Politique Allemande de l' énergie.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 13 mars 2025, 00:14

TotalEnergies signe avec RWE le plus gros contrat d'hydrogène vert en Allemagne

AFP le 12 mars 2025

Le groupe pétrolier français TotalEnergies renforce sa coopération avec l'énergéticien allemand RWE qui lui fournira 30.000 tonnes d'hydrogène vert par an pour décarboner sa raffinerie de Leuna, une première pour cette quantité dans le pays, selon un accord annoncé mercredi.

Le contrat signé avec RWE portera sur une durée de 15 ans à partir de 2030 et représente "la plus grande quantité d'hydrogène vert jamais contractualisée à partir d'un électrolyseur en Allemagne", a indiqué TotalEnergies dans un communiqué.

Les groupes pétroliers utilisent de l'hydrogène dans le processus de fabrication des carburants. Jusqu'à présent, il s'agissait d'hydrogène dit "gris", dont le processus de fabrication à partir de méthane est fortement émetteur de gaz à effet de serre, ce qui réchauffe le climat.

D'ici 2030, TotalEnergies s'est engagé à remplacer tout l'hydrogène gris consommé sur ses plateformes européennes de raffinage par de l'hydrogène "vert" ou décarboné, issu de l'électrolyse de l'eau, un procédé très peu émetteur de CO2.

Pour TotalEnergies, cela doit lui permettre de réduire de 40% ses émissions nettes de gaz à effet de serre liées directement à ses activités pétrolières et gazières (scope 1 et 2) en 2030 par rapport à 2015.

Un électrolyseur de 300 MW

L'hydrogène vert destiné à la raffinerie de TotalEnergies à Leuna sera produit par un électrolyseur de 300 MW, construit et opéré par RWE à Lingen, et sera stocké à proximité.

Livré par un pipeline de 600 km à l'entrée de la raffinerie de Leuna, il "permettra d'éviter l'émission d'environ 300 000 tonnes de CO2 du site par an à partir de 2030", selon TotalEnergies.

L'hydrogène « fonctionne avec les bonnes incitations pour les clients »

Dans un communiqué, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné a salué "le soutien efficace" des autorités allemandes "aux clients de l'hydrogène vert, comme notre raffinerie de Leuna". "Cela montre que l'hydrogène fonctionne avec les bonnes incitations pour les clients", a ajouté Markus Krebber, PDG de RWE.

TotalEnergies indique avoir déjà contractualisé plus de 200 000 tonnes d'hydrogène décarboné pour ses sites de raffinage en France, en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas.

TotalEnergies coopère déjà avec RWE dans le domaine de l'éolien en mer. Les deux groupes sont associés à 50/50 dans le parc éolien OranjeWind qui sert notamment à alimenter des électrolyseurs pour décarboner les raffineries de Zeeland aux Pays-Bas et Anvers en Belgique, ainsi que dans deux projets éoliens offshore en mer du Nord, développés à 50/50.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-250312

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 07 janv. 2025, 18:34

En Allemagne, la baisse des émissions de gaz à effet de serre marque le pas

AFP le 07 janvier 2025

La baisse des émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne, première nation industrielle d'Europe, a ralenti l'an dernier faute d'investissements suffisants dans les technologies vertes, illustrant les difficultés du Vieux continent à atteindre ses objectifs climatiques.

Une baisse d'émission d'environ 3% en 2024

Après un recul très marqué d'environ 10% en 2023, la courbe de réduction des émissions allemandes s'est "nettement infléchie" l'an dernier avec une baisse limitée à 3%, selon les calculs du groupe d'experts Agora Energiewende, un organisme allemand de référence.

Chez le voisin français, la baisse devrait aussi être moins forte en 2024, marquée par une légère hausse des émissions au troisième trimestre. Et au niveau de l'UE, la baisse attendue est d'environ 3,8%, après 8% en 2023

Avec 18 millions de tonnes d'équivalent CO2 en moins, l'Allemagne fait mieux que son objectif 2024, inscrit dans la loi nationale sur la protection du climat, explique l'étude. Mais les résultats des secteurs des transports et des bâtiments, maillons faibles de la transition énergétique, restent insuffisants. Autre constat décevant : l'industrie a vu ses émissions augmenter légèrement (2%) l'an dernier en dépit de la mauvaise conjoncture économique.

