energy_isere a écrit : ↑26 mars 2021, 09:57
Jeuf a écrit : ↑26 mars 2021, 09:43
Quand on en aura fini avec la voiture individuelle, qu'on achètera un service de transport,
Qu'est ce qui te fait penser que ça va arriver ?
En ce qui me concerne, c'est pas prêt d' arriver.
C'est vrai. Pour ça, il faut que la voiture autonome soit au point. Que les ressources soient plus chères aussi. Et puis, cerise sur le gateau, que les gens saissisent bien en quoi la voiture nuisent à leur propre santé en réduisant l'activité physique, et utilisent la voiture vraiment en dernier recours.
Le cerveau humains analyse l'environnement avec sa vue (et l'ouie dans une plus faible mesure) et donne des instruction à la voiture. Cela, un ordinateur peut le faire, la voiture autonome n'apparait en rien irréalisable. Un système de transports incluant des voitures autonome prendrait en charge de nombreux trajets en les optimisant : nombre de personnes, gabarit du véhicule, motorisation. En ville, le vélo , électrique ou pas, sera favorisé, puis les transport en commun, puis la petite voiture électrique partagée. Rien à voir avec le système actuelle où la voiture thermique domine.
Partant d'une telle invention au point (voitures thermiques et électrique autonomes partagée), et pourvu que son utilisation collective soit encouragée, la liste des avantages individuels et collectifs de la non possession individuelle de voiture, à commencer par une baisse importante du prix du transport
(y compris en internalisant le cout des nuisances, dont une bonne taxe carbone, ou taxe épuisement du pétrole pour ceux qui préfèrent), va être suffisante pour convaincre d'abandonner cette pratique.
Les gens gardent une voiture pour avoir l'assurance de pouvoir aller quand ils veulent où ils veulent pour pas beaucoup plus relativement on cher (on peut aussi compter sur le taxi ou VTC mais le cout au km est beaucoup plus élevé); quand cela sera garanti par un système de transport évoqué là, la voiture apparaitra pour ce qu'elle est : un boulet encombrant, couteux, polluant, parfois dangereux. Dont la généralisation conduit probablement à une impasse écologique. Image combattue avec force publicité pour le moment, on évoque le chiffre de 1500 euros de pub dans une voiture neuve.
L'abandon commencera par les les plus jeunes (qui auront beaucoup d'investissements en moins pour commencer leur vie active : voiture, permis de conduire) et les plus vieux (qui pourront se déplacer sans craindre de générer un accident pour eux ou les autres). Puis ça ira très vite au reste de la population, quelques années. Les classes moyennes urbaines et péri-urbaine verront comme avantage de récupérer la place de leur garage.
ça ira très vite, 10 ans, le temps que les voitures rendent l'âme. 10-20 ans, c'est , années 50-60, le temps qu'elles ont mis à envahir les villes. C'est donc aussi dans ce laps de temps qu'elles pourront disparaitre. Voilà un effondrement souhaitable et envisageable : celui de l'occupation de l'espace urbain par les voitures individuelles. Un effondrement pas grave, au contraire de ce qu'on craint avec la baisse des approvisionnement en pétrole.
Leur omniprésence et l'utilisation actuelle fait qu'on arrive pas à imaginer cet autre ville.
La voiture individuelle deviendra marginale en quelques années. Elles seront sérieusement rapidement décotées, il faut penser à leur recyclage/réutilisation d'éléments.
Pour les les avantages collectifs : voyons une rue quelconque. J'ai pris celle là tout à fait au hasard. Regardons-la bien.
https://www.google.com/maps/@45.749748, ... 384!8i8192
Vous ne voyez rien de problématique? C'est normal.
On ne remarque même plus , tant c'est admis, ces alignements de voiture inutilisées qui prennent toute la place
Les rues sont couvertes de voitures à l'arrêt en attendant que leur propriétaire veuillent bien s'en servir. 10 fois moins de voitures parce qu'elles sont partagées, et pour beaucoup en mouvement, ça va libérer énormément de place en ville, même avec des hypothèse pessimistes.
Disons pour Lyon : 500 000 hab, à 300 voitures/1000 hab.
100 000 voitures (au moins) à retirer.
100 000 voitures qui prennent chacune 10 m² (un peu moins en vrai, mais il faut un peu de marge pour pas qu'elles se touchent) : 1 millions de m².
5 milliards d'euros de foncier à libérer en ordre de grandeurs : 10 000 euros par Lyonnais. Pour mettre des espaces vert, des constructions de services divers (des abris à vélo pour flottes de vélo partagés). Aussi, on restructure les trottoirs, on gagne de la place et on peut isoler par l'extérieur les façades des immeubles (il y a besoin de 30 cm, largement moins que les 1,8m que libéreront les alignements de voiture en moins).
Et encore : en plus des places qu'occupent les voitures en attendant que leur propriétaire veuille s'en servir, il y a des parking géants qui attendent de se remplir avec les voitures , et sont vides la majeur partie du temps. Un méga parking pour un halle d'expo qui sert quelque jours par mois, un grand parking pour les magasins de périphérie plein le samedi uniquement, etc etc. Tout cela ne sert à rien si la voiture, une fois ses passagers déposés, peut aller un peu plus loin toute seule et se répartir au mieux. ça va libérer bien plus de place que la seule surface de la voiture elle-même, car il y a plusieurs place de parking par voiture (je n'ai pas trouvé les chiffres) pour les divers regroupements possible de ses utilisateurs.
Les parking géants construits par vinci dans les centre ville vont devoir se reconvertir , une partie seront partiellement convertis en centre de maintenance de ces véhicules autonomes.
100 000 voitures à 5000 euros, à remplacer par 10 000 voitures à 15 000 euros (plus chères et sophistiquées, plus sollicitées à renouveler plus souvent) : 350 millions de capital immobilisé en moins, pour assurer un service presque aussi bien d'un point de vue individuel (autant de km.passager, quand on veut où on veut,à peu près la même vitesse moyenne) et bien meilleur d'une point de vue collectif (génération de bruit, pollution de l'air, occupation d'espace diminués largement)
Pour gérer la transition énergétique dans le batiment, si on veut maintenir un service constant, il faudra beaucoup d'investissement. 500 euros par m² à investir d'un cout pour rénover en batiment basse conso. C'est possible mais individuellement et collectivement on dit "olala, on n'a pas les moyens"...30 000 euros par personne, en gros.
Pour viser le facteur 4 dans les transports de personnes, il faut MOINS d'argent que le fonctionnement actuel. Des transport avec des voitures moins grosses, partagées, marginalisée en ville, coutent beaucoup moins chers.
Pour un sérieuse transition énergétique, je pense qu'on peut libérer beaucoup de moyens d'abord dans le domaine des transports, avant de s'attaquer à la rénovation du batiment.