akochan a écrit :De toute facon nous n’avons pas le choix et il nous faut continuer a produire de maniere industrielle pour nourrir la population issue de cette societe industrielle. Le bio ne restera qu’une niche pour bobos et on pourrait tres bien revoir les politiques revenir en arriere concernant le developpement du bio si les tensions sur les marches venaient a persister. Il est en effet abherant qu’un cerealier en agriculture biologique touche le double de subventions d’un agriculteur conventionnel pour produire deux a trois fois moins de cereales sous pretexte qu’l n’epand pas de pesticides.
C'est assez intéressant de voir ici résumé l'idéologie productiviste des agriculteurs qui s'appuient sur l'agrochimie, dont sur oleocene, on connait leur fin proche, soit à cause du prix de leur industrie dépendant du prix du baril, soit à cause de la fin des aides en 2013 (PAC) dû à l'endettement des Etats, soit au cause des 2 cumulés.
Pour être constructif, passons sur les contre vérités, mais restons sur le bio, en positivant sur une alternative pérenne :
Il semble communément reconnu, pour tous les agriculteurs qui font une conversion en bio, que les rendements subisse une division par 3 des rendements. C'est exact sur des sols morts (voir l'argumentation du microbiologiste Bourguignon qui mériterait un prix Nobel alternatif).
Mais il est aussi admis, qu'il y a une lente remontée vers un rendement x2 sur un délai entre trois à cinq ans. En effet, passé l'effondrement du rendement dû à l'arrêt de l'agriculture sous perfusion, l'activité microbiologique redémarre lentement, mais rend le terrain vivant, actif et durable.
Il faut aussi noter que après l'arrêt brusque des pesticides (expliquant la mort biologique des sols et l'ensablement des courts d'eau, par ravinement), les invasions d'espèces et de maladies ravageuses explose (du fait de l'arrêt de cette "répression chimique"), jusqu'à trouver comme tout écosystème après interaction, un équilibre. Ce qui explique la lente remontée des rendements, jusqu'à un équilibre.
Le "pas le choix" est en fait dû :
- à la facilité chimique des produits sur étagère,
- au subventions de la PAC et des gouvernements clientélistes (lobby FNSEA, financement occulte des partis politiques),
- à une politique volontariste et idéologiquement, posture hérité des guerres chimiques, dont il fallait recycler les produits de mort dont l'industrie agrochimique est issue,
- à l'incitation à l'endettement par les banques comme le Crédit Agricole,
- à une industrie semencière qui s'approprie le dernier pouvoir sur la paysannerie.
On voit bien que l'agriculteur "productiviste" est assez sollicité, pour que, très naturellement, il se fabrique un consentement. Consentement qu'il trouve logique, par cette fameuse phrase : "nous n’avons pas le choix et il nous faut continuer a produire de manière industrielle pour nourrir la population".
Problème : l'oligarchie ne manque pas la merde produite par l'agrochimie. Elle, elle mange ce qu'il y a de meilleur, essentiellement biologique, issue des meilleurs produits du monde entier, frais et gouteux.
Chercher l'erreur...
L'erreur vient peut être des combinaisons de cosmonaute que revêtl 'agriculteur productiviste, pour que lorsqu'il étende sur une terre moribond des produits d'une dangerosité mortelle, il n'ait entrepris le début d'une réflexion global au système qui augmente leur endettement, jour après jour.
La fabrique du consentement est juste là pour continuer à invoquer une mission divine : nourrir la populace, mission que la révolution verte ne parvient pas à faire dans le monde, malgré la domination du système.
Il est de bon ton de fustiger maintenant la dérégulation faite par cette même oligarchie, qui après vous avoir bloqué dans un système d'endettement, va vous lâcher pour votre faible rentabilité dû à l'explosion des prix du fossile.
Je ne vois pas qu'est ce qui va sauver une agriculture productiviste. Même les Etats n'ont plus les finances pour soutenir une industrie de mort (du sol, et accessoirement de cancers), non durable et couteuse.
C'est certain, l'oligarchie va vous lâcher. A voir le peu de soutien que vous avez de la part de Sarkozy, les jeux sont faits.
Reste que ceux qui, courageusement, se convertissent au bio, retrouve du pouvoir sur leur destinée. Et beaucoup de dignité et d'amabilité venant des consommateurs. A en voir la mine radieuse par exemple de mon producteur de mon amap, je vois bien que nous partageons à chaque distribution du bonheur.