Un fort recul des émissions conjoncturel en 2023

Le fort recul de l'année 2023 était notamment imputable a une baisse de 12% des émissions du puissant secteur industriel allemand enlisé dans la crise. Les experts d'Agora Energiewende avaient à l'époque prévenu que ce recul n'était pas lié à de véritables changements structurels dans les modes de production.

L'économie allemande tourne toujours au ralenti et en cas de reprise économique, notamment dans les secteurs énergivores comme la chimie, l'acier ou le papier, les émissions de CO2 devraient de nouveau s'envoler. "Aucun progrès structurel n'a été constaté dans l'industrie, les bâtiments et les transports. Au contraire, les investissements dans les technologies neutres pour le climat (...) ont même diminué par rapport à l'année précédente", note l'étude.

L'incertitude économique et politique en Allemagne, où des élections législatives se tiendront en février, crée un "sentiment d'insécurité chez les ménages et les entreprises", qui rechignent à investir. Les ventes de pompes à chaleur ont diminué de 44% l'an dernier et les nouvelles immatriculations de voitures électriques de 26%.

Dans le secteur du logement, la légère baisse des émissions est uniquement à mettre sur le compte de conditions météorologiques clémentes qui ont réduit le recours au chauffage.

Les émissions ont été de 48% inférieures à l'année de référence 1990, s'approchant de l'objectif fixé par l'Union européenne d'une baisse de 55% d'ici 2030. L'Allemagne s'est fixé le but plus ambitieux d'une réduction de 65% à l'horizon 2030.

59% d'électricité d'origine renouvelable

Les producteurs d'énergie sont les bons élèves du cru 2024 : grâce à la fermeture de centrales à charbon et à une production record d'énergies renouvelables, ils ont contribué à l'essentiel de la baisse des émissions. Éolien, solaire, biomasse, énergie hydraulique : les sources renouvelables sont passées en un an de 56% à 59% de la production totale d'électricité, selon les chiffres du régulateur allemand de l'énergie. La part du charbon a diminué de 26% à moins de 23%.

C'est l'exemple à suivre, estime Simon Müller, directeur d'Agora Energiewende Deutschland : dans la production d'électricité, "les mesures de protection du climat prises ces dernières années montrent de plus en plus leurs effets".

Avec les élections législatives en ligne de mire, il en appelle aux candidats à la chancellerie pour "transférer cette dynamique de transformation" vers les secteurs où la décarbonation patine. "Chaque système de chauffage au gaz que nous installons et chaque moteur à combustion qui est mis en service est un fardeau en termes de politique climatique", a prévenu M. Müller lors d'une conférence de presse.

Le prochain gouvernement devrait s'assurer que l'accès aux technologies plus respectueuses du climat soit "simple et abordable pour tous", par exemple en "augmentant le soutien aux véhicules électriques", a-t-il plaidé.

Or le niveau de dépenses publiques pour soutenir la transition climatique divise profondément sociaux-démocrates et conservateurs. Alors que le chancelier Olaf Scholz, en campagne pour sa réélection, souhaite une "offensive d'investissements" publics, son rival de droite et favori des sondages, Friedrich Merz, s'oppose à des milliards de dépenses supplémentaires.
https://www.connaissancedesenergies.org ... pas-250107

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par Rod » 06 janv. 2025, 09:34

Là aussi, si c'est pas du foutage de gueule :evil: !
Remplacer le charbon par du gaz ne change rien pour le RC. De nombreuses études montrent que, niveau gaz à effet de serre, charbon ou gaz, c'est du même niveau, si on prend en compte le "cycle" complet du gaz. Et c’est encore plus vrai avec le GNL :-(

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 04 janv. 2025, 10:25

Allemagne: les renouvelables toujours plus importants dans la production d'électricité
Éolien, solaire, biomasse, énergie hydraulique: les sources renouvelables sont passées de 56% à 59% de la production totale d'électricité, a indiqué vendredi le régulateur allemand de l'énergie.


OC avec AFP Le 03/01/2025

La part des énergies renouvelables a battu un nouveau record en 2024 dans l'électricité produite en Allemagne, première année où le nucléaire a disparu du bouquet de production de la première économie européenne.

Éolien, solaire, biomasse, énergie hydraulique: les sources renouvelables sont passées de 56% à 59% de la production totale d'électricité, a indiqué vendredi le régulateur allemand de l'énergie dans un communiqué.

Au total, l'Allemagne a produit 431,7 TWh d'électricité en 2024, soit une baisse de 4,2% par rapport à l'an précédent.

