Jeudi a écrit : ↑04 janv. 2022, 17:30
tita a écrit : ↑04 janv. 2022, 16:38
Il y a trois semaines, je disais (…) cette stratégie est très clairement parfaite pour permettre à Omicron de se répandre sans contraintes.
Interprétation alternative: nos autorités de santé publique savaient qu’elles n’y pouvaient rien de toute façon, sauf à faire un confinement dur et immédiat (ce que la Chine continue à faire, apparemment sans grand impact sur sa structure décisionnelle, contrairement à plusieurs pays démocratiques qui ont essayé la même chose).
De ce que je comprend de leur discours (du moins celui au Québec), leur but n’a pas été de bloquer l’infection mais d’éviter un débordement des hôpitaux par une vague de non vaccinés dans les réas. Comme "prévu", l'explosion a eu lieu. Comme « prévu », les non vaccinés mettent le système à risque. Actuellement on dépasse déjà les pics d’admission, les équipes sont épuisées et démoralisées par le retour d’une série de mesures qui suspend les droits des travailleurs (en particulier le droit de ne pas faire trois fois des doubles chiffres de seize heures dans la même semaine), par le retour du délestage avec l’inquiétude pour les dégâts causés par le report de 50% des suivis normaux (oncologie, remplacement de hanche, etc), les trippes nouées par l’imminence du triage, sauf miracle sur la virulence de l’omicron. Pour les aider, le gouvernement a décidé de forcer les travailleurs de la santé malades à rentrer quand même au travail, au risque de déclencher des éclosions dans le système. Bref, en ce moment ils évitent l’effondrement du système en diminuant sa résilience. Et ça monte. Et pendant ce temps, il y en a qui se félicitent: toujours pas beaucoup de morts! Jusqu’ici tout va bien ! Jusqu’ici tout va bien ! Jusqu’ici tout va bien ! Jusqu’ici tout va bien !
Perso, je ne voit pas les autorités sanitaires comme des entités autant omniscientes que tu sembles le penser. Mais, en Suisse, ça avait été annoncé à l'été qu'il allait falloir apprendre à vivre avec le virus par les autorités sanitaires. Donc oui, il y a la volonté de ne PAS instaurer des restrictions pour empêcher les infections.
En Suisse, ça fait déjà deux mois qu'on est dans une situation hospitalière tendue à cause en partie du covid, contrairement au Canada où ça monte vraiment depuis quelques jours à cause du covid. Bien sûr que l'afflux de malades pose pleins de problèmes. Est-ce que ce que ce tu dis sont des inquiétudes sur ce qui va arriver (anxiété pandémique)? Ou est-ce dû à la fatigue pandémique, càd que c'est une situation qui n'en fini pas?
Cette vague est très différente des précédentes. On le constate à Londres, où le nombre de nouveaux cas est en baisse. Il y a des positions qui sont en train de changer. On n'est probablement pas en train d'aller dans le mur.
Aujourd'hui, il y a une personne sur 100 qui a été testée positive dans le canton où j'habite. On atteint les 3% sur une semaine, ce qui signifie probablement 10% de la population infectée sur une semaine. On a des taux de positivité aux alentours de 50-70%. Du jamais vu depuis le début de la pandémie. Et pourtant, on n'a qu'une personne en soins intensifs, alors que le record est de 8.
D'ici 1-2 semaines, on sera dans un reflux de cette vague, et ça semble très improbable qu'on aie un rebond durant le reste de l'hiver.
On est en train de voir les activités qui ralentissent parce qu'une trop grande partie de la population est infectée, et non parce que les hôpitaux sont pleins de patients covid et forcent des restrictions.