Bio-carburants. Vers la famine dans le tiers-monde ?

Discussions libres mais portant sur le thème général de la déplétion.

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LeLama
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Message par LeLama » 11 avr. 2007, 00:34

sceptique a écrit :
dubyda a écrit :Mais pourquoi diantre vouloir résoudre le problème du carburant pour les automobiles alors que la relocalisation-démondialisation, est la solution aux problèmes de faire mouvoir les autos? Je sais le problème n'est pas simple mais c'est plutot à celui-ci qu'il faudrait s'attaquer n'est-ce pas? :shock:
Et c'est en démondialisant que tu ariveras à faire rouler les voitures actuelles ? J'avoue ne pas comprendre ...
Non, il dit que moins se déplacer est la solution au pb des autos. La solution négawatt pour le transport, quoi :D

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Silenius
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Message par Silenius » 11 avr. 2007, 00:46

Je suis tout a fait d'accord avec l'analyse de Blackdress, des prix élevés pour les produits agricoles sont une chance pour les PVD où la majorité de la population est rurale, et j'apporte de l'eau à son moulin :

Encore un article de Biopact :
Don't blame Mexican tortilla crisis on biofuels, blame subsidized corn instead
Quicknote bioenergy economics
We have received some sharp questions from readers on why we do not report on Mexico's widely covered 'tortilla crisis'. Don't these protests prove that there is a growing conflict between food and fuel? We don't think so. The questions stem from the unnuanced way in which mainstream media report on biofuels. The price increases of tortillas in Mexico are not due to biofuels as such, they are entirely due to the fact that corn and corn ethanol are extremely heavily subsidised in the U.S. and protected against foreign competition by high tariffs (earlier post). Biofuels and U.S. corn ethanol are two entirely different things.

Thousands of Mexican farmers used to grow corn, but in 1994 the North American Free Trade Agreement (NAFTA) signed their death warrant. From then on, Mexico started importing cheap, subsidized corn from the U.S., where farmers receive billions each year under hundreds of support schemes. Mexico became entirely dependent on these imports, and disinvested its domestic corn production. When today, heavily subsidized U.S. farmers sell their crop as a feedstock for ethanol - which in turn is once again subsidized - then the consequences are obvious: shortages lead to price increases, and consumers in countries forced into dependence suffer. Many Mexican farmers have meanwhile quickly taken up growing corn to profit from the increased prices, but this will not solve the problem.

So let us stress this again: don't blame biofuels for the tortilla crisis, be more nuanced and explicitly blame subsidized corn, subsidized corn ethanol (which does not deserve the 'biofuel' label), the US$0.54 tariff on ethanol imported from the South, and a free trade agreement detrimental to Mexico.

Tortilla crisis proves why U.S. should import fuels from the South
We would even go so far as to say that the tortilla protests entirely prove the case we are trying to promote at the Biopact: if the U.S. were to give up producing its inefficient, uncompetitive and climate unfriendly corn ethanol which distorts markets, and instead started importing sustainable, competitive, low-cost and highly efficient fuels from the South where they do not compete with food, then it could sell its corn at normal prices and as food, to the markets it signed its NAFTA agreement with. Turning American corn into fuel is a bad idea, under all circumstances. As the chief of the International Energy Agency recently said: if the U.S. wants to take biofuels seriously, it should import them from the South, instead of turning a crop into a fuel that makes no sense from neither an economic nor an environmental, let alone an energetic point of view (earlier post).

It is up to American taxpayers to decide whether they wish to continue wasting their money on the American corn lobby, which the Washington Post has now started calling "Very, Very Big Corn" because of the tortilla crisis. The food protests in Mexico are the consequence of this choice. Sadly, as a small organisation, we do not have the power to influence the way mainstream media report on biofuels. We regret the fact that some of them do not distinguish between corn ethanol on the one hand, and biofuels on the other. The difference is however crucial
Dernière modification par Silenius le 11 avr. 2007, 01:11, modifié 1 fois.

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Message par LeLama » 11 avr. 2007, 00:47

Blackdress a écrit : Disons que j'ai du mal à croire que alors qu'on n'a pas été capable de gérer les problèmes de malnutrition à 4 milliards, on va être capable de le faire à 9 milliards + besoins énormes en biocarburants (même en changeant radicalement de mode de vie, 9 milliards de personnes qui vivent décemment et donc se logent, se chauffent, s'habillent, se nourrissent et se déplacent cela en fait de l'énergie)...
.
Oui, c'est une question taboue et (a part sur Oleocene :-D ), on est d'office classé dans le camp des malthusiens. Certains prononcent d'ailleurs le mot malthusien comme une insulte.