L'éolien terrestre et maritime sont la première énergie du pays avec 31,9% de la production totale, quasiment au même niveau que 2023.

Mais la part de l'énergie photovoltaïque a bondi et s'élève désormais à un septième du bouquet allemand, "grâce à l'augmentation de la puissance nette installée et l'ensoleillement exceptionnel de cet été" d'après l'agence.

Adieux au charbon

L'Allemagne poursuit également ses adieux au charbon, source énergétique historique de la première économie européenne.

Sa part a diminué de 26% à moins de 23%, alors que le pays souhaite sortir du charbon d'ici 2035.

Favorisé par des prix bas, le gaz naturel a aussi progressé de 8,6%, pour atteindre 13,2% de la production totale.

Le gouvernement d'Olaf Scholz mise sur cette énergie fossile afin de pallier l'intermittence de l'éolien et du solaire.

Nouveauté de 2024: la disparition de l'énergie nucléaire, qui représentait encore 1,5% en 2023, année de fermeture des dernières centrales du pays.

En 2024, l'Allemagne a augmenté ses importations d'électricité, en hausse de 13,8%, tandis que ses exportations ont reculé de 10%.

Avec un prix de gros nettement moins cher qu'en Allemagne, la France a été son premier fournisseur d'électricité et a détrôné le Danemark.

Objectif: 80% de renouvelable d'ici à 2030

Le prix moyen de l'électricité en Allemagne a tout de même fortement diminué en 2024, après avoir atteint des sommets durant la crise énergétique provoquée par la guerre russe en Ukraine en 2022.

Le gouvernement allemand espère toujours atteindre 80% d'électricité renouvelable dans la consommation brute d'électricité d'ici à 2030, un objectif jugé ambitieux.

En comparaison, la part de renouvelables atteint 51% en Espagne, 37% en Italie et 25% en France, d'après le site franco-danois Electricity Maps.

La politique énergétique des sociaux-démocrates et des écologistes au pouvoir est vivement critiquée en Allemagne, à un mois d'élections législatives.

Favoris des sondages, les conservateurs de la CDU sont moins favorables au développement des éoliennes et souhaiteraient pour certains une réouverture de centrales nucléaires, jugée peu réaliste par les experts.

Au Royaume-Uni, les énergies renouvelables et le nucléaire ont représenté ensemble 58% de la production l'an dernier, selon une étude publiée jeudi.
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 30603.html

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 24 déc. 2024, 17:33

European Commission Approves $4.24B German Aid for Floating LNG Terminals

by Jov Onsat|Rigzone Staff | Monday, December 23, 2024

A EUR 4.06 billion ($4.24 billion) direct grant by the German government for four gas storage and regasification units (FSRUs) has received state aid rules clearance from the European Commission.

Germany chartered the FSRUs December 2022 and created Deutsche Energy Terminal GmbH (DET) to manage the liquefied natural gas (LNG) import terminals.

“The measure aims to address energy market disruptions caused by Russia's invasion of Ukraine and the halt of pipeline gas supplies from Russia to Germany”, the Commission said in a statement. “The FSRUs, two of which started operating quickly, provide an additional import route to replace part of the lost Russian gas.

“The FSRUs are a temporary solution until permanent on-shore LNG terminals are completed in Germany to ensure long-term gas supply”.

The state aid covers DET’s losses for the duration of the FSRUs’ charter period. “As they were chartered at the peak of the energy crisis when demand and costs were very high and their limited operating time frame does not allow for full cost recovery, these terminals were expected to operate at a loss from the outset”, the Commission said.

“The total net contribution between 2023 and 2033 is expected to amount to €4.06 billion. In case of higher losses than expected, the total net contribution could amount to €4.96 billion”.

Germany will stop operating two of the four terminals, those in Brunsbüttel and Stade, once their planned onshore LNG terminals become operational, “preventing market overlap”, the Commission said.

“Once the on-shore LNG terminals are active, the FSRUs will be sub-let at market rates, following worldwide calls for interest open to all bidders and locations, until the lease contracts expire”.

Teresa Ribera, executive vice president for clean, just and competitive transition at the Commission, said, “The German measure approved today significantly contributes to ensuring continuity of gas supply to Germany and neighboring countries following the end of Russian pipeline gas imports”.

“The measure contributes to reducing the dependency on Russian fossil fuels and enables the diversification of energy supplies, in line with the REPowerEU Plan”, Ribera added. REPowerEU was launched May 2022, outlining actions toward EU independence from Russian fossil fuels, in the aftermath of Russia’s invasion of Ukraine February 2022.

