LeLama a écrit : ↑07 févr. 2024, 09:06
GillesH38 a écrit : ↑07 févr. 2024, 07:14
ceux qui sont volontaires pour passer du temps à poster sur twitter et autres RS sont en moyenne plus extrémistes que la population, et ne la représentent pas du tout statistiquement ?
Je ne vois pas bien le rapport. Y'a pas d'evidence a priori que ceux qui postent sur twitter aient davantage envie d'accepter un role de deputé ou de représentant que le reste de la population.
bien sur, mais c'est juste une remarque que sélectionner les gens sur le critère du temps qu'ils sont prêts à mettre dans une activité ne garantit en rien la représentativité de la population, ce qui est si j'ai bien compris la revendication principale à la base de cette idée.
LeLama a écrit : ↑07 févr. 2024, 09:06
Si tu les responsabilises, tu leur conseilles fortement de venir, en leur disant qu'ils assument en cas d'absence sans venir chouiner, si tu leurs conseilles de travailler les devoirs sans faire de flicage, tu as tout de suite en face de toi des etudiants bien plus coopératifs et responsables. Quand leur attitude part de travers, tu leur rappelles qu'ils sont libres et qu'ils ont le choix de venir ou pas, que le contrat tacite s'ils viennent est qu'ils poursuivent un objectif de travail et d'apprentissage, que tu es là pour les aider vers cet objectif, et qui s'ils veulent juste un endroit sympa, le bar avec une biere ou un café est plus sympa. C'est la deresponsabilisation, le sentiment de subir qui amene les gens a des positions non constructives et parfois absurdement radicales. Si tu donnes aux gens la possibilité d'utiliser leur intelligence, ils saisissent pour la plupart cette occasion. Les gens gueulent sur twitter parce que, démunis de toute capacité décisionnelle, ils ne peuvent que gueuler.
c'est pas l'expérience que j'ai, par exemple il y a des milliers d'enseignants chercheurs et des dizaines de milliers d'étudiants dans l'université, mais quand on fait des trucs de "démocratie directe", genre des AG pendant des grèves , on a typiquement quelques dizaines de gens très moteurs, syndiqués, qui provoquent et animent le débat, quelques centaines d'auditeurs plus ou moins passifs dont certains vont donner leur avis (la plupart ne le font pas) mais ne vont pas vraiment participer au jeu, et une majorité allant des sympathisants aux critiques en passant par les indifférents, mais qui estiment n'avoir pas de temps à consacrer à ça.
C'est une autre forme de biais, mais ça reste un biais, ce sont juste les plus motivés qui décident, et cette fois hors de toute élection et de contrôle démocratique, donc pour moi c'est encore plus biaisé et aléatoire que la démocratie représentative.
Quant au probleme de représentation statistique, c'est aussi ici un argument qui tourne a la farce quand on voit la composition actuelle de l'assemblée nationale, tres représentative en ouvriers et en minorité visible comme on dit aujourd'hui
bien sur aussi, sauf que la démocratie représentative ne met PAS ce critère en premier, mais plutot le critère de compétence pour diriger un pays, qui n'a aucune raison d'être réparti également dans la population - avec le contrôle de l'élection qui permet de ne pas continuer à gouverner indéfiniment si on se révèle incompétent à l'usage. En revanche, comme je disais plus haut, ça me parait être le critère essentiellement retenu pour le tirage au sort, privilégier la représentativité sur la compétence. Mais si elle n'est pas non plus remplie , on n'aura ni l'un ni l'autre.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".