ITER, la fusion nucléaire

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Message par th » 08 déc. 2007, 17:12

thorgal a écrit : ITER en est à ses balbutiements, ça coûte bonbon (sauf en comparaison avec le budget militaire ;) )
... en sauf en comparaison de n'importe quel investissement energetique. Un forage en offshore profond peut couter quelques centaines de M$, un terminal de méthanisation, c'est 2 Md$, la mise en exploitation des iles Sakharine, c'est plusieurs centaines de Md$, ...
Les 10 Md$ d'Iter en comparaison , sur 10 ans, partagé par plusieurs pays, c'est Lepeanuts.

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Message par rurbain » 08 déc. 2007, 17:32

th a écrit :
thorgal a écrit : ITER en est à ses balbutiements, ça coûte bonbon (sauf en comparaison avec le budget militaire ;) )
... en sauf en comparaison de n'importe quel investissement energetique. Un forage en offshore profond peut couter quelques centaines de M$, un terminal de méthanisation, c'est 2 Md$, la mise en exploitation des iles Sakharine, c'est plusieurs centaines de Md$, ...
Les 10 Md$ d'Iter en comparaison , sur 10 ans, partagé par plusieurs pays, c'est Lepeanuts.
Surtout, on a une chance ( petite certes, mais bon ) d'en tirer une source d'énergie quasi infinie.
C'est pas la même chose pour les forages :-D
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Message par nemo » 08 déc. 2007, 17:38

Surtout, on a une chance ( petite certes, mais bon ) d'en tirer une source d'énergie quasi infinie.
C'est pas la même chose pour les forages
J'aurais dit exactement le contraire, les forages permettront de faire un retour sur investissement et du bénéfice, car du pétrole on en trouvera encore (un peu).
Par contre pour ITER il semble qu'il y est 99% de chance que l'argent dépensé soit un gaspillage total.
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Message par GillesH38 » 08 déc. 2007, 17:39

les forages, c'est une certitude d'en tirer une énergie finie, mais tres grande. C'est pour ça qu'on les fait ;-).

A part ça l'énergie infinie, ça ne veut pas dire grand chose; l'agriculture du Moyen Age etait aussi infinie du point de vue des réserves, c'est pas pour ça qu'elle etait abondante ! Ce qui compte, c'est le rendement énergétique : tu bosses une heure, tu récupères combien?

edit ; d'accord avec nemo - sur ce coup-là ! ;-)
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Message par rurbain » 08 déc. 2007, 17:51

nemo a écrit :
Surtout, on a une chance ( petite certes, mais bon ) d'en tirer une source d'énergie quasi infinie.
C'est pas la même chose pour les forages
J'aurais dit exactement le contraire, les forages permettront de faire un retour sur investissement et du bénéfice, car du pétrole on en trouvera encore (un peu).
Par contre pour ITER il semble qu'il y est 99% de chance que l'argent dépensé soit un gaspillage total.
Non, ITER, c'est un pari. Ca marche et on a une abondance énergétique; Ca merde et on a investi des milliards pour rien.
Maintenant faut voir notre situation : On est dans le sac. Si on ne fait rien, on coule.
Si tu cause "retour sur investissements" c'est pas demain qu'on fera quelque chose.
Si ce que tu veux lèguer à tes mômes c'est quelques actions libellées en $, je pense qu'ils vont t'en vouloir... :-D

Vaudrait mieux investir dans l'énergie non ? ( et pas le pétrole ).
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Message par thorgal » 09 déc. 2007, 13:29

même si j'ai bcp de doutes sur l'avenir d'ITER, c-à-d. les promesses de la réalisation une industrie énergétique de grande échelle basée sur une réaction de fusion nucléaire contrôlée, je trouve que ces projets ne sont pas assez nombreux, lorsque l'on comprend l'enjeu.

Comprenez-moi bien : je ne parle pas de projets nécessairement "pharaoniques" réclamant des fonds financiers immenses, une logistique lourde et complexe, etc. Je parle tout simplement de projets de recherche multiples, divers et pertinents.