According to an analysis by economic think tank Bruegel published October 17, 2024, the EU’s gas infrastructure buildout including Germany’s FSRUs and planned LNG terminals can help answer for about 140 terawatt hours of gas that the EU would need to replace after the end of the Russia-Ukraine transit agreement this month.
https://www.rigzone.com/news/european_c ... 5-article/

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 21 déc. 2024, 13:54

suite de ce post du 20 dec 2023 viewtopic.php?p=2381958#p2381958

1 an plus tard :
Final German nuclear power plant enters dismantling phase

Friday, 20 December 2024

Dismantling work at the shut down Brokdorf nuclear power plant has officially begun, PreussenElektra announced. The plant was the last nuclear power plant in Germany that was not yet being dismantled.


PreussenElektra - a subsidiary of EOn Group - applied for approval to decommission and dismantle the 1410 MWe pressurised water reactor in December 2017. The plant was shut down on 31 December 2021.

On 23 October this year, the Schleswig-Holstein Ministry for Energy Transition, Climate Protection, Environment and Nature issued the first decommissioning and dismantling permit to PreussenElektra for the Brokdorf plant. Phase 1 of the plant's decommissioning and dismantling includes the decommissioning and dismantling of the plant components that are no longer required and subject to nuclear regulatory supervision, with the exception of the reactor pressure vessel and the biological shield.

On 13 December, all the requirements for using the permit were met when the last documents requiring approval came into force. On the same day, PreussenElektra notified the authorities that it was using the permit, meaning the plant's post-operation phase had ended and it had entered the dismantling phase.

"We expect that we will now be able to quickly implement the first shutdown of a system in the power plant and thus be able to physically begin dismantling this year," said Brokdorf plant manager and dismantling programme manager Tammo Kammrath.

PreussenElektra said the first measure will be to shut down components of the nuclear intermediate cooling system. During power operation, the system served to supply heat exchangers of nuclear auxiliary and secondary systems and acted as a barrier against the release of radioactivity into the environment.

A second dismantling permit is required to dismantle the reactor pressure vessel and the biological shield. This requires the removal of all fuel elements and special fuel rods, which are expected to be transported to the interim storage facility at the site in 2025. PreussenElektra submitted the application for the second dismantling permit on 30 August this year. This is currently being examined by independent experts.

Once all dismantling work has been completed, the site will be released for reuse.

In December last year, PreussenElektra, together with EOn group companies, announced plans for the construction at the Brokdorf site of the largest battery storage facility in the EU to date. The facility - to store electricity from renewable sources - is to be expanded in two stages to up to 800 MW of power and a storage capacity of up to 1600 MWh. Commissioning could begin as early as 2026.
https://www.world-nuclear-news.org/arti ... ling-phase

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 20 déc. 2024, 23:11

Le casse-tête du virage énergétique en Allemagne

AFP le 20 décembre 2024

Un ciel plombé faisant caler éoliennes et panneaux solaires, le prix de l'énergie qui crève les plafonds ... Deux "pannes" d'électricité verte en Allemagne ont mis en évidence le casse-tête du virage énergétique dans la première économie d'Europe.

« Votre politique énergétique fait grincer des dents »

La question a fait irruption dans la campagne électorale pour les législatives du 23 février, le leader de l'opposition conservatrice attaquant Olaf Scholz cette semaine devant les députés. "Votre politique énergétique fait grincer des dents l'ensemble de l'Union européenne, qui est aujourd'hui très en colère contre l'Allemagne", a tonné Friedrich Merz, favori pour succéder au dirigeant social-démocrate à la chancellerie.

Le ministre de l'Économie, l'écologiste Robert Habeck a riposté en dénonçant l'héritage des seize années où les conservateurs ont dirigé le pays, sous Angela Merkel, "aveugles" aux défis énergétiques qui s'annonçaient.

A l'origine de cette passe d'arme : un prix de l'électricité stupéfiant enregistré à deux reprises en novembre puis en décembre, pendant quelques heures. Le 12 décembre, en fin de journée, il a atteint un record historique de 936 euros par mégawattheure, soit douze fois la moyenne des dernières semaines.

La faute à un épisode hivernal sans vent - ni soleil - qui a mis à l'arrêt les parcs éoliens et photovoltaïques du pays.

Fluctuations

Certaines entreprises énergivores, qui achètent sur le marché en temps réel, ont témoigné avoir dû limiter ou arrêter momentanément leur production.

