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"600 000 pétaflops" : Fujitsu et NVIDIA visent loin pour le plus gros supercalculateur nippon

Par Naïm le 29 août 2025

Cap sur une plateforme unifiée mêlant simulation et IA, avec des accélérateurs GPU intégrés pour la première fois dans un fleuron national du calcul japonais. L’hypothèse d’une participation de l’architecture « Feynman » de NVIDIA en fin de décennie circule prudemment au regard du calendrier.

Le projet « FugakuNEXT » ambitionne une performance IA d’environ 600 000 pétaflops en FP8, portée par une architecture hybride associant processeurs Fujitsu et accélérateurs NVIDIA. L’objectif est de marier calcul scientifique et modèles génératifs au sein d’une même pile logicielle et matérielle, de la physique numérique aux usages industriels.

Une puissance calibrée pour l’IA
L’ambition porte sur la performance IA en faible précision FP8, devenue la métrique clef pour mesurer le débit des réseaux de neurones, distincte des FLOPS en double précision traditionnellement utilisés pour le calcul scientifique. RIKEN évoque en parallèle un gain applicatif jusqu’à 100× par rapport à Fugaku, tout en restant dans une enveloppe voisine de ~40 MW, signe d’un effort d’efficacité énergétique à l’échelle système.

Au‑delà du chiffre, l’axe stratégique est d’unifier simulation et IA dans une même pile, pour mêler codes physiques et modèles génératifs au sein d’une plateforme partagée. Cette approche « AI‑HPC » cible des usages concrets, de la prévention des catastrophes à la découverte de médicaments et à l’optimisation industrielle, avec une intégration étroite du logiciel à l’infrastructure.
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placer des data centers directement dans l’espace.

Val-de-Marne : avis favorable pour la construction controversée d’un data center dans cette commune
La construction du data center de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) devrait bientôt débuter. La consultation publique, lancée en mars 2025, et l’enquête de l’Agence régionale de santé ont conclu à un avis favorable, malgré l’inquiétude de certains habitants.

Ouest-France avec NewsGene Publié le 28/08/2025

Le projet de construction du data center (centre de données) de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) pourrait bientôt voir le jour. Un avis favorable a été émis par un commissaire enquêteur, le 27 juin 2025, après plusieurs mois d’enquête publique, a rapporté actu Paris ce mercredi 27 août.

La consultation publique avait débuté en mars. Elle a permis de connaître l’avis des habitants des communes de Sucy-en-Brie et de Bonneuil-sur-Marne au sujet du projet. Le bâtiment devrait sortir de terre dans la zone d’activité commerciale des Petits Carreaux, à cheval sur les deux villes. Il prendra la place d’un parking, d’un terrain de paintball et d’anciens bureaux.

Des riverains s’inquiètent de nuisances
Lors de l’enquête, plusieurs habitants et associations se sont dits inquiets des nuisances auditives et environnementales d’une telle construction, car ce type de bâtiment consomme beaucoup d’eau et d’électricité.

Mais l’entreprise Segro, à l’origine du projet, a précisé que la chaleur rejetée par le data center servira à chauffer d’autres bâtiments. De plus, l’eau utilisée pour refroidir proviendra d’un circuit fermé, et des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit.

Ces garanties ont permis au commissaire enquêteur et à l’Agence régionale de santé (ARS) d’attribuer un avis favorable au projet. Toutefois, comme l’explique le quotidien local 94 Citoyens, les recommandations préconisent « d’effectuer une nouvelle campagne de mesure de bruit », ainsi qu’une « évaluation des rayonnements électromagnétiques du projet »,

D.7 Description du raccordement RTE
Pour son alimentation électrique, le projet de SEGRO Parc des Petits Carreaux requiert la
création de 2 liaisons électriques souterraines.
Les liaisons souterraines relieront sur 1,2 km la sous-station électrique du site de SEGRO Parc
des Petits Carreaux aux lignes aériennes Morbras-Villeneuve-Saint-Georges (future Bâtisseurs
Morbras) et Arrighi-Morbras par piquage. Ces postes seront dimensionnés à 225 000 volts pour
recevoir le projet de SEGRO.
La puissance électrique de raccordement sera de 70 MW.
À noter que des travaux de renforcement seront également nécessaires. Les installations à
mettre en place resteront cantonnées à l’enceinte de chacun des postes de départ RTE, aucune
extension foncière ne sera nécessaire.

