Plusieurs compagnies aériennes se déroutent de l'aéroport de SchipholLa Tribune - 09/01/2009 à 01:00 - 355 mots
L'instauration d'une taxe verte aérienne plombe l'attractivité de l'aéroport d'Amsterdam.
L'aéroport d'Amsterdam Schiphol s'attend à une baisse de 6 % à 10 % du trafic passagers en 2009. La crise financière n'est pas seule en cause. Introduite le 1er juillet par le gouvernement sur tous les billets d'avion, la taxe verte a eu des effets désastreux, regrette le PDG du groupe Schiphol, Jos Nijhuis. Quitte à polluer un peu plus, les voyageurs sont de plus en plus nombreux à aller prendre l'avion en Belgique. Ils veulent éviter des frais supplémentaires de 22 à 90 euros par aller-retour, une taxe qui varie en fonction des distances parcourues.
Le gouvernement entend limiter les émission s de carbone occasionnées par les vols. Les voyageurs, qui renonceront à prendre l'avion, vont réduire les émissions de carbone de 3 % à 9 % d'ici à 2011, au rythme de 1,5 mégatonne de CO2 par an. Des quantités négligeables, reconnaît le bureau d'études SEO Economic Research mandaté par le gouvernement. Opposé à cette taxe, l'Office des compagnies aériennes opérant aux Pays-Bas (Barin) a intenté en vain un procès à l'État néerlandais. Les professionnels de l'aviation ont critiqué une taxe, qui va surtout servir à renflouer les caisses de l'État à hauteur de 350 millions d'euros par an. Hans Van Mierlo, professeur de finances publiques à l'université de Maastricht, estime lui que seulement 1 % des taxes vertes prélevées par le gouvernement est consacré à la politique environnementale.
emplois « empêchés »
Les conséquences se font ressentir. La low-cost Ryanair a quitté l'aéroport d'Eindhoven, prévoyant un report massif de sa clientèle sur les aéroports de Weeze en Allemagne et de Charleroi en Belgique. La compagnie turque Corendon a quitté Maastricht pour s'établir à Liège en Belgique. Un appel a été lancé en octobre au Premier ministre Jan Peter Balkenende par les PDG de 30 entreprises opérant à l'international, inquiets pour l'avenir et la compétitivité de Schiphol. Avant la crise, la baisse du trafic passagers était estimée à 15 % d'ici à 2011. Il n'est pas question pour le gouvernement de revenir sur cette taxe. Quelque 12.000 emplois ne seront pas créés, selon Barin. Ces chiffres sont contestés par le gouvernement, qui parle plutôt de 5.000 à 10.000 emplois « empêchés ». Sabine Cessou, à Amsterdam
C'est quand même délirant comme ci sa ne suffisais pas avec la crise économique au nom de la psychose co² on est pret à détruires des emplois et des richesses et à obliger des milliers de personne à aller plus loin pour payer des billets moin cher
Ha oui quand j'y pense les caisses de beaucoup de pays sont vide... il faut bien trouver de l'argent quelque part avec de nouvelles taxes pardis !!!