Il s'agit d'un article du Wall Street Journal repris dans
Courrier International n°890 p. 52 (le dernier) et disponible
ici pour les abonnés
Petit résumé et morceaux choisis :
Il y a quelques années, nombre d’économistes prédisaient que des cours élevés du pétrole assureraient le succès des énergies alternatives, comme l’agrodiesel ou l’énergie éolienne, en les rendant plus avantageuses. Mais, dans bien des cas, c’est exactement l’inverse qui s’est produit.
En effet:
La demande énergétique est désormais si forte que l’offre est insuffisante pour à peu près tous les carburants existants, ce qui pousse à la hausse les cours des matières premières qui entrent dans la fabrication de nombreuses énergies alternatives
Par exemple
l’agrodiesel, fabriqué notamment à partir d’huile de soja ou de palme, était supposé devenir compétitif avec un brut à 50 dollars le baril
mais (pas de bol

)
le prix de l’huile de palme a augmenté de 90 % au cours des trois dernières années
il faudrait alors, parait-il, que
le baril de brut atteigne 130 dollars pour que l’agrodiesel à base d’huile de palme devienne intéressant
(pour les 130$ pas de problème ça arrive

)
Pourtant, malgré les sommes énormes investies -- par les capital risqueurs -- dans les énergies alternatives, les productions d'éthanol et d'agrodiesel
ne représentent toutefois qu’environ 1 % du carburant total consommé par les transports
.
Mais il n'y a aucun problème puisque
“La partie ne fait que commencer. Cela fait à peine quatre ans que les prix de l’énergie montent, et je crois que nous sommes tout simplement trop impatients”, estime Mark Zandi, économiste en chef chez Moody’s Economy.com
(trop fort le gars

)
Conséquence : cette hausse
des coûts des énergies alternatives, ainsi que les nombreuses mises en cause de leur qualité écologique, contraignent les gouvernements à revoir leur engagement en faveur de ces carburants.
C'est le cas par exemple de l'Allemagne, l'Espagne et la Malaisie.
Evidemment tout cela
a entamé la rentabilité des producteurs d’éthanol et contraint de nouveaux opérateurs à annuler ou à reporter la construction d’installations.
On ne peut que s'en réjouir et c'est là qu'arrive ma phrase préférée :
Des économistes craignent aujourd’hui que les problèmes actuels ne soient difficiles à résoudre à court terme et qu’ils durent aussi longtemps que le pétrole restera cher.
Pour sûr, on est pas sorti de l'auberge là

D'autant plus, l'article de conclure, que le prix de l'huile de palme, pour reprendre cet exemple représentatif, a, depuis 3 ans vu son prix grimpé aussi vite que celui du brut.
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Pour résumé on peut donc dire que le prix des énergies alternatives dépend pour tout ou partie de l'évolution du prix du pétrole, ce qui revient à dire que ce n'est pas parce que le pétrole augmente que les énergies alternatives peuvent devenir économiquement plus rentables, cela pourrait même être le contraire. Donc ça se mord la queue et on tourne en rond. Car si je me réjouis que les agrocarburants puisse être ainsi remis en cause, le même problème se retrouve peut-être aussi, comme le suggère le début de l'article, (dans quelle mesure ?) pour le développement des énergies vraiment renouvelables (solaire, éolien,...). Donc plus on attendra plus ça va être dur. Comme disait Pierre Dac, "tout est dans tout et réciproquement !"
"On ne règle pas un problème en utilisant le système de pensée qui l'a engendré" A. Einstein