact environnemental des biocarburants n'est pas nul : utilisation d'engrais, défrichage. Mais ils fournissent plus d'énergie que leur production n'en nécessite, assure Philippe Pinchon : "globalement, on économise 50 % de l'énergie fossile correspondante". Certains analystes, comme Henri Prévot (Conseil général des Mines), estiment cependant que la biomasse serait mieux employée dans un premier temps comme substitut du fioul dans le chauffage.
Et le tout-électrique, qui n'est pas la spécialité de l'IFP ? Le facteur limitant reste la faible densité énergétique des batteries. Avec le plomb, elle est de 50 Wh/kg et pourrait atteindre 200 Wh/kg pour le lithium-ion. "A comparer avec les quelque 9 000 Wh/kg du carburant", note Philippe Pinchon. Sauf pour les utilisations urbaines, ou dans les véhicules hybrides, ce spécialiste voit mal le moteur électrique s'imposer. De nouveaux condensateurs, qui permettent de stocker sur un temps bref des dizaines de kW, lors du freinage du véhicule, seront en l'occurrence un atout.
Hervé Morin
Article paru dans l'édition du Monde du 23.11.06