GillesH38 a écrit : ↑13 juin 2024, 17:02
Je ne sais pas si on réalise où on est arrivé : dire que l'antisémitisme est "un sujet de débat à gauche" ?
Ce sont les éditocrates salariés des milliardaires et les propagandistes macronistes qui serinent à longueur d'antenne depuis des mois ce soit disant anti sémitisme, eux dont les racismes multiples et avariés ne sont plus a démontrer
L’œil et la poutre, et ces branques vont jusqu’à aller mettre au pouvoir les pires d'une l'extrême droite fondée par des Waffen SS et des tortionnaires de la guerre d'Algérie
On croit réver!
Pierre Bousquet[1]
Né en 1919, Pierre Bousquet adhère en 1935 au Parti Franciste de Marcel Bucard. En 1941, il occupe le poste de délégué général du bureau de commandement de la Jeunesse Franciste. Il endosse l’uniforme de la Waffen-SS et devient caporal (Rottenfürher) de la 38e division de grenadiers de la Charlemagne[2]. Il fait partie des trois cent SS français qui participent à la « défense » de Berlin face à l’Armée rouge. Après la défaite de l’Allemagne nazie, il parvient à se faire passer pour un travailleur forcé du STO auprès des troupes américaines et est affecté au service chargé de l’arrestation et du renvoi vers la France des collaborateurs.
Des soldats de la Légion des volontaires français (LVF, 638 – Régiment d’infanterie) en novembre 1941. | Archives générales d’Allemagne via Wikimedia Commons.
Quand il rentre, il est condamné à mort mais n’effectue que deux ans et demi de prison. En 1946, il tente sans succès d’intégrer des organisations anticommunistes. Il adhère à Jeune Nation des frères Sidos qui se transforme, après son interdiction en mai 1958, en Parti nationaliste dont la vie est brève. Son congrès constitutif se tient les 6, 7 et 8 février 1959 et sa dissolution est décrétée par le gouvernement le 13 février. Bousquet est écroué en 1960 pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et « reconstitution de ligue dissoute ». Secrétaire général d’Europe-Action (E-A), il est administrateur des éditions Saint-Just (liées à E-A).
Après la disparition d’E-A, il milite au Mouvement nationaliste populaire (MNP) fondé par Dominique Venner en 1966, après l’échec de la campagne présidentielle de Tixier-Vignancour en 1965[3]. Le Rassemblement européen de la liberté (REL) succède au MNP. Le REL mène campagne pour une amnistie générale en faveur des partisans de l’Algérie française, le soutien à la « lutte de l’Occident » en Angola, en Rhodésie et au Sud-Vietnam. Après son échec aux élections législatives de mars 1967, le REL disparait de la scène politique.
Pierre Bousquet et Pierre Pauty publient le bulletin Militant qui deviendra plus tard (1973-74) l’organe officiel du Front national. Bousquet en est le directeur politique et François Duprat, autre grande figure néofasciste de l’après-guerre, y collabore. En 1970, Bousquet et Pauty (sous le pseudo de Jean Denipierre) militent au Parti national populaire de Roger Holeindre. Le PNP a des activités très confidentielles. Son programme prône « la renaissance française, la paix en Europe (face à la menace soviétique), la défense de la civilisation européenne, le droit aux Européens de disposer d’eux-mêmes, le corporatisme, un État autoritaire, populaire, décentralisateur ». En 1971, le PNP devient le Parti pour l’Unité française, tout aussi discret et éphémère.
En 1972, Bousquet dépose avec Jean-Marie Le Pen les statuts du Front national. Il est membre du bureau politique et trésorier jusqu’en 1981. Il est candidat à différentes élections (législatives en mars 1973, 1977, municipales Paris, 1978, législatives, 9e circonscription à Paris). En 1984, lors de l’émission d’Antenne 2 « L’heure de vérité », Le Pen interrogé sur la personnalité de Pierre Bousquet répond « Monsieur Bousquet a peut-être eu les responsabilités que vous dites, il a peut-être été un ancien SS, moi je suis de ceux qui sont pour la réconciliation des Français ».
Avec l’arrivée de Jean-Pierre Stirbois et de son groupe au FN en 1977, le groupe Militant est marginalisé et crée en 1983 le Parti nationaliste français (PNF), avec Pierre Pauty, des nationalistes révolutionnaires proches de François Duprat et des ex de la LVF (Henri Simon, Jean Castrillo). Pierre Pauty signe dans Militant l’article « Pour en finir avec les équivoques ». Pauty se déclare « écœuré par les manigances talmudiques de l’équipe solidariste. Le Pen se rend-il compte qu’il devient le jouet entre les mains des sionistes »[4]. Le FN lui répond : « Pauty n’est qu’un nostalgique du Grand Reich de l’Atlantique à l’Oural ».
En 1986, Bousquet déclare « ne pas considérer son passé SS comme une erreur de jeunesse » et il ajoute : « en admettant, je dis bien en admettant qu’il y ait eu des chambres à gaz et des tortures, je les condamne » ; tout est dit dans le mot « en admettant ». Il continue à militer « pour l’Europe blanche de Brest à Vladivostok ». À partir de 1987, il prend langue avec le leader des skins parisiens, Serge Ayoub dit « Batskin », et les Jeunesses nationalistes révolutionnaires de Ayoub entrent au PNF en 1990 puis rompent avec lui en 1991.
La revue Militant diffuse des publicités pour des ouvrages nazis : Le mythe du XXe siècle de l’idéologue du IIIème Reich, d’Alfred Rosenberg, les livres de Léon Degrelle, chef de la division SS belge « Wallonie » et des articles du négationniste Robert Faurisson. Jean Castrillo, membre de la direction du PNF et ex-militant du PPF de Doriot, affirme que « pour combattre l’immigration sauvage, il faut être raciste »[5]. Le pseudo antisionisme du PNF dissimule mal son antisémitisme. Pierre Bousquet reprend les vieilles analyses véhiculées par la propagande nazie contre le complot juif :
« Les sionistes […] ont déclenché une révolution en 1917 et une guerre mondiale. Ils sont parfaitement capables […] de déclencher un conflit atomique […]. En 1939, la Grande Bretagne et la France déclenchèrent la guerre à l’Allemagne hitlérienne, non point tant parce que celle-ci avait attaqué leur allié la Pologne […], mais bel et bien parce que Hitler avait nommément désigné la communauté juive internationale comme étant l’ennemi n°1 du IIIe Reich »[6].
Le complot juif international serait donc toujours à l’œuvre puisque l’URSS est une entité « euro-asiatique enjuivée » et que « la direction politique des États-Unis est elle aussi « enjuivée »[7]. Lorsque Bousquet décède le 27 août 1991, Roger Holeindre et Roland Gaucher sont présents à ses obsèques.
https://www.contretemps.eu/front-rassem ... hy-petain/