La difficulté est comment réduire la population ? Donner des méthodes contraceptives au pays du tiers monde, je trouve la mesure plutot indécente, du genre "Arretez d'avoir des enfants pour qu'on puisse tranquillement continuer a utiliser les ressources de vos pays". On peut éventuellement proposer. Mais un plan volontariste me semble indécent, au moins si il est pensé par l'occident (après, si les pays du sud veulent s'organiser eux-memes, je trouve que ce serait une bonne idée).

Une autre proposition, plus radicale, c'est de chercher a baisser les échanges entre le nord et le sud, à l'opposé des logiques économiques contemporaines. En gros, on les laisse se démerder, ils sont pas plus betes que nous, et ils trouveront une solution a leurs problèmes.

Une des difficultés d'aujourd'hui est le décalage entre l'état technologique de leurs sociétés et leur niveau de population, permis par les échanges multiples. Revenir a moins d'échange permet de responsabiliser chacun par rapport à son niveau de ressources sur place.

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Message par Blackdress » 11 avr. 2007, 17:12

Il est clair que nous n'avons pas de leçon à leur donner.

D'ailleurs, la Chine qui a pratiqué l'enfant unique en pâtit assez largement.

A titre personnel, je pense qu'il faudrait se débrouiller pour tendre vers un optimum de population afin que chacun sur cette p... de planète puisse vivre décemment, c'est-à-dire ni dans l'opulence, ni dans la misère.

Une moyenne de +/- 2 enfants par famille c'est possible, voire souhaitable, et cela n'empêche ni certains d'avoir 5 enfants ou plus, ni d'autres de ne pas en avoir.

Mais de toute façon il n'y a pas 36 façons de faire, il faut considérer que nous sommes une population unie et unique, et on est TRES loin de compte.

Quand on voit que déjà au sein des pays les plus riches on n'y arrive pas...

Faute de parvenir rapidement à cette utopie, la régulation se fera comme d'habitude dans l'histoire de façon nettement moins réjouissante, par des conflits, des famines, des catastrophes naturelles et des épidémies.

Le problème actuellement c'est que les pays riches pensent égoïstement que leur niveau de vie va les préserver.

Je pense que c'est un leurre, mais quel politique va se charger de l'expliquer ?
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Message par Krom » 12 avr. 2007, 12:10

LeLama a écrit : La difficulté est comment réduire la population ? Donner des méthodes contraceptives au pays du tiers monde, je trouve la mesure plutot indécente, du genre "Arretez d'avoir des enfants pour qu'on puisse tranquillement continuer a utiliser les ressources de vos pays". On peut éventuellement proposer. Mais un plan volontariste me semble indécent, au moins si il est pensé par l'occident (après, si les pays du sud veulent s'organiser eux-memes, je trouve que ce serait une bonne idée).

Une autre proposition, plus radicale, c'est de chercher a baisser les échanges entre le nord et le sud, à l'opposé des logiques économiques contemporaines. En gros, on les laisse se démerder, ils sont pas plus betes que nous, et ils trouveront une solution a leurs problèmes.

Une des difficultés d'aujourd'hui est le décalage entre l'état technologique de leurs sociétés et leur niveau de population, permis par les échanges multiples. Revenir a moins d'échange permet de responsabiliser chacun par rapport à son niveau de ressources sur place.
En Europe, la natalité est très basse, sans qu'aucun plan allant dans ce sens ait été mis en place. Pourquoi? Comment?

A mon avis (mais ça reste mon avis), il y a deux causes simples: le libre accès pour les femmes à l'éducation et au planning familial.

C'est sans une simplification abusive de la question, sachant qu'il y a encore l'influence de la religion et des traditions à tenir en compte, mais sur le long terme, si ce principe est respecté, il ne peut faire que du bien.

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Message par Tiennel » 12 avr. 2007, 12:18

C'est également la façon dont la Chine a réussi à tenir sa politique démographique : en ouvrant largement aux femmes l'enseignement supérieur. Il n'y a pas eu que du coercitif, reconnaissons ce mérite au gouvernement chinois.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par n.g » 12 avr. 2007, 17:20

Sur l'agriculture et la démographie, voir le lien de ma signature.