Pendant cette courte panne, l'Allemagne a acheté quantité d'électricité à la Bourse de Leipzig (est), qui joue un rôle clé dans la formation des prix de l'énergie en Europe, faisant s'envoler la facture de certains de ses voisins, comme la Suède.

La plupart des particuliers et de nombreuses entreprises ont cependant des tarifs fixes, qui les préservent de ces fluctuations. Et la situation est rapidement revenue à la normale avec le redémarrage de la production de renouvelables.

Face à la polémique, le gouvernement a rappelé une évidence : "Il y a des phases où il y a beaucoup de soleil, beaucoup de vent, où l'électricité est produite à un coût très bas en Allemagne, qui l'exporte dans les pays voisins, et puis il y a des phases où c'est l'inverse".

Mais la troisième économie mondiale, déjà en perte de compétitivité, ne peut se permettre de dépendre des fluctuations de prix et de volumes d'électricité produits, insistent les experts.

En ligne avec les objectifs, les renouvelables ne cessent de progresser ayant représenté en moyenne 60% de la production d'électricité en Allemagne depuis le début de l'année.

Parallèlement, les sources traditionnelles d'énergie diminuent: les centrales à charbon ferment progressivement, et les trois derniers réacteurs nucléaires ont été déconnectés en avril.

Inertie

Pour pallier l'intermittence du solaire et l'éolien, il faut donc multiplier les capacités de stockage des renouvelables et conserver un deuxième parc de production, de centrales au gaz convertissables à l'hydrogène, pour prendre le relais quand c'est nécessaire.

Autant de chantiers qui n'avancent pas assez vite.

"Si l'État établit les bons cadres réglementaires, alors les investissements dans le stockage d'énergie et la flexibilité de la demande permettront de prévenir les pénuries", explique à l'AFP Georg Zachmann, spécialiste des questions d'énergies pour le cercle de réflexion bruxellois Bruegel.

Mais "il y a un grosse crainte que le cadre ne suffise pas à développer rapidement" les infrastructures nécessaires, souligne l'expert.

De nombreux obstacles, notamment bureaucratiques, demeurent pour le déploiement d'énergies vertes : "il faut en moyenne sept ans pour construire une éolienne, mais seulement sept mois pour construire un terminal de gaz naturel liquéfié. Cela devrait être l'inverse", souligne Claudia Kemfert, experte en énergie à l'institut DIW, auprès de l'AFP.

La chute de la coalition d'Olaf Scholz, qui va conduire à la formation d'un nouveau gouvernement après les élections de février, vient d'entraîner l'abandon d'un projet de loi clé pour bâtir un parc de centrales à gaz afin de remplacer le charbon.

Les milieux industriels tirent la sonnette d'alarme: Markus Krebber, patron de RWE, principal producteur allemand d'électricité du pays, voit un système qui a atteint "ses limites".

Les "pannes vertes" du début d'hiver n'auraient, selon lui, "pas été gérables un autre jour avec une charge de pointe plus élevée. Par exemple en janvier".
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-241220

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 11 nov. 2024, 19:53

Hier et aujourd'hui on a envoyé une moyenne de 3 GW de notre elec à base de nuke en Allemagne. :smt023

https://www.rte-france.com/eco2mix/les- ... frontieres

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par GillesH38 » 11 nov. 2024, 19:46

avec 30 GW de fossiles, donc je vous dis pas si ils n'avaient pas été là .... :shock:

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 11 nov. 2024, 19:43

Manque de renouvelables cette semaine :

Image

le 7 nov à 12h il manquait 20 GW !

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 09 nov. 2024, 02:26

Pourquoi les prix de l’électricité ont explosé en Allemagne
Mercredi en fin d’après-midi, le prix allemand de l'électricité sur les marchés de gros a grimpé à plus de 800 euros le mégawattheure, un record depuis la crise. Des centrales au fioul très coûteuses ont dû être appelées à la rescousse pour répondre à la demande.

Marine Godelier 08 Nov 2024, latribune

C'est un mot sans équivalent français, qui a fait son apparition dans le vocabulaire allemand : le « dunkelflaute » - que l'on pourrait traduire par « sombre marasme » -, qualifie désormais ces périodes sans vent et sans soleil lors desquelles le système électrique est mis à rude épreuve outre-Rhin, tant le pays s'appuie sur l'éolien et le photovoltaïque pour produire son courant. Et pour cause : en l'absence de nucléaire, le problème devient récurrent, et cette semaine en a livré un nouvel aperçu.