Pourquoi la recherche n'a-t-elle pas la priorité absolue face à l'enjeu en question ? Bien sûr, faut pas se leurrer. La civilisation industrielle telle que nous la connaissons est vouée à disparaître avec le pétrole, mais cette disparition pourrait s'accompagner d'un shift vers qqchose de différent. La recherche pourrait nous permettre d'effectuer ce shift. Au lieu de cela, tout le monde se prépare à la guerre pour les miettes restantes, etc. Regardez donc l'amplitude des flux financiers actuels. C'est absolument dingue, toute cette masse de fric circulant sur les marchés financiers. Mais cette activité brasse du vide. Nan, pire, elle gaspille des ressources non renouvelables. Qui aura les couilles pour remettre la chose en question ? personne. Et dans ce contexte, un projet isolé comme ITER a très peu de chance d'aboutir vers quoi que ce soit. Et par conséquent, il serait tout aussi utile de faire une prière, ça sauverait 10 milliards de $ (qui ne valent plus vraiment 10 milliards depuis qq temps).

D'où ma conclusion : ITER n'a de sens que si une multitude d'autres projets ont lieu. Ce n'est pas le cas. En termes de projets, les buts recherchés ne sont que des patchs pour sauver la société actuelle. Autant le dire : c'est voué à l'échec.
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Message par rurbain » 09 déc. 2007, 14:54

thorgal a écrit :même si j'ai bcp de doutes sur l'avenir d'ITER, c-à-d. les promesses de la réalisation une industrie énergétique de grande échelle basée sur une réaction de fusion nucléaire contrôlée, je trouve que ces projets ne sont pas assez nombreux, lorsque l'on comprend l'enjeu.

Comprenez-moi bien : je ne parle pas de projets nécessairement "pharaoniques" réclamant des fonds financiers immenses, une logistique lourde et complexe, etc. Je parle tout simplement de projets de recherche multiples, divers et pertinents.

Pourquoi la recherche n'a-t-elle pas la priorité absolue face à l'enjeu en question ? Bien sûr, faut pas se leurrer. La civilisation industrielle telle que nous la connaissons est vouée à disparaître avec le pétrole, mais cette disparition pourrait s'accompagner d'un shift vers qqchose de différent. La recherche pourrait nous permettre d'effectuer ce shift. Au lieu de cela, tout le monde se prépare à la guerre pour les miettes restantes, etc. Regardez donc l'amplitude des flux financiers actuels. C'est absolument dingue, toute cette masse de fric circulant sur les marchés financiers. Mais cette activité brasse du vide. Nan, pire, elle gaspille des ressources non renouvelables. Qui aura les couilles pour remettre la chose en question ? personne. Et dans ce contexte, un projet isolé comme ITER a très peu de chance d'aboutir vers quoi que ce soit. Et par conséquent, il serait tout aussi utile de faire une prière, ça sauverait 10 milliards de $ (qui ne valent plus vraiment 10 milliards depuis qq temps).

D'où ma conclusion : ITER n'a de sens que si une multitude d'autres projets ont lieu. Ce n'est pas le cas. En termes de projets, les buts recherchés ne sont que des patchs pour sauver la société actuelle. Autant le dire : c'est voué à l'échec.
+1 .Faudrait très sérieusement s'intéresser au problème du point de vue recherche fondamentale. Si on ne le fait pas, on coule direct .
( En passant, ça me fera marrer de voir les mecs qui touchent 50 millions d'euros pour se barrer de leur boite voir ce fric valoir à peu près le prix d'un rouleau de PQ )
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Message par th » 09 déc. 2007, 15:06

Tout n'est pas noir, Thorgal.
Par exemple, une partie du fux financié s'oriente de plus en plus vers les energies renouvelables, les alternatives au pétrole, etc etc ...
Les startups dans ce domaine trouvent du pognon facilement actuellement, ce qui fait qu'il y a plein de projets non pharaoniques qui se mettent en place.
Bon évidemment c'est aux US que ça se passe pour l'essentiel, mais ça peut changer.

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Message par thorgal » 09 déc. 2007, 18:01

certes certes, mais ce n'est pas à l'issue d'une concertation mondiale, après un débat sérieux sur ce qu'il faut faire pour effectuer une transition de société, concertation impliquant TOUS les pays, scientifiques, philosophes, sociologues, intellectuels de tout bord, politiciens, économistes, etc. Ce que tu décris ici, c'est le "business as usual", et ses règles sont celles qui nous ont conduits où nous en sommes.
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Message par thorgal » 11 déc. 2007, 11:31

Paragraphes intéressants sur wikipedia au sujet la fusion comme source d'énergie "durable".
J'ai pas vérifié les chiffres mais le côté philosophique de la chose est diretement lié à la problématique du forum.