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Message par ten » 13 avr. 2007, 21:28

Les agrocarburants n'aurons aucun impacte sur la nourriture dans le monde:

1) Energetiquement seule les HVB à partir de Colza ou de Tournesol sont rentables (et le diester qui en est derivé) mais à condition qu'il soit en circuit tres court. Hors ces deux cultures sont limitées en surface (10/15%) et le colza est tres gourmant en produits polluants. Tout le reste betterave, patate, blé, c'est du pipo, un leurre pour la populace plus gourmant en petrole qu'il ne produit de combustible. La concurrence avec la bouffe sera donc tres limitée (sauf rapport de force disproportionné durable entre pauvre et conducteurs de 4*4).

2) Ce qui mine les agriculteurs du tiers monde (notement l'afrique) c'est nos exportations de cereales subventionnées, si on les utilise chez nous, ils pourrons enfin developper leur agriculture sans concurrence deloyale et "peut etre" demarrer un developpement normal.
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Message par MadMax » 13 avr. 2007, 21:35

Et les agriculteurs qui convertiront leur production ? :?

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Message par ten » 13 avr. 2007, 22:21

Vous voulez dire que les agriculteurs des pays developpés arbitrerai en faveur de la production pour les agorcarburant au detriment des aliments?

- La surface des oleagineux est limitée (10/15% des surfaces) pour des raisons de rotation des terres (c'est technique, je laisse l'explication à un agriculteur s'il y en a) donc on ne peut pas produire trop de Colza ou de tournesol faute de quoi les rendements chuttent enormement. De plus les producteurs ont tout interet à le garder pour eux et à le transformer localement plutot que de racheter du carburant apres.

- La surproduction agricole est importante en france et dans les pays developpés.

- Le reste des cultures n'est pas rentable ni financierement, ni energetiquement, ca ne marchera donc, que subventionné et cela aura des limites rapides dans le temps.

- Il existe enormement d'agriculteurs qui ont la passion de ce qu'ils font, et ce qu'ils font c'est de la bouffe. (faut pas trop compter sur la philanthropie des gens en cas de coup dure, mais bon, ca reste vrai).

- Ce n'est pas la meme technique pour faire des agrocarburants à partir d'huile, de matiere vegetale, d'amidon ou de sucre, il faudrai investir dans toutes ces formes de transformation pour utiliser toute la palette de céreales disponibles, ça me parait aussi peu evident. Et si l'on veut trop centraliser ces productions, on diminue encore le rendement energetique

Je ne pense pas que la concurrence entre ces 2 debouchés provoque des famines.
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Message par LeLama » 13 avr. 2007, 23:59

Krom a écrit : A mon avis (mais ça reste mon avis), il y a deux causes simples: le libre accès pour les femmes à l'éducation et au planning familial.
Je ne partage pas totalement cet avis. OK pour le planning familial. En revanche, je ne vois pas pourquoi apprendre la biologie ou la litterature donnerait envie d'avoir moins d'enfants.... C'est une présentation courante, qui est implicitement une flatterie du modele occidental d'education.

Si les femmes ont moins d'enfants, c'est sans doute parce qu'elles ont connaissance des moyens de contraception et qu'elles y ont acces librement. Mais je ne vois pas le rapport avec l'education en général.

Il me semble en particulier qu'il y a des biais statistiques enormes: quand une femme travaille, elle n'a pas le temps de s'occupper d'un grand nombre d'enfants. Les femmes qui ont des diplomes sont davantage employées et sont moins souvent femme au foyer, ont des postes de responsabilité qui les occuppent davantage.

Au lieu de dire qu'on a moins d'enfants dans nos sociétés parce que les femmes consacrent leur temps au travail plutot qu'a leur famille, ce qui serait un jugement neutre, on prefere dire que c'est parce qu'elles sont éduquées, ça nous flatte.

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Message par phyvette » 14 avr. 2007, 00:28

LeLama

J'avoue ne pas bien comprendre ta controverse sur la flatterie . C'est bien grâce a une bonne éducation en général et scolaire en particulier que les femmes travaillent, ont de plus en plus des postes a responsabilités et par voie de conséquences, moins d'enfants.

C'est un enchaînement logique que l'on retrouve dans les PVD sur toute la surface du globe .