Sur les marchés de gros, le prix de l'électricité a grimpé à 820 euros par mégawattheures (MWh) en Allemagne sur la bourse Epex, entre 17 et 19 heures le mercredi 6 novembre. Soit dix fois plus que d'habitude, puisqu'il s'élevait en moyenne, ces derniers mois, entre 60 et 80 euros/MWh. Certes, la flambée n'a pas duré : une heure plus tard, les cours étaient retombés à 450 euros/MWh, avant de flirter à nouveau autour des 100 euros/MWh depuis. Mais l'événement a suffi à alerter les médias nationaux : « Le prix de l'électricité est le plus élevé depuis la crise énergétique », titrait ce matin le quotidien économique Handelsblatt, relevant que le « sombre marasme » était « temporairement devenu réalité ».

« L'électricité est soudainement aussi chère le soir qu'elle l'était en pleine crise énergétique en 2022 », soulignait la veille l'hebdomadaire d'affaires Wirtschaftswoche.

Centrales « d'extrême-pointe »

Concrètement, au manque cruel de vent et à l'absence de soleil s'est ajoutée une reprise de la consommation, en raison de températures plus froides que prévu. Ce qui a obligé l'Allemagne à faire fonctionner des centrales au fioul dites « de pointe », c'est-à-dire appelées en dernier recours, pour répondre à la demande. Mais ces installations coûtent cher à faire tourner, non seulement en raison du prix du combustible brûlé - le fioul, donc -, mais aussi du coût du CO2 associé et, surtout, de frais de démarrage importants.

Or, ce sont les centrales allumées en dernier, dites « marginales », qui fixent le prix sur le marché de l'électricité à chaque instant. Et ce, pour une raison précise : s'il coûtait plus cher au propriétaire de l'une d'entre elles de la mettre en route plutôt que de ne pas produire, celui-ci privilégierait la deuxième option... ce qui conduirait à un déficit d'offre.

« Paradoxalement, c'est ce qui permet d'assurer un prix le plus bas en moyenne sur l'année. Sans des pics quelques heures par an, on ne rémunèrerait pas les actifs d'extrême-pointe qui assurent l'équilibre offre-demande lors des moments de tension », explique Emeric de Vigan, responsable des marchés de l'électricité chez Kpler.

Seulement voilà : ce type d'épisode pourrait bien se répéter davantage que « quelques heures par an ». L'Allemagne a fermé ses dernières centrales nucléaires, et se fixe désormais comme objectif d'atteindre un mix électrique 100% renouvelable d'ici à 2035 - sans charbon ni gaz, donc. Mais le pays ne peut pas compter sur beaucoup de barrages, et l'éolien et le solaire, qu'il développe massivement, resteront très sensibles à la météo. Mercredi après-midi, l'énergie éolienne n'a participé au mix qu'à hauteur de 58 mégawatts (MW), contre 11.700 MW pour le lignite et 13.464 MW pour le gaz.

Des « signaux locaux » pour baisser sa consommation

Face à ce problème, le ministère de l'Economie allemand avait proposé, courant juillet une mesure aussi novatrice que controversée : les « signaux locaux ». Le principe : s'il y a peu d'énergie éolienne et solaire injectée à un instant T dans une région donnée, quiconque réduira sa production sera récompensé, et sanctionné dans le cas contraire. Et ce, à travers des variations locales des prix, censés refléter « la rareté ou l'excédent d'électricité » à l'endroit en question, avait expliqué l'exécutif.

Autrement dit, si une telle mesure était appliquée, les entreprises devraient baser leur production sur la météo. De quoi « soulager le réseau », très bien servi lorsque le vent souffle et que le soleil brille mais sous-alimenté quand les conditions climatiques ne sont pas réunies. Un projet « complètement fou », s'était indigné dans la foulée Christoph Ahlhaus, président de l'association représentant des entreprises de taille moyenne BVMW, affirmant que « les machines ont besoin d'électricité fiable et abordable 24 heures sur 24, 365 jours par an ».
https://www.latribune.fr/climat/energie ... 10929.html

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 05 nov. 2024, 22:53

Uniper : premier remboursement de 530 millions d'euros à l'Etat allemand

Boursorama avec AFP •05/11/2024

L'énergéticien allemand Uniper, sauvé lors de la crise énergétique grâce à milliards d'aides publiques, a annoncé mardi avoir remboursé 530 millions d'euros à l'État allemand fin septembre.