Rubrique 3110 : Combustion de combustibles dans des installations d’une puissance
thermique nominale totale égale ou supérieure à 50 MW.

En effet, la puissance thermique nominale totale des installations existantes et en projet sera de
160 MWth répartis en 24 groupes électrogènes.

Pour alimenter ces groupes électrogènes pendant 72 heures sans appoint extérieur, les réserves
en carburant stockées sous chaque groupe électrogène seront de 306 tonnes, qui restent en
revanche en dessous du seuil d’autorisation.
La puissance thermique installée justifie la tenue d’une enquête publique puisque la rubrique
3110 est soumise à autorisation.
Il faut noter que la puissance thermique dissipée est très supérieure à la puissance électrique
produite, puisqu’il faut tenir compte du rendement de l’appareil générateur d’électricité, qui est
pour ce type de moteur diesel, de l’ordre de 30% auquel il faut encore retrancher le rendement
de l’alternateur.

Data centers : quels sont les leaders mondiaux en termes de capacité ? (Spoiler : l’Europe est à la traine !)

par Yohan Demeure 23 août 2025,

Les data centers (ou centres de données) font régulièrement leur apparition dans la presse scientifique. Mais quels pays et régions bénéficient des plus fortes capacités ? Une récente infographie met en avant ces pays mais également, les fortes disparités entre les différentes régions du monde.


Une domination écrasante de l’hémisphère Nord

Depuis déjà de nombreuses années, les data centers ont une importance de premier plan, une tendance qui ne devrait d’ailleurs pas faiblir avec l’actuel développement de l’intelligence artificielle. Et pour cause, ces lieux regroupent les équipements essentiels des systèmes d’information, à savoir les ordinateurs centraux, les serveurs, les baies de stockage et les équipements réseaux et de télécommunications, entre autres. Dans la presse scientifique, les centres de données font abondamment parler d’eux mais une question revient finalement assez peu : quels pays et régions leaders de ce secteur ? Le 30 juillet 2025, le media Visual Capitalist a publié une infographie répondant clairement à cette interrogation. Le document a été élaboré à l’aide de données provenant d’un rapport d’enquête publié le 16 juin 2025 par l’Observatoire de l’énergie et de l’IA de l’Agence internationale de l’énergie (IEA).

« L’IA rend les centres de données plus grands et plus gourmands en énergie, ce qui renforce l’importance de la disponibilité des capacités de production d’électricité et des réseaux dans la prise de décision concernant leur localisation. », peut-on lire dans le rapport d’enquête.

L’infographie (voir ci-après) montre qu’avec 53,7GW, les États-Unis sont incontestablement le leader mondial des data centers en termes de capacité. Seconde, la Chine reste assez loin derrière avec 31,9GW. Vient ensuite l’Union Européenne (11,9GW), puis le duo Japon/Corée du Sud (6,6GW). Il est possible de citer d’autres acteurs assez importants, par exemple l’Inde (3,6GW), le Royaume-Uni (2,6GW), l’Australie (1,6GW) et le Brésil (1,2GW). Outre l’extrême domination des États-Unis, le constat le plus frappant réside dans le fossé entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud. En effet, les pays du Sud totalisent seulement 8,8GW alors que le monde entier bénéficie d’une capacité de 122,2GW. L’exemple le plus parlant est celui du continent africain, où les data centers ont une capacité totale de 1,5GW, soit presque deux fois moins que le seul Royaume-Uni.



