axelou a écrit :Il n'y a pas un organe dans le corps qui recense les infos sur tous les organes, l'état du sang, de la salive, des os, et qui prend des décisions en imposant à ces mêmes parties du corps de produire tant de molécules de ci et de ça (c'est le cas avec les multinationales capitalistes, ou avec la bureaucratie soviétique à l'époque).
Si on prend l'économie française (ou européenne) en entier, il n'y a pas non plus un organe qui prend toutes les décisions. On est plus dans l'interaction entre différents organes (qui n'ont pas forcément les mêmes intérêts, et un organe est peut être au dessus de tous les autres, comme le cerveau chez l'homme).
Un autre centralisme dans la vie (biologique) : l'ADN.
Le système/langage de l'ADN s'est imposé comme standard universel sur Terre, alors qu'au début il y avait plusieurs systèmes, ou tentatives de système (au tout début

).
Ca s'est tellement bien imposé, sans concurrence, que des familles entières d'espèces peuvent trainer des défauts durant des millions d'années sans rencontrer de concurrent mieux adapté.
kercoz a écrit :Pourtant ds aucun système naturel , il n'y a de centralisme pour la gestion
Ah ben désolé, ton cerveau reptilien est LE centre de gestion du "quotidien" de ton corps (faim, douleur, respiration, régulation de température, digestion, ...), mais il s'appuie sur des organes qui ont une certaine autonomie (coeur, foie, rate, intestins, ...).
Il n'existe aucun (?) animale de plus de qq mm qui ne possède pas de centre nerveux central (même si pour les insectes ce sont une dizines de neurones !).
axelou a écrit :Donc un système évolue naturellement vers plus de centralisme et plus d'entropie, c’est ça ?
Mais c’est indéfini ou il y’a des cassures et des retours à l’état initial ?
Hé hé, c'est là que c'est intéressant.
Un système ne peut évoluer vers plus de centralisme que si les conditions extérieures sont stables. Car plus de centralisme implique plus d'inertie, donc moins de réactivité face à des changements extérieurs. Tant que l'extérieur est stable, le centralisme peut évoluer, mais dès que ça varie, ça diminue pour revenir à un niveau de centralisation assez bas pour que le temps caractéristique d'évolution soit similaire au temps caractéristique des changements des conditions extérieurs. En cas de changement brusque, ça casse tout bien sûr, et seuls les individus ou systèmes étant adapté "sans faire exprès" aux nouvelles conditions survivent.
Lorsque des changements arrivent régulièrement, on voit qu'un système qui n'autorise aucun écart même à la marge est voué à disparaitre. Mais si des sous-systèmes peuvent échappés au centralisme à la marge, il y aura toujours des survivants.
Donc dans la vie sur terre par exemple, aucun système centralisateur absolu n'a pu s'imposer.
En fait, pour la survie à long terme d'un système, c'est à dire en subissant des catastrophes, il faut qu'il autorise une certaine diversité. Donc qu'il ne soit pas trop centralisateur, ou plutôt que la vitesse de centralisation ne soit pas trop rapide, laissant le temps à des sous-systèmes différents de se créer et s'installer à la marge du gros système.
Je ne veux pas dire par là que la centralisation des sociétés humaines est bien ou mal, mais juste que malgré toute notre intelligence qui nous laisse croire que nous sommes créateur de notre société, en fait nous sommes soumis aux même lois naturelles que tout le monde (le minéral et le biologique). En fait ces lois sont juste des conséquence des lois physiques élémentaires de conservation de l'énergie, et de recherche d'énergie minimale.
kercoz a écrit :Je connais pas trop la notion d'entropie.
Moi non plus ne t'inquietes pas.
Ca serait bien de se
mettre à jour un minimum, car ce n'est pas très compliqué
(euh en relisant l'article de Wiki, en fait si, pourtant en taupe ça paraissait tout simple, comme quoi la structure de l'enseignement sert à qqch).
Comme toute notion de physique, c'est claqué, sortie du chapeau, pour faire un modèle, mais des expériences prouvent que ce n'est pas trop faux, donc on n'hésite pas à l'utiliser.