En anglais, voir http://en.wikipedia.org/wiki/Fusion_power paragraphe 3.5.

La traduc est de moi (rapido, donc plein de fautes).


L'énergie de fusion en tant que source d'énergie durable

Les réacteurs de grande échelle, utilisant des carburants neutroniques (ex. ITER) pour une production d'énergie thermique (basée sur l'utilisation de turbines) sont tout-à-fait comparables aux centrales à fission nucléaire des points de vue économique et génie
technique. Les deux types de centrales d'énergie (fusion et fission) requièrent une source de chaleur relativement compacte entretenant le fonctionnement d'une centrale conventionnelle basée sur le principe de la turbine à vapeur, cependant en produisant dans le même temps une radiation neutronique rendant problématique l'activation des matériaux de la centrale. La différence principale réside dans le fait que la fusion ne produit pas de déchets hautement radioactifs (néanmoins, les matériaux activés par les neutrons doivent être remplacés). Il y a des idées de design qui permettraient de bcp réduire le coût ou la taille de ces centrales. Cependant, la recherche dans ces domaines est nulle part plus avancée que celle de la branche tokamak.


La fusion en tant que source d'énergie a été vendue comme source d'énergie renouvelable. Ce n'est pas vrai - n'importe quelle utilisation de l'énergie de fusion à grande échelle consommerait plus de deuterium que la Terre n'en reçoit par les radiations cosmiques. L'eau lourde est la seule source naturelle importante de deuterium sur la planète. Avec le temps, une économie stable basée sur l'énergie de fusion verrait lentement mais progressivement ses réserves d'eau lourde entrer en déplétion à partir du ratio naturel d'un atome de D pour 6400 protons, au fur et à mesure que les stocks d'eau réduits retournent aux réservoirs d'eau de la Terre. A moins que la consommation totale d'énergie de la planète n'augmente de plusieurs ordres de grandeur, cela ne poserait aucun sérieux problème pour des millénaires puisque la quantité totale de deuteriums présents dans les océans est estimée à au moins 50 millions de fois l'équivalent énergétique des réserves restantes de source d'énergie fossile


Si la planète entière augmentait sa consommation énergétique par habitant au niveau de celle du Qatar (qui consomme 3 fois plus d'énergie par habitant qu'aux US) grâce à l'energie de fusion, alors même avec une population mondiale excédant 10 milliards, les réserves de deuterium dureraient encore pour au moins des milliers d'années. Cependanrt cela ne tient pas en compte la tendance de la population humaine à augmenter de façon exponentielle. Néanmoins, au cours des siècles, les coûts d'extraction du deuterium augmenteraient progressivement avec la diminution progressive de la concentration de deutérium dans les réserves naturelles (en faisant l'hypothèse qu'aucune amélioration n'a été apportée à la technologie et aux méthodes d'extraction du deuterium). En faisant l'hypothèse que l'humanité réussisse à perdurer pendant plusieurs millénaires grâce ses centrales à fusion, la déplétion en deuterium pourrait poser des défis sérieux à nos lointains descendants.


Comme carburant, la technologie de fusion nucléaire propose principalement l'utilisation du deuterium, un isotope de l'hydrogène, mais aussi le lithium dans de nombreux designs. En assumant que l'énergie produite par la filière fusion égale l'énergie globale produite actuellement, et que celle-ci n'augmente pas dans le futur, alors les réserves connues de lithium dureraient 3000 ans, le lithium marin durerait 60 millions d'années, et un procédé de fusion plus compliqué utilisant seulement le deuterium marin nous donnerait 150 milliard d'années de carburant ...
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Message par kercoz » 11 déc. 2007, 11:52

