Le fascisme c'est un processus et il ne fait que commencer. Meloni n'est pas le début de ce processus et encore moins sa fin.
Est ce que l'étape actuelle de ce processus est indolore? Hé bien je suis pas de près l'actualité italienne mais si on prend quelques exemples :
Les attaques contre l'avortement
https://fr.euronews.com/