Cela signifie qu’aujourd’hui on parle d’un virus causant moins de 150 morts par mois en Suisse, alors que la mortalité (toutes causes confondues) s’élève habituellement à environ 5000 à 6000 par mois. Quant à la courbe des hospitalisations, elle est tout aussi parlante. Sans même parler des postes de soins intensifs qui ne sont occupés qu’à environ 2%... Autant dire que, comme le rappelait Antoine Hubert, président de Swiss Medical Network, deuxième plus grand groupe de cliniques du pays, «nous sommes très loin de la saturation».
Certes, les plus anxieux rétorqueront que les cas semblent repartir à la hausse. Ce n’est pas faux, mais cela s’explique à la fois par la multiplication des personnes testées et par la nécessité de déconfiner la société. Cependant, l’immense majorité des personnes infectées ne développent aucun symptôme. Tout indique que ce virus, comme d’autres avant lui, est en train de s’adapter rapidement à son hôte, l’être humain. Cette évolution est particulièrement visible dans la majeure partie des pays européens. Certains médecins estiment que c’est bien la preuve que le virus a rencontré diverses mutations qui l’ont rendu beaucoup moins agressif. La seule et unique question qui prévaut actuellement devrait être la suivante: quel est l’objectif visé aujourd’hui par les pouvoirs publics? Les services de soins intensifs sont peu occupés. Or, lors du semi-confinement décrété par le Conseil fédéral à la mi-mars, il s’agissait d’éviter une situation où nos hôpitaux ne pourraient plus faire face à un afflux de personnes gravement malades. Cela n’est plus d’actualité. On est bien en peine de comprendre les motifs visés actuellement. S’agit-il de supprimer tout cas de contamination? Si tel était le but, alors nos frontières seraient hermétiquement fermées… Autrement dit, il est devenu difficile de comprendre ce que visent nos autorités.
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Attraper une grippe est rarement mortel pour une personne bien portante. Désormais, on peut affirmer qu’attraper le Covid-19 n’est guère plus dangereux.
https://www.bilan.ch/opinions/serge-gue ... u-bon-sens
Bilan est un magazine économique Suisse, tiré à 12'000 exemplaires, plutôt réputé (clairement le magazine économique le plus lu en Suisse Romande). Cet éditorial vient du rédacteur en chef lui-même.
On retrouve ici une opinion d'un non-spécialiste qui reprend diverses idées qui traînes et peuvent sembler séduisantes. Plus on teste, plus on trouve de cas, peu d'hospitalisations par rapport au nombre de cas détectés, mutation du virus qui le rend moins agressif, adaptation de la population à ce virus, etc.
Je me souviens qu'en mars-avril, les économistes se vantaient de bien comprendre les progressions exponentielles... Ce qui me fait toujours marrer, c'est qu'il y a toujours une multitude de prédictions dans tous les sens, et une multitudes d'explications identiques à postériori où ils disent tous qu'ils savaient et comprennent tout très bien.
Ils feraient peut-être bien de reprendre ces modèles de progression et de se rendre compte que se qui se passe actuellement est parfaitement cohérent avec la progression du même virus qui nous emmerde depuis 9 mois. Le problème, c'est d'agir sur le taux de reproduction du virus... Et visiblement, on n'arrive pas à le maintenir à un niveau qui évite l'exponentielle. Exponentielle que toute le monde semble avoir oublié le fonctionnement.