Données obsolètes et préoccupations environnementales

Il faut savoir que les données de l’enquête de l’IEA devraient assez rapidement devenir obsolètes. En effet, certains acteurs font face à des contraintes d’infrastructure face à l’intensification de la demande en centres de données, ce qui entraine des retards, notamment aux États-Unis. En Chine, diverses sociétés publiques et privées ont investi des milliards dans les centres de données. Cependant, environ 80% des nouvelles infrastructures restent inutilisées à ce jour. Citons également l’Union Européenne, dont la capacité devrait tripler la capacité d’ici 2032 sous l’impulsion des investissements en lien avec l’intelligence artificielle.

Sans surprise, la multiplication des data centers s’accompagne de problématiques environnementales. Ces installations sont en effet pointées du doigt pour leur forte consommation en électricité et en eau, faisant grimper leur bilan écologique. Cependant, une menace plane sur les data centers eux-mêmes : les aléas climatiques, dont l’intensité et la fréquence sont à la hausse en raison du changement climatique. La situation inquiète, dans la mesure où la situation concerne pas moins de 9 000 sites déjà existants ou actuellement en projet. Il n’est donc pas surprenant de voir certains acteurs de l’aérospatiale comme Thalès et Latitude ambitionner de placer des data centers directement dans l’espace.

Les centres de données consomment déjà environ 450 TWh par an et pourraient atteindre 1 000 TWh d’ici 2030 sous l’effet de l’IA. Des sites jusqu’à 1,8 GW mettent à l’épreuve des réseaux saturés et difficiles à renforcer, entre NIMBY et pénuries d’équipements. Pour Damien Ernst, la parade passe par une électricité décarbonée sécurisée via PPA et surtout par des SMR installés au pied des data centers. À défaut, l’infrastructure de l’IA se bâtira hors d’Europe.

Un data center souffle le chaud pour tout un quartier à Toulouse

Connaissance des Énergies avec AFP le 18 juillet 2025

Entre les prévisions de Météo-France et la recherche en physique quantique, les supercalculateurs d'un centre de données à Toulouse ne font pas que brasser des données pour la science: leur chaleur sert à chauffer des bâtiments, un système qui devient la norme pour mieux faire accepter ces ogres énergétiques.

Supercalculateur de Météo-France

Nichés dans des armoires de serveurs, appelées "rack", les processeurs émettent beaucoup de chaleur quand ils effectuent des calculs, d'où le besoin de les refroidir en permanence pour leur fonctionnement optimal.

Sans quoi "ça fondrait" et "on serait obligé de les éteindre petit à petit", explique Georges Da Costa, responsable numérique de la Communauté d'universités et établissements de Toulouse, depuis la plateforme régionale de calcul intensif. Le visiteur y est accueilli par un ronronnement puissant, celui des souffleries de traitement d'air et de ventilation.

Dans cette salle toute blanche, le supercalculateur de Météo-France brasse les données de températures, vent, pression, indispensables pour les prévisions météorologiques.

Protégé derrière une grille, il est refroidi par une boucle d'eau tiède, fermée pour préserver la ressource, à l'instar des calculateurs du centre régional de calcul intensif (Calmip) au service de spécialités universitaires pointues (chimie moléculaire, physique des matériaux).

Le troisième utilisateur des lieux, le Data center régional Occitanie, qui mutualise le stockage de données administratives et de recherche des universités toulousaines, est lui refroidi par ventilation d'air.

Le site consomme 15 gigawattheure (GWh) d'électricité par an, autant qu'une ville de 6.000 habitants, en émettant beaucoup de chaleur, jusqu'alors perdue.

Mais à compter d'octobre, cet excédent thermique va être réutilisé dans le réseau de chaleur urbain Toulouse Energie Durable pour alimenter en chauffage et eau chaude 27 bâtiments de la ZAC de Montaudran. Soit l'équivalent de 1.800 logements, dont des équipements universitaires, une résidence étudiante et les ateliers de costumes et de décor du théâtre du Capitole.

Besoins de l'IA

Tout fonctionne en boucle: une pompe à chaleur envoie une eau refroidie à 36 degrés dans le circuit de refroidissement de la plateforme de calcul, d'où elle en ressort à 45 degrés. Cette même pompe à chaleur va alors réchauffer cette eau jusqu'à 48 degrés et transférer ces calories dans le réseau urbain, via son circuit souterrain de tuyaux d'eau séparé.