Cette somme avait été retenue en août 2022 lors du conflit avec son fournisseur russe Gazprom, qui avait cessé ses livraisons de gaz à l'allemand. Uniper a depuis obtenu des dommages et intérêts et libéré cette provision.

Après l'invasion de l'Ukraine par les troupes de Moscou, Uniper a été frappé de plein fouet courant 2022 par la réduction puis la fin totale des livraisons de gaz russe vers l'Allemagne, via le gazoduc Nord Stream.

Uniper avait dû, pour honorer ses contrats, se procurer du gaz sur le marché au comptant où les prix avaient explosé au cours de l'été 2022.

Réalisant alors des pertes abyssales, Uniper a dû son salut à environ 13,5 milliards d'euros d'aides de l'Etat allemand, qui détient désormais 99% de l'entreprise.

Les aides ont été approuvées par la Commission européenne sous de nombreuses conditions.

L'État est notamment tenu de réduire sa participation à un maximum de 25% plus une action d'ici 2028 au plus tard.

L'entreprise doit aussi évaluer le montant du capital excédentaire reçu qui n'a pas été directement utilisé pour faire face à la crise, ce qui fera l'objet d'un remboursement obligatoire à l'État allemand.

À cet effet, l'entreprise, revenue dans une bonne posture financière, a déjà constitué des réserves fin 2023, réévaluées à près de 2,5 milliards d'euros fin septembre 2024.

Uniper prévoit de rembourser la somme excédentaire de capital au printemps 2025, pour un montant exact qui dépendra des résultats de 2024.

Le groupe, un des premiers négociants de gaz en Allemagne, a enregistré un bénéfice net d'environ 1,3 milliard d'euros au cours des neuf premiers mois de 2024, avec des prévisions de bénéfice entre 1,1 et 1,5 milliard d'euros pour l’année, confirmées mardi.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d5c83b628d

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 13 oct. 2024, 23:41

La capacité de stockage des grandes batteries pourrait être multipliée par cinq en Allemagne d’ici à 2026
L’organisme industriel Bundesverband Solarwirtschaft (BSW-Solar) s’attend à ce qu’environ 7 GWh de stockage par batterie à grande échelle soient ajoutés au cours des deux prochaines années.


octobre 10, 2024 Sandra Enkhardt
.........................
https://www.pv-magazine.fr/2024/10/10/l ... ci-a-2026/

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 19 sept. 2024, 22:42

Germany Needs New Natural Gas Capacity to Meet Its Coal Phase-Out Target

By Tsvetana Paraskova - Sep 19, 2024,

Germany needs to soon move to award tenders for new natural gas capacity that would replace coal plants if Europe’s biggest economy is to meet its target to phase out coal in power generation by the end of the decade, German energy giant Uniper says.

Earlier this year, Germany decided that it would tender 10 gigawatts (GW) of new natural gas-fired capacity from power plants that could be converted to hydrogen in the 2030s, as part of plans to ensure stable electricity supply as wind and solar power generation and installations grow.
Germany, which last year closed all its remaining nuclear power plants – is now seeking to balance the generation and transmission systems with new gas power plants. But these plants need to be ready to be converted to hydrogen at some point between 2035 and 2040, the economy ministry has said.

The country has also decided to accelerate the coal phase-out to 2030, from an earlier planned date of 2038, but Europe’s largest economy reactivated some mothballed coal-fired power plants in the previous two winters after Russian natural gas supply to Germany ceased.

Uniper, which continues to run several coal-fired power plants in Germany, cannot shut these down right now because it needs gas-fired capacity to replace them and ensure system stability, the company’s CEO Michael Lewis told Bloomberg in an interview on the sidelines of the Gastech conference.

“We want to close coal as quickly as possible. We want to build new gas plants, and we want to build the lowest cost plants we can that can then be subsequently converted to hydrogen,” the executive said.
“The sooner we get the auction process next year, the sooner we can start building those plants,” Lewis told Bloomberg.

Uniper, which the German government had to bail out at the start of the energy crisis in Europe in 2022, has also pledged to invest more than $8.9 billion (8 billion euros) in green energy by 2030 as it looks to become a greener energy provider faster than previously planned.
https://oilprice.com/Latest-Energy-News ... arget.html

Re: Politique Allemande de l' énergie.

par energy_isere » 17 sept. 2024, 09:00

Dans l'est de l'Allemagne, la sortie du charbon donne du carburant à l'extrême droite

AFP le 17 sept. 2024

Les deux colonnes de fumée blanche qui s'échappent de la centrale thermique voisine font partie du décor des habitants de Spremberg, dans l'est de l'Allemagne, mais tous se préparent à tourner la page du charbon et se demandent de quoi l'avenir sera fait.