En complément d'info , a l'époque ou j'ai travaillé sur la fusion (géné RIOUX), on parlait autant de tritium que du deuterium . (pour les éventuels bricoleurs!):
http://209.85.129.104/search?q=cache:KD ... tium_f.htm+
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Message par thorgal » 11 déc. 2007, 12:31

le lien que tu donnes contient un paragraphe pour le moins ... inquiétant :
Le tritium pose un problème énorme pour l'industrie qui le crée. Il est difficile et coûteux de séparer le tritium de l'air, de l'eau et des objets qui l'ont absorbé et les résultats laissent à désirer. Ainsi, la méthode habituelle pour capter le gaz tritium est de le convertir en l'eau tritiée plus toxique. De plus, il est extrêmement difficile d'entreposer le tritium. Il se diffuse par la moindre porosité. L'eau tritiée pénétrera le béton à moins qu'il soit muni d'un revêtement spécial. Le gaz tritium peut pénétrer le caoutchouc et la plupart des qualités d'acier. De plus, l'eau tritiée en présence d'azote génère de l'acide nitrique qui ronge les conteneurs. Donc, l'industrie déclare qu'en général, la meilleure façon de faire face aux déchets tritiés est de "diluer-disperser" plutôt que "concentrer et isoler." Ainsi, la source de loin la plus importante en France, les usines de production de plutonium à La Hague, rejette la quasi totalité du tritium libéré dans l'air et dans la mer. Les limites autorisées paraissent plutôt obéir aux besoins de rejet que de suivre une logique de protection de l'environnement : La Hague peut rejeter en mer 1_400 fois plus de tritium qu'un réacteur de la centrale de Gravelines également situé au bord de la mer.

Le député Christian Bataille, dans L’évolution de la recherche sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité, Tome II, a constaté que le tritium « présente pour la santé humaine des dangers incontestables qu’il convient de ne jamais oublier. » De plus, « les autorités responsables des installations nucléaires qu’elles soient civiles ou militaires, doivent être conscientes que les rejets de tritium dans l’environnement risquent de devenir dans les années à venir un problème majeur et certainement un des principaux axes de la contestation antinucléaire »
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Message par Environnement2100 » 11 déc. 2007, 12:44

thorgal a écrit :le lien que tu donnes contient un paragraphe pour le moins ... inquiétant :
Le tritium pose un problème énorme pour l'industrie qui le crée. Il est difficile et coûteux de séparer le tritium de l'air, de l'eau et des objets qui l'ont absorbé et les résultats laissent à désirer. Ainsi, la méthode habituelle pour capter le gaz tritium est de le convertir en l'eau tritiée plus toxique. De plus, il est extrêmement difficile d'entreposer le tritium. Il se diffuse par la moindre porosité. L'eau tritiée pénétrera le béton à moins qu'il soit muni d'un revêtement spécial.
Oui, il faut prendre ça avec un peu de nuance :
- l'eau tritiée, chimiquement, c'est de l'eau. Donc elle ne se met pas à traverser le béton, elle fuit à travers le béton à la même vitesse que de l'eau normale, c'est-à-dire lentement ; je doute que qui que ce soit s'amuse à stocker un produit cher, quel qu'il soit, à même une paroi de béton
- l'eau tritiée, physiquement, est radio-active, donc bien sûr qu'il ne faut pas la boire
- l'hydrogène contenant un atome de tritium est toujours, chimiquement, de l'hydrogène, qui est la gaz le plus fuyard qu'on connaisse ; mais dans les bouteilles de gaz ordinaires, il se comportera comme de l'hydrogène normal. Dire qu'on ne sait pas conserver le tritium gazeux, c'est pareil que dire qu'on ne sait pas stocker l'hydrogène.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Glycogène » 11 déc. 2007, 14:23

Je te confirme : on ne sait pas stocker l'hydrogène en grande quantité (kg) sans fuite. Sauf que les fuite d'H2, on s'en fout un peu, tant que ça ne reste que qq %.
Mais ces même % en tritium, ça fait beaucoup de radioactivité dans la nature (beaucoup dans le sens au-dessus des normes dans les alentours du stock).

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Message par kercoz » 11 déc. 2007, 16:05

Pour l'hydrogène , j'ai entendu (radio?) dire que des essais de mélange avec le gaz de ville etaient en cours , afin de verifier la compatibilité avec l'etanchéité des tuyauteries . Ce critère m'avais surpris comme l'afirmation de "moindre dangerosité" que le "gaz" (point d'eclair , fourchette d'explosivité ?)
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