"On va amener de la chaleur décarbonée et à un prix raisonnable qui est indépendant finalement des variations du marché de l'énergie", résume Marlène Rivalland, ingénieure d'études chez Dalkia, la filiale d'EDF qui a installé ce système.

Le centre de données fournira 40% des besoins de chaleur de la ZAC, le reste étant apporté par l'unité de valorisation des déchets et une chaudière à gaz pour les pics de froid.

La valorisation de la chaleur s'impose de plus en plus comme la norme pour réduire l'impact environnemental des centres de données, très gourmands en électricité, et dont l'appétit grossit avec le développement de l'intelligence artificielle (IA) générative, qui nécessite des capacités de calcul colossales.

Selon les pays, cette demande d'électricité supplémentaire peut être couverte par des sources décarbonées comme les énergies renouvelables ou le nucléaire, mais aussi des énergies fossiles telles le charbon, puissant carburant du changement climatique.

Face aux craintes d'un accaparement d'énergie par l'industrie numérique, les centres de données sont de plus en plus appelés à valoriser leur excédent de chaleur, et ainsi alléger la dépense énergétique du territoire où ils s'implantent.

Au niveau européen, une directive de 2023 relative à l'efficacité énergétique imposera aux centres de données de plus de 1 mégawatt (MW) de réutiliser leur chaleur de récupération à partir d'octobre.

"On arrive vers une nouvelle ère de ces outils", avec des installations "qui ont des indices d'utilisation de l'eau quasiment proches de zéro" et qui limitent la déperdition d'électricité grâce à la réutilisation de la chaleur, souligne Stéphane Raison, directeur chargé de l'installation de grands sites de consommation chez EDF.

La France compte environ 300 centres de données, de certains très modestes comme cette plateforme toulousaine d'une puissance d'1,3 MW à des installations offrant des puissances de 250 MW, et bientôt de plus d'1 GW.

Dans la course à l'implantation des centres de données, EDF se met en ordre de marche pour accueillir des acteurs du numérique sur des sites déjà raccordés à l'électricité, à 95% décarbonée en France grâce au nucléaire.

supert a écrit : ↑

06 juil. 2025, 18:32

Ca fait du 30 euros le m2 constructible. J'ai du mal à comprendre un prix aussi faible.

Groq choisit un data center d'Equinix à Helsinki pour établir son camp de base en Europe
En s'appuyant sur un site d'Equinix à Helsinki, la société américaine espère élargir son réseau et attirer les entreprises et gouvernements européens en quête de souveraineté.

Célia Séramour 09 juillet 2025

L'Europe héberge aujourd'hui un peu plus de 3000 centres de données. Dans l'optique d'élargir sa capacité mondiale d'inférence de l'IA, la start-up américaine Groq a fait le choix de se tourner vers le vieux Continent, et de s'implanter à Helsinki, en Finlande. Objectif annoncé : répondre aux demandes croissantes des clients européens.

"Alors que la demande d'inférence de l'IA se poursuit à un rythme toujours croissant, nous savons que ceux qui construisent rapidement ont besoin de plus - plus de capacité, plus d'efficacité, et avec un coût qui évolue", commente Jonathan Ross, CEO et fondateur de Groq.

Groq Locataire d'Equinix

Dans les faits, Groq s'est associé à Equinix - en lui louant un espace dans l'un de ses centres de données - pour proposer à ses clients une latence plus faible, et ce dès aujourd'hui. Le choix du lieu est par ailleurs évident : les pays nordiques sont un endroit idéal pour héberger des infrastructures d'IA. Politiques énergétiques durables, refroidissement gratuit, réseau électrique fiable font partie des critères de choix pour implanter un data center.

Les deux entreprises se connaissent par ailleurs très bien, Groq étant déjà locataire sur le site d'Equinix établi à Dallas aux États-Unis. Dans le cadre de cette nouvelle location, les clients d'Equinix Fabric pourront déployer des charges de travail d'inférence sur GroqCloud et les nouveaux clients aux États-Unis et dans l'EMEA auront la possibilité d'accéder à un prix abordable à la capacité d'inférence grâce à l'infrastructure publique, privée ou souveraine disponible d'Equinix Fabric.

