kercoz a écrit : ↑29 mars 2020, 08:50
à 60% de la population touchée en quelques semaines, les services de santé seraient tous totalement débordés ...
Intuitivement je sens un pb math ici .
60% implique que l' infecteur rencontre plus de contaminé que de vierges. Pb de Ro. ...Sur une population finie, le Ro ne peut qu'etre inférieur à 1 assez vite.
Il rencontre aussi des individus guéris et peut être des individus qui ne peuvent pas être contaminés (immunisés naturellement ou génétiquement)
Le virus transporté par des individus contagieux rencontre :
- soit des individus "vierges"
- soit des individus contagieux
- soit des individus guéris qui ne sont plus contagieux
Il n'a d'impact que sur les "vierges", qui peuvent devenir contagieux, puis guéris ou morts
Au bout d'un moment, il ne rencontre que des individus qui ne sont plus contaminables
Et c'est à ce moment seulement que tu peux envisager une éradication de la maladie
Les actions qui sont menées, en l'absence de vaccin ou de remède, peuvent agir sur la capacité du système de soins à traiter les cas graves voire les cas très graves ; c'est ce que l'on a fait jusqu'à présent!
Mais elles peuvent agir aussi sur les moyens et méthodes permettant d'éviter que des cas bénins ne se transforment en cas graves ou très graves qui encombrent les services de santé; c'est ce que proposait Raoult en mettant en place des dépistages massifs et en traitant en priorité les cas positifs ayant des pathologies puis si les moyens le permettent tous les cas détectés positifs
Les choix entre les deux stratégies est de la responsabilité des décideurs!
Faire le bon ou le mauvais choix, ici comme ailleurs, devrait se payer par celui qui fait le choix, pas par ceux à qui ce choix est imposé!
Mais bon ça se discute!
