L'innovation scientifique a-t-elle une limite ?
Schlumpf a écrit :Définition de la définition ? (tant qu'on y est...)
Non, définition de la science, cela sera amplement suffisant. Et évitons de fuire devant la difficulté; car ce n'est pas facile du tout...Vers une définition de la science, par
un docteur agrégé de philo:
http://sergecar.club.fr/cours/sciencephilo.htm
Innover, c'est en revanche facile à définir :
2. Présenter un caractère de nouveauté, se présenter comme quelque chose de neuf. http://www.cnrtl.fr/lexicographie/innover
J'aime beaucoup cette phrase :
Mon esprit s'enivre de voir ce qui semble finir se prolonger dans ce qui innove (Barrès, Cahiers, t. 10, 1914, p. 354).
(
Définir, c'est également facile à définir :
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/definir )
Si nous voulons tenter de répondre à la question posée dans ce fil, il nous faut définir ce qu'est la science. On pourra alors ensuite apprécier si l'expression
innovation scientifique est un non-sens, ou pas. Et on pourra ensuite s'intéresser aux limites, ou non, de cette
innovation scientifique.
NB - Quelques réflexions qui peuvent aussi nous aider pour répondre à la question posée :
>
Logique et progrès des sciences
Dans l’idée du grand public, la science est un savoir qui progresse par un processus d’accumulation sans fin. (
texte- Oppenheimer) "On peut-être fier mon bon monsieur, on en sait aujourd’hui plus qu’on en savait autrefois !" On empile le savoir et les théories nouvelles, comme on empile des briques pour faire une construction et c’est ainsi que la cathédrale de la science s’édifie. De là une représentation du savoir scientifique pleine des certitudes accumulées par des générations de savants ; la fierté vis-à-vis des découvertes de la science qui permet de congédier le besoin de certitudes religieuses et de nous enorgueillir de nos avancées actuelles, que les générations passées ne pouvaient pas connaître. A nous, hommes actuels, les certitudes définitives, au passé les doutes et les superstitions ! Mais
le devenir de la science est-il un progrès linéaire ? Le savoir scientifique résulte-t-il d’une accumulation ? L'avancée du savoir amène-t-elle réellement des certitudes? N’y a-t-il pas dans les sciences des remises en question théoriques ? Pouvons-nous parler dans ce cas de cumulation du savoir ? La science ne consiste pas à mettre au goût du jour des découvertes anciennes. Elle est bien plutôt une refonte radicale, qui peut altérer jusqu’aux principes dans lesquels on a cru jusque là. Mais d’un autre côté,
l’expansion du champ du connu nous ouvre aussi les frontières de plus en plus larges de notre ignorance. Dès lors que devient l’idée du progrès scientifique ? Plus radicalement, il faut s’interroger sur le processus de développement de la science. En une phrase, la question est :
y-a-t-il une logique du développement scientifique ? (...)
http://sergecar.club.fr/cours/theorie3.htm
>
Temps cyclique et temps linéaire
L’image de la ligne pour représenter le temps domine notre conception moderne de la Durée. Il y a en arrière du temps une longueur de temps qui va à l'infini et notre pauvre existence ne tiendra que sur un petit segment de droite, la demi-droite du futur ne nous est pas accessible. Il est dans la nature de la vigilance de propulser la conscience en avant, dans la visée d’une intention, d’un ob-jet. Qui dit visée, dit flèche dirigée vers un but, donc entre l'arc et la cible, c'est encore une ligne que nous pensons. La conscience de veille est elle-même comme un flèche qui vise un objet. Quoi de plus naturel donc que d’étendre cette condition de notre vécu et de penser que le temps est une ligne droite qui va à l’infini dans le passé et dans le futur ? Pourtant, la science nous montre que la Nature fonctionne dans des cycles : cycles de la reproduction, cycles biologiques, cycles des climats etc.
Un cycle suppose une évolution circulaire et non pas linéaire. Curieusement c’est bien cette représentation du temps qui a dominé dans les cultures traditionnelles. Le temps ne fonctionne pas en suivant une ligne mais en cercle. La question se pose donc de savoir si l’analogie de la ligne est pertinente.
En quoi notre représentation du monde serait-elle modifiée si nous concevions le temps comme un cercle ou une spirale, plutôt que comme une ligne ? (...)
http://sergecar.club.fr/cours/temps5.htm
>
La technique précède la science - La science redevable de la technique - Le monde de la techno-science http://sergecar.club.fr/cours/technq1.htm
J.M. Jancovici : "[Le CSP] est d'ores et déjà économiquement compétitif dans les zones très bien insolées. Certains pays tropicaux pourraient exporter de l'électricité solaire ! (...) nous résoudrions au moins pour partie le problème du RC"