ABOU DHABI (AFP) - L'incertitude planait toujours à la veille d'une réunion de l'Opep à Abou Dhabi: bien que plusieurs ministres continuent à affirmer que le marché est suffisamment approvisionné, des délégués suggèrent qu'une hausse de 500.000 barils de production pourrait être envisagée.
(Publicité)
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) "peut laisser sa production inchangée ou l'augmenter de 500.000 barils par jour (bj) pour ne plus être accusée" d'être à l'origine de la flambée des prix, a estimé mardi un délégué, ajoutant: "si j'étais eux, j'augmenterais de 500.000 barils pour tenter de mettre un coup d'arrêt à la hausse des prix".
Les cours de l'or noir ont frôlé 100 dollars lundi dernier, avant de se replier brutalement, perdant plus de 10 dollars en une semaine. Le baril de brut était mardi en nette baisse de 1,26 dollar à 88,05 dollars vers 17HOO GMT.
Le délégué a toutefois souligné que, quoique l'Opep décide mercredi, "plus de pétrole est en train d'arriver sur le marché", car la production du cartel, de 27,1 millions de barils par jour environ fin octobre, devrait passer d'ici fin décembre à 27,3 millions de barils par jour (mbj).
Le ministre du pétrole du Qatar, Abdallah al-Attiyah, qui avait semblé exclure une hausse de production jusqu'à mardi matin s'est montré quant à lui moins catégorique dans la soirée.
"Nous sommes toujours prêts à augmenter la production si le marché en a besoin. Nous réagissons toujours très vite", a-t-il affirmé, rappelant que les stocks de pétrole mondiaux sont selon lui "toujours très confortables", même si ce ne serait pas le cas "si l'hiver s'avère très rigoureux".
L'influent ministre saoudien Ali al-Nouaïmi, entretient l'expectative. Lundi, il a lancé que le champ des possibles était "complètement ouvert".
Interrogé mardi sur une possible hausse surprise des quotas de l'Opep, il a badiné: "pourquoi ne pensez-vous pas plutôt à une baisse? (...) C'est ça qui serait une surprise".
L'Arabie saoudite est le seul pays à disposer d'une réelle capacité excédentaire de production, ce qui en fait le véritable leader du cartel. En septembre, c'est elle qui avait persuadé ses treize partenaires d'augmenter le niveau de production d'un demi-million de barils à 27,25 mbj.
Le gouverneur iranien Hossein Kazempour-Ardebili a lui jugé mardi "le marché à l'équilibre", sans exclure toutefois une hausse si elle s'avérait "nécessaire". Même son de cloche chez le ministre iranien. Le Venezuela et l'Iran, généralement hostiles à toute hausse de production, ne penchaient pas pour une hausse mais sans se montrer entièrement catégoriques.
L'Opep est accusée par les pays consommateurs de ne pas mettre assez de pétrole sur le marché et d'alimenter la flambée des prix.
Certains pays membres, en tête desquels l'Arabie saoudite, craignent que des prix trop élevés n'encouragent les transferts vers les énergies alternatives et ne minent la demande à long terme.
Mais le ralentissement de l'économie américaine qui se dessine rend délicate une hausse de production, car elle pourrait intervenir à un moment où la demande des pays riches baisse, avec des conséquences négatives sur les prix.
Et la brutale chute des prix la semaine dernière plaide aussi en faveur du statu quo.
"Avec des prix en chute et les fondamentaux moins tendus, la pression sur l'Opep pour augmenter sa production s'est atténuée", juge Raad Alkadiri, de PFC Energy, tout comme Simon Wardell, de Global Insight.
A l'inverse, des analystes comme l'indépendant John Hall ou Mike Rothman, chez ISI, tablent sur une hausse de production.
Source : http://fr.news.yahoo.com/afp/20071204/t ... 315_3.html
ABOU DHABI, 5 déc 2007 (AFP) - Les ministres du pétrole de l'Arabie saoudite, du Nigeria et du Venezuela ont laissé entendre que l'Opep penchait en faveur d'un maintien de sa production de pétrole, avant le début de la réunion ministérielle du cartel mercredi à Abou Dhabi.
"Je ne vois rien justifiant une hausse ou une baisse", a dit le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
"Je ne vois pas de hausse de production se dessiner", a pour sa part dit le ministre nigérian Odein Ajumogobia.
Le ministre du pétrole du Venezuela Rafael Ramirez a également déclaré que le cartel pensait "maintenir" sa production et qu'une nouvelle réunion est possible en janvier.
"Nous pensons que nous allons maintenir la situation actuelle" de la production de l'Opep, a-t-il dit. Le ministre iranien Gholamhossein Nozari a tenu des propos similaires.
Peut-être qu'il y aura une (autre) réunion en janvier", a-t-il ajouté.
Le ministre algérien du pétrole Chakib Khelil a lui déclaré qu'il n'y "a pas besoin de plus de pétrole sur le marché", tout en précisant "nous ferons avec le consensus".
Source :
http://fr.news.yahoo.com/afp/20071205/t ... 315_1.html