La souveraineté embrase l'Europe

Groq mise en effet sur le vent de souveraineté qui souffle sur l'Europe. Qu'il s'agisse d'entreprises ou de gouvernements, nombreux sont ceux qui souhaitent avoir un contrôle total sur l'infrastructure qu'ils déploient, dans les lieux qu'ils choisissent, afin d'équilibrer le besoin de mobilité des données avec le besoin de souveraineté et de contrôle de la vie privée. Avec ce nouveau déploiement, les entreprises peuvent accéder à GroqCloud via des connexions privées sans passer par l'internet public.

Cette expansion en Europe vient s'ajouter aux capacités de Grok aux États-Unis (via Equinix, DataBank), au Canada (Bell Canada) et au Royaume d'Arabie saoudite (HUMAIN), qui desservent désormais plus de 20 millions de jetons par seconde sur le réseau mondial de Groq.

Google choisit Châteauroux pour construire son 1er datacenter en France

Louise Costa, publié le 24 Juin 2025

À Châteauroux, un terrain de 195 hectares pourrait accueillir le tout premier datacenter en propre de Google en France. L'achat pour 58,5 millions d'euros d'une parcelle pour accueillir cette construction doit être soumise au vote du conseil communautaire ce mardi.


Google projette d’implanter son premier datacenter en propre en France, dans la zone d’Ozans à l'Est de Châteauroux. (Crédit photo: Châteauroux Métropole)

Déjà présent en France via des centres de données en colocation opérés par Digital Realty notamment en région parisienne et à Marseille, Google envisage la construction de son premier datacenter en propre dans l'Hexagne, à Châteauroux. L’annonce a été faite lundi 23 juin par Gil Avérous, président de Châteauroux Métropole et maire de la ville. Selon les informations d’ICI Berry, les négociations entre les représentants de Google et la collectivité, engagées depuis plusieurs mois, devraient déboucher sur la cession d’un terrain de 195 hectares dans la zone d’Ozans, à l’est de la ville. Le conseil communautaire est appelé à se prononcer mardi soir sur la vente de cette parcelle à Tricolore Computing, filiale du groupe Alphabet, pour un montant de 58,5 M€.

Si l’accord est validé, Google disposera d’un délai d’un an pour finaliser la transaction et lancer la phase de construction du futur datacenter. L’implantation de ce site industriel est présentée par les autorités locales comme un levier de développement territorial. Dans un communiqué commun, la préfecture de l’Indre et le conseil départemental saluent une « excellente nouvelle », en évoquant des retombées significatives à la fois en termes d’emplois directs et indirects, et de dynamique économique locale pour les communes de Châteauroux, Étrechet, Diors et l’ensemble de la métropole.

Une première pierre pour une présence en propre en France

Interrogé sur ce projet, Google reste mesuré. Dans un court communiqué, le groupe indique seulement « étudier la possibilité de l’acquisition d’un terrain à Châteauroux en vue de l’expansion potentielle de notre infrastructure cloud et de centres de données en France ». À ce jour, la firme ne dispose d’aucun datacenter opéré en propre dans l'Hexagone. Ses services cloud sont majoritairement gérés depuis des datacenters en colocation. L’aboutissement de ce projet marquerait donc la première implantation en propre d’un datacenter Google en France.

Oracle va acheter pour 40 milliards de dollars de puces Nvidia pour le nouveau centre de données d'OpenAI
En cours de construction dans la ville texane d'Abilene, aux Etats-Unis, ce data center sera doté des "super puces" informatiques GB200, fabriquées par Nvidia. De quoi rivaliser avec les centres de données dédiés à l'intelligence artificielle les plus importants du moment.

