Et donc, éviter de détruire ce qui fait qu'un monde est agréable.Transparence a écrit :Oui, c'est vrai pour le ski alpin. Je suis favorable à la lutte contre le gaspillage mais l'objectif c'est en premier lieu l'épanouissement humain. La mer, la montagne, je trouve normal que l'on puisse y avoir accès tant qu'on veut. Une société écologique est, pour moi, tout sauf une société anti-plaisir.LeLama a écrit :Transparence, c'est de l'ironie ou du premier degré ?
Les investissements des stations de ski de descente sont tres importants et mobilisent des quantités énormes de pétrole (remonte-pente, infrastructures hotellieres, canons à neige, hélicos, chauffage en hiver...).
La lutte contre le réchauffement (et l'anticipation de la déplétion pétrolière) est pour moi d'abord une lutte dans l'intérêt de l'homme lui-même : ne pas se tirer une balle dans le pied et pouvoir continuer à vivre (et non survivre) dans un monde agréable pour l'homme.
Lorsqu'on visite en touriste un espace naturel pour son aspect naturel justement, il est indispensable à mon avis de respecter une règle simple : laisser les lieux en partant comme on les a trouvé en arrivant.
Alors bien sûr l'homme aura toujours un impact. Mais la aussi on peut respecter une règle simple : que l'impact d'un homme dans cet espace ne dépasse pas celui d'un mammifère de son poids, et moins si possible.
La première conséquence est évidemment que tout moyen motorisé doit être proscrit, ou limité au strict minimum (activité pastorale et forestière (sans excès !) secours, travaux pour la protection d'habitations).
C'est pourquoi je milite plus ou moins contre les grosses concentrations dans les usines à skis, et les remontées mécaniques et autres moyens motorisés en montagne (hors voies de circulation normales) en général. En premier, en n'allant pas en station, et en occupant le terrain hors station pour éviter autant que possible des extensions.
Les remontées mécaniques devraient se limiter à des fonds de vallon pour apprendre à skier, mais pas couvrir des vallées entières et atteindre des crêtes (permettant d'étendre d'autant plus l'emprise du domaine skiable).
Les gros moyens mis en oeuvre actuellement pour une seule activité et utilisés 4 à 6 mois par an seulement (canons à neige de haut en bas, extensions et liaisons entre les stations, ...) me paraissent une fuite en avant du type bulle immobilière ou agriculture intensive, qui crêvera d'ici peu.
Alors qu'il aurait été moins dommageable de faire une transition douce vers un tourisme plus doux, plus diversifié, moins concentré.
Les sports d'hiver étant une activité de loisir, donc non vitale, on peut essayer de réfléchir à des moyens de décroissance à l'approche du PO, car on a plus le droit à l'erreur que dans d'autres domaines.
En ce qui concerne le transport, les TEC peuvent être largement développés, comme cela existe en Suisse.
Pour limiter les déplacements, il vaut mieux partir 4 jours dans un gite que 4 fois un jour, ou alors de faire des courts trajets, et surtout de faire du covoiturage autant que possible (surtout valable pour les locaux comme moi, qui sont tentés d'aller chercher de bonnes conditions dans des massifs différents en fonction de la météo).
Un exemple de tourisme doux, qui ne se voit pas lorsque la neige a fondu : j'ai passé ce WE dans les Aravis, logé en gite. Ce coup-ci c'était un peu spécial, nous étions 40 d'un peu partout (Rhône Alpes, Paris, PACA), mais la journée nous nous sommes répartis entre ski de rando, raquette, escalade (à 1700m en T-shirt avec approche à ski, quoique personnellement je n'ai fait que du ski, mais je n'avais même pas de T-shirt

Depuis Grenoble, covoiturage à 5 dans 1 bagnole. Devant l'incertitude d'un enneigement suffisant, nous avions pris tout le matos : ski, alpi, escalade, ça faisait du bordel !
Mais finalement du très bon ski ou grimpe au soleil.