Eh bien Opepito, j'espère que tu seras encore mort de rire à 40 berges. Tu peux toujours aller travailler chez Monsanto, ils embauchent. Ou encore t'enroler dans l'armée américaine, ils ont encore besoin d'aide en Irak comme chaire à pâté pour imposer leur OGM. De ce point de vue que ton cerveau soit irrigué par du bio ou des OGM, ils font pas de discrimination.
La famine ne dépend pas d'une technique: bio ou OGM, tant que quelques-uns s'en foutront plein les poches sur le dos des autres, rien ne changera.
Un, l'hybridation, c'est du croisement, principe utilisé depuis les début de l'agriculture. Principe qui se fait naturellement et qui permettent aux plantes et animaux de s'adapter.
Deux, les hybridations effectués depuis en gros 150 ans reposent sur des techniques qui ne peuvent se produirent naturellement et donc accidentellement, ce type de technologie a donné lieu aux hybrides F1, qui peuvent se reproduire mais qui ne conservent pas leur caractère et dégénèrent dès la génération suivante. D'où l'obligation de racheter la semence annuellement.
Les OGM sont l'ultime étape actuellement de ce type d'hybridation. Ils sont issus de manipulation génétique que seul l'homme peut créer. Ils ne peuvent avoir lieu accidentellement dans la nature (sinon à démontrer qu'un animal peut transmettre un seul de ses gènes à une plante, ou qu'une carotte peut se croiser avec une tomate) Beaucoup d' OGM peuvent se reproduire mais comme je l'ai déjà dit leur descendance est dégénérescente, ce qui fait que des risques de contaminations extérieures existent. D'autres, tel Terminator, comme son nom l'indique sont totalement stériles (rendue possible par la libération d'une toxine par la plante à maturité) et ne peuvent se reproduire.
Les OGM sont issus de la logique marchande capitaliste, dont le brevet est le fer de lance. A ce titre la brevetabilité des semences est pire que celle des logiciels et ceci depuis bien plus longtemps qu'en informatique. On ne manquera pas de faire le rapprochement entre le programme génétique que constitue une semence et le programme informatique. Le paysan ne peut ni modifier un hybride F1 ou un OGM pour l'adapter aux conditions de son terroir (n'en déplaise à Opepito), le code source restant secret, ni même l'échanger.
Etant soumises à des critères de distinction, d'homogénéité et de stabilité, inutile de dire que les semences sont directement privées de leur capacité d'évolution et d'adaptation, puiqu'en outre elles sont dégénérescente dès la 2sde génération. Ce qui contredit la réalité biologique et mine la logique du vivant. Un fixisme absolu anachronique, autant dire une logique de mort.
Il faut 3 parcelles pour obtenir un hybride F1 contre 1 pour un simple croisement. De plus ces hybrides F1 et ces OGM nécessite le prolongement de leur culture dans les conditions de protection phytosanitaires optimales toujours artificielles ce qui contredit leur utilisation en bio.
Pour être commercialisée ou échangée, pour même être protégée par un certificat d'obtention végétale (COV), créé en 1961 ou maonitenant un brevet, une semence doit provenir d'une variété inscrite au Catalogue Officiel des Espèces et variétés. On ne peut pas de plus en vendre les fruits. 98% environ des espèces et variétés de ce Catalogue sont actuellement des hybrides.
Les moyens mis en oeuvre pour dissuader les paysans de ressemer leur propres semences sont donc à la fois:
-biologique
-législatifs (encore un exemple, les primes PAC sont liées à l'obligation d'utiliser des semences "certifiées", inscrites au Catalogue)
-économiques et financiers, par l'intégration de l'industrie semencière à l'industrie pétro-chimique
Bon, je m'arrête là.
Que je te rassure Opepito, la filière conventionnelle fruits et légumes en 2001, face à la production de masse noyée dans les 1er prix, a développé le concept de "segmentation stratégique" pour élargir le bas de gamme par une production de qualité très ciblée et du coup très marketisée. Résultat des prix exorbitants et souvent supérieurs aux coûts du bio, sans les avantages du bio. Tu vois encore de belles années devant toi à être mort de rire.