Aurélien Defer 26 mai 2025

C'est une commande que ni Oracle ni Nvidia ne sont près d'oublier. D'après les informations du quotidien britannique The Financial Times, la société fondée par Larry Ellison s'apprête à acheter quelque 400 000 puces informatiques fabriquées par Nvidia, pour un total de 40 milliards de dollars (environ 35 milliards d'euros).

Des "super puces" dédiées à l'IA

Une transaction qui permettra d'équiper le nouveau centre de données d'OpenAI, en cours de construction depuis juin 2024 dans la ville texane d'Abilene, aux Etats-Unis. Celui-ci a été présenté comme le premier projet de Stargate, le plan d'investissement américain à 500 milliards de dollars dans l'intelligence artificielle (IA).

Le data center de 1,2 gigawatt sera donc doté de 400 000 GB200, des "super puces" pensées pour l'entraînement et le déploiement de systèmes d'IA. Quant à la puissance de calcul, elle sera louée à OpenAI, selon plusieurs personnes proches du dossier sollicitées par The Financial Times.

Un centre de données prêt mi-2026

De quoi conférer à ce centre de données un avantage considérable sur ses rivaux, qui fleurissent un peu partout dans le monde et notamment aux Etats-Unis ? A Memphis, dans le Tennessee, l'infrastructure Colossus qu'Elon Musk prévoit d'agrandir repose pour le moment surtout sur des puces H100 et H200, également fabriquées par Nvidia mais moins puissantes que les GB200.

Le centre de données d'Abilene ne sera de toute façon pas complètement opérationnel avant la mi-2026. Les sociétés propriétaires du site, Crusoe et Blue Owl Cpaital, l'ont pour le moment loué à Oracle pour une durée en 15 ans.

Supercalculateur le plus puissant d'Europe en Isère : l'opérateur veut rassurer, les écologistes inquiets


Noémie Philippot le mardi 20 mai 2025

L'Isère va bientôt abriter deux supercalculateurs, à Eybens et à Villefontaine. Ces datacenters inquiètent les écologistes isérois.

Rendre l'Europe souveraine en matière d'intelligence artificielle : c'est l'un des objectifs affichés du 8e sommet Choose France à Versailles. Emmanuel Macron et le gouvernement y ont reçu plus de 200 patrons du monde entier ce lundi, pour parler notamment d'investissements pour l'IA et de l'un des ordinateurs les plus puissants d'Europe, qui va bientôt fonctionner en Isère.

Dans notre département deux centre de données vont être créés à Eybens et Villefontaine. Des projets qui sont portés, aménagés et "construits" dans des bâtiments ex Hewlett-Packard et ex DXC, par les sociétés Data One (murs et infrastructure technique) et Core42 (infrastructure informatique) et un consortium développé pour l'IA en France, Oréus, annonce dans un communiqué l'utilisation de tout ou partie de ces sites pour mettre en œuvre à partir de juillet prochain "un des plus puissants centre de calcul d'Europe" sur le site d'Eybens, représentant "un investissement de plus de 800 millions d'euros". Le second data center, à Villefontaine, est plutôt annoncé pour l'hiver prochain.

Une consommation d'eau "anecdotique"

Plusieurs milliers de serveurs vont être installés sur ces deux sites pour des dizaines de milliers d'utilisateurs. Au départ, cela représentera une puissance de 15MW, "très en-deçà des industriels traditionnels de la sidérurgie, du médicament" estime Kevin Polizzi, président du groupe Unitel, qui fait partie du consortium Oréus."Tout le monde consomme du numérique à longueur de journée donc les consommations d'énergie sont, en valeur proportionnée, assez faibles par rapport aux services rendus et à la création de valeur à laquelle on peut les associer."

L'objectif est d'atteindre une puissance d'un GW, soit l'équivalent d'un réacteur nucléaire d'ici quelques années. En plus d'électricité, il faut refroidir ces serveurs qui tournent à plein régime mais la consommation d'eau est minime assure Kevin Polizzi. "On n'en utilise pas, c'est des circuits fermés" dit-il. "Je ne vais pas vous faire l'addition de tous les tuyaux du data center, mais c'est une consommation qui est anecdotique."
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