GillesH38 a écrit :
es-tu d'accord qu'on ne peut pas éviter qu'à certains moments , toutes les éoliennes et les panneaux solaires donnent à peu près 100 % de leur puissance crête ?
es-tu aussi d'accord qu'on n'a pas de vrai moyen de s'assurer qu'on a assez de consommateurs prêts à consommer tout ça, à ces moments là, si cette valeur dépasse potentiellement un certain minimum ?
Bien sur, je dis juste que ca n'arrivera pas souvent, et que le nombre de TWh/an qu'on devra jeter sera suffisamment faible pour que ça n'augmente pas sensiblement le cout du kWh.
Tu vas me dire que ce n'est pas quantitatif, ce à quoi je réponds que pour le quantifier il faut faire une étude fine. Par exemple pour l'éolien, il faut connaitre le pourcentage d'heures ventées, et les variations, pour le solaire le nombre d'heures ensolleillees (l'angle n'ayant que peu d'importance pour le solaire thermique avec miroirs orientables). Dans mon météo de la France, je lis que pour les sites les plus ventés de France, le pourcentage d'heures ventées (plus de 23km/h) est proche de 50%. Il faut voir comment ces sites sont décorellés. Il faut aussi voir que pour l'éolien, l'hiver est en général plus favorable que l'été (avec un rapport de 2 souvent), contrairement au solaire où on a un rapport entre 2 et 3 sur le nombre d'heures ensolleillées. Enfin, l'éolien est décorellé de la consommation, mais pas le solaire.
mon probleme est inverse : ce n'est pas empecher les gens de consommer quand on est en pénurie, c'est de les obliger à consommer quand on en a trop. Le stockage le fait, mais jusqu'a quand ?
oui, je suis d'accord que le stockage est le problème. On ne pourra pas obliger les consommateurs à consommer, on pourra seulement les inciter (mais les incitations de type EJP ne sont pas négligeables si on arrive à effacer 2GW), et ce qui sera produit en trop devra être perdu, mais si c'est 2 ou 3% en TWh/an, ce n'est pas un problème. Qu'est-ce qui te fait dire que ça serait beaucoup plus? Sachant qu'avec le nucléaire actuel, on a aussi le problème de stockage en heures creuses et qu'on s'en sort.
Je ne vois pas comment ASSURER que le consommateur ne consomme pas plus que la capacité maximale en l'absence de vent et de soleil (un bon soir d'hiver bien froid et anticyclonique)
Ben c'est sans doute déja vrai aujourd'hui: 115GW/60 millions=2kW par personne sachant qu'on consomme individuellement 144TWh sur 500. Ca le serait bien sur plus si on diminue la part du nucléaire, c'est pour ça que le corollaire est qu'il faut alors diminuer le chauffage électrique (sauf éventuellement les accumulateurs qui peuvent fonctionner en périodes creuses).
ou pas moins que la production minimale en présence de vent et de soleil (une journée d'été avec un bon mistral mais ou tout le monde est en vacances et la moitié des industries sont fermées). C'est à dire je ne vois pas comment se donner a priori une répartition dans 1 ) et s'assurer ensuite que tout va bien sa passer dans 2) !
C'est pour ça que je dis qu'il faut faire une simulation sur les aléas météo des 15 dernières années pour être raisonnablement sur de ne pas disjoncter.
la courbe de production des 15 dernières années n'a cessé d'augmenter sauf erreur. Si on doit extrapoler, c'est jusqu'a quand? et si on doit diminuer, c'est de combien et qui va le fixer ?
Il faut se fixer un objectif de consommation, et c'est l'Etat qui doit le faire en s'en donnant les moyens. J'avais évoqué le chiffre de 300TWh/an comme objectif pour 2030, ce qui ne devrait pas diminuer le niveau de vie moyen en faisant des progrès en efficacité et en diminuant le chauffage électrique.
l'écart de quelle consommation, avec quelle production ? on ne peut pas utiliser des chiffres de consommation des quinze dernieres années et un mode de production des quinze dernieres années, pour prévoir tout ça dans 50 ans !
En théorie ça me parait pourtant simple: on prend chaque jour des 15 dernières années, on connait la consommation de ce jour et on simule la production avec le mix énergétique en fonction de la météo du jour (ensolleillement réel et conditions de vent réelles). Naturellement, en pratique ça fait beaucoup de calculs.
Il me semble que ton programme suppose implicitement que
a) on a tout les fossiles qu'on veut, mais le jeu est de les diminuer au maximum pour le CO2 (ce qui est le mode de pensée du GIEC effectivement)
non, je suppose qu'on a en 2030 toujours du charbon et du gaz pour nos centrales thermiques.
b) la consommation peut etre planifiée pour des années, des décennies, voire des siècles
ben pour des décennies, oui, et ca me parait indispensable d'avoir une vision de la consommation sur 30 ans si on veut planifier quels centrales on construit. Au-delà de 20 à 30 ans, je l'ai déjà dit, je pense sincèrement que ça n'a guère de sens.
c) il ignore le probleme de la consommation mondiale qui est tres tres différent de la France (ce qui rend d'ailleurs le 1) à peu pres inopérant).
Pourquoi?
On peut faire le raisonnement pays par pays. Chaque pays a ses spécificités pour les EnR. Je ne connais pas suffisamment la situation dans le monde pour faire des estimations.
De plus si on arrive à faire ça à l'échelle d'un continent, on diminue l'intermittence, et ça améliore encore l'attractivité des EnR.