la crise est tout à fait illustrative de "l'incapacité du cerveau humain à appréhender l'exponentielle" . On a souvent la réaction quand on dit que l'homme épuise exponentiellement les ressources et que c'est similaire aux levures qui se multiplient dans un sirop de glucose : "ah mais c'est pas pareil parce que les levures elles n'ont pas d'intelligence alors que nous on est intelligent donc on pourra réagir".tita a écrit : ↑23 oct. 2020, 18:03En trois semaines, tout a changé de façon drastique. Mais c'est surtout cette semaine où on est passé du stade "on va gérer" à "on ne gère plus rien du tout". Les réunions des autorités s'enchaînent (y'en a 26 donc), et les mesures sont toutes lancées à la va-vite. Par exemple, le canton de Neuchâtel est passé d'alerte jaune à orange lundi, et vient aujourd'hui de passer au niveau d'alerte rouge. Le couvre-feu 22h ou 23h se généralise. C'est surtout le fait que les hôpitaux ont toujours plus de cas (ça double chaque semaine). Le traçage ne fonctionne absolument pas parce que c'est beaucoup trop lent. Actuellement, les autorités demandent aux infectés d'avertir eux-même leurs contacts de se mettre en quarantaine.
Dans le cas de notre salle de concert, c'est nous-même qui avons dû contacter le public présent à une soirée qu'il y avait un cas. On a pris nous-même la décision de fermer la salle.
Bref, à voir pour la suite... Mais tout ça ne présage rien de bon!
En réalité, on s'aperçoit qu'on peut réagir certes, mais qu'on ne réagit que quand on commence à prendre conscience du problème. Mais on ne commence à prendre conscience du problème qu'aux environs de 50 % ...allez peut etre 25 % du problème. A ce moment, on pense "linéaire", c'est à dire que si on est à 25 % du problème on pense qu'on a 4 fois le temps passé pour réagir. Or en fait on n'est qu'à deux temps de doublements ... qui peut etre bien plus court que le temps passé ,et encore pire (ce qui est le cas du coronavirus) plus court que le temps pour que les mesures prises aient de l'effet !
D'où l'impression qu'on a à peine pris conscience du problème qu'on est déjà submergé...