Dans les société traditionnelle et dans le tiers monde en attente de développement , les fratries nombreuses représente l'avenir , un sorte d'assurance retraite. Concept dépassé dans les économies "" moderne""

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Message par LeLama » 14 avr. 2007, 23:22

phyvette a écrit :LeLama

J'avoue ne pas bien comprendre ta controverse sur la flatterie . C'est bien grâce a une bonne éducation en général et scolaire en particulier que les femmes travaillent, ont de plus en plus des postes a responsabilités et par voie de conséquences, moins d'enfants.

C'est un enchaînement logique que l'on retrouve dans les PVD sur toute la surface du globe .
Salut Phyvette,

Il y a deux classes de Francais qui ont des familles plus nombreuses que la moyenne en France : les familles tres pauvres et .... les familles tres riches. Si la cause du plus faible nombre d'enfants, c'est l'education, on peut se demander pourquoi les familles tres riches et appartenant a des milieux culturels favorisés ont des familles plus nombreuses que la moyenne, non ?

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Message par phyvette » 14 avr. 2007, 23:57

Certes LeLama bien observé.

Dans les familles très pauvres , les parents ont un cursus scolaires court, la faible employabilité des épouses pour des salaires médiocres est largement compensé par les aides sociales du parent " inactif", le plus souvent , la femme.

Pour les familles très riches , les larges revenus du couple très imposé , dissuade " Madame" de contribué a l'alourdissement de la feuille d'impôts . Elles trouvent plus d'épanouissement a s'impliquer dans des actions de bénévolat local et autre activités intellectuelles. "Merde quoi ?"
Alors comment justifié mieux sont existence que par une descendance nombreuse, traditionnel dans l'aristocratie ou la bourgeoisie petite ou grande. Et puis il faut bien des héritiers pour transmettre le nom est le domaine ainsi que les titres , entreprises et usines. "on va pas tout laisser a l'état que diantre"

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Message par MadMax » 19 avr. 2007, 23:01

Nouvel article dans Le Télégramme :
Carburants bio. Pas si écolos...

La généralisation des biocarburants en remplacement du pétrole n'est pas la solution rêvée qu'elle paraît être pour l'avenir de la planète .
«La fabrication et la consommation de soit-disant biocarburants font peser des menaces sur la conservation des forêts tropicales, sur le climat et sur la sécurité alimentaire». L’avertissement émane de 2 ONG qui ont tirent la sonnette d’alarme à l'occasion d'un colloque consacré aux biocombustibles à Madrid.

Monocultures intensives
L'usage de plus en plus répandu des biocarburants va accroître les «monocultures intensives dans les zones les plus vulnérables et les plus écologiquement fragiles de la planète» , à savoir les pays du sud, ont alerté Via Campesina et Ecologistas en Accion.

Menace alimentaire
L'huile végétale en remplacement du ga zole ou bien le bioethanol en remplacement de l'essence représentent « sous des habits écologiques une grave menace » pour la planète, selon les deux associations. De plus en plus de terres agricoles seront consacrées à des « cultures énergétiques » comme l'huile de palme, le soja ou le colza au détriment de productions traditionnelles destinées à l'alimention, ce qui mettra encore plus à risque la sécurité alimentaire des pays pauvres, ont-elles mis en garde. Les producteurs et industriels du secteur, qui étaient réunis jusqu'à hier à Madrid pour un «Biofuel summit» qui se présente comme le premier colloque consacré aux biocarburants en Europe, se disent conscients des risques liés à une production intensive de biocombustibles.

Déforestation
Le récent engagement de l'Europe pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et accroître l'utilisation d'énergies renouvelables est globalement une bonne nouvelle pour la profession. Mais la politique volontariste de l'Union européenne (UE) risque de se traduire par une accélération de la déforestation dans les pays du sud à cause d'une intensification des productions d'huile de palme et soja.

Peu de réponses concrètes
L'un des objectifs du «Biofuel Summit» est précisément de faire l'inventaire des huiles disponibles et d'analyser leur impact environnemental . Mais peu de réponses concrètes ont été apportées, mise à part une plante encore peu connue, le jatropha. Cette plante, qui produit des graines oléagineuses, est une alternative intéressante aux palmiers à huile et au soja pour le sud, parce qu'elle n'est pas comestible et donc n'entre pas en concurrence avec le secteur alimentaire . De plus, elle peut être cultivé e sur des sols difficiles et permet de lutter contre la désertification .

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