Problème : les bonnes mesures que tu indiques tout le temps ne peuvent pas être prises avec un aussi grand nombre de cas actifs. Il faudrait faire dans un pays comme la France des millions de tests par jour.
Il faut d'abord que le confinement réduise considérablement (99% ?) le nombre de cas actifs.
Puis, comme tu le préconises, adopter une stratégie à la coréenne à base de tests massifs, isolement des positifs, tracking des contacts, distanciation, masques généralisés ...
Quand on a comme en Corée, Taiwan, Singapour qq centaines (au plus milliers) de cas actifs simultanément cette stratégie est correcte.
Quand on a 100 000 cas actifs c'est matériellement impossible. il ne reste que le confinement.
D'ailleurs quand on regarde la planète on voit les types de pays :
1) Ceux comme Corée, Taiwan, .... qui ont réussi à maintenir un nombre très bas de cas actifs (et donc de morts) car ils étaient prêts avec tous les équipements nécessaires et une organisation bien rodée. Quoique la Corée a failli être débordée avec son rassemblement évangélique et le patient 31.
2) Ceux comme Italie, France, Espagne qui se sont faits débordés et dont la seule solution est le confinement.
3) Ceux qui, débordés mais au début de l'explosion, ont décidé de ne pas sacrifier l'économie en misant par exemple sur l'immunité collective. Exemple : USA, Angleterre, Suède, Pays-Bas. Problème : Ils sont obligés quand l'explosion arrive (certain n'y sont pas encore) de confiner. Avec le retard les conséquences sanitaires sont encore plus grave que le cas 2).
4) Ceux qui n'ont pas les moyens de confiner. Exemple : l'Afrique. Sauf si le virus se calme (population jeune, chaleur ?) la situation est encore pire que 3).
En résumé les mesures à la coréenne sont OK au début de l'épidémie tant qu'on a le contrôle et les moyens. Sinon, on passe au confinement jusqu'au moment où on reprend le contrôle. A ce moment, mais à ce moment seulement, si on a les moyens (masque, gel, tests massifs ...) on peut déconfiner avec la stratégie 1)
Quand au bilan humain dans le cas 1) il est faible. Par contre, après débordement, si on ne confine pas, d'après les simulations, on atteint presque 1% de décès (ex 500 000 pour RU). Mais probablement plus car le système de santé débordé abandonne des morts évitables.