La transformation est déjà en marche dans cette région d'ex-RDA où les immenses mines à ciel ouvert ferment progressivement en prévision de 2038, échéance fixée par le gouvernement allemand pour débrancher toutes les polluantes centrales à charbon du pays.

Celle de Spremberg ne fera pas exception et les changements à venir sont au coeur des préoccupations des électeurs appelés à voter, dimanche, pour renouveler le parlement de l'Etat du Brandebourg, région qui entoure Berlin et s'étend jusqu'à la frontière avec la Pologne.

Le parti d'extrême droite AfD espère remporter une nouvelle victoire, trois semaines après avoir obtenu des scores inédits aux scrutins régionaux organisés dans deux autres Länder de l'est du pays.

"Ici, des milliers de personnes [...] ont été liées au charbon pendant toute leur carrière", explique à l'AFP Christine Herntier, 67 ans, maire de Spremberg.

Une immense carte de la centrale thermique de Schwarze Pumpe et de son complexe industriel tapisse le bureau de cette élue, sans étiquette, qui se dit "fière" de cette tradition minière.

La plupart des 25.000 habitants de Spremberg se sont résignés à laisser derrière eux une industrie nuisible à l'environnement, qui a forgé leur identité mais a aussi ravagé, en un siècle d'exploitation intensive, les paysages du bassin de la Lusace.

Ce changement d'ère reste "une question importante" aux yeux des électeurs, affirme Mme Herntier.

- Aides publiques -

Crédité de 27% d'intentions de votes, l'AfD fait la course en tête dans les sondages pour l'élection de dimanche, suivi de près par le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz qui gouverne la région depuis la réunification.

A Spremberg, lors d'élections locales en juin, l'AfD a triomphé avec 39,3% des voix.

La mutation en cours est "une des principales raisons" du vote AfD à Spremberg, assure Michael Hanko, responsable local du parti. La formation d'extrême droite a fait de la lutte contre les réglementations environnementales un thème fort de campagne, avec la politique de sécurité et d'immigration.

Pour accompagner les régions dépendantes du charbon, un plan national doté de 40 milliards d'euros a été mis sur pied par Berlin, dont 17 milliards rien que pour la Lusace.

Le programme "Lausitz 2038" veut transformer la région en pôle d'innovation tourné vers les énergies renouvelables. Des grands noms de l'industrie comme Bosch, BASF ou Daimler ont répondu à l'appel. De nouvelles infrastructures routières et ferroviaires voient le jour.

"Je ne crois pas que le gouvernement ait réussi à convaincre de ce changement imposé, en disant qu'il faut désormais tout miser sur les énergies renouvelables", réplique Michael Hanko.

A Spremberg, l'animosité se concentre sur un parc éolien en passe d'être agrandi: selon les locaux, le projet menacerait des arbres centenaires, une espèce d'hirondelle protégée et une source d'eau potable.

- "Digérer" les changements -

Ils ont l'impression que "trop peu de projets se concrétisent et trop lentement", affirme Lars Katzmarek, un des responsables du groupe Pro-Lausitz, pour le développement local.

Le séisme économique provoqué dans l'est de l'Allemagne par les conséquences de la réunification avait déjà décimé l'industrie du lignite. Le secteur emploie encore quelque 8.000 travailleurs dans le bassin de la Lusace, dont 4.500 dans le Brandenbourg.

La transformation en cours "accable" un peu plus la population, d'après Lars Katzmarek.

"Le coronavirus, la crise énergétique, la guerre en Ukraine - la population n'a pas encore digéré ces choses très difficiles [...] Et peut-être qu'à un moment, elle décide de faire la sourde oreille", observe-t-il.

"Je ne suis sûrement pas un partisan de l'AfD, mais je peux comprendre les gens (qui le sont)", déclare à l'AFP Joachim Paschke, un habitant de Spremberg âgé de 81 ans.

Par une matinée pluvieuse, cet ancien ingénieur en génie mécanique et en soudage achète des petits pains dans la boulangerie en face de la mairie.

"Les partis établis n'ont rien de concret (...) et l'AfD propose quelque chose de différent. Les gens veulent du changement", estime-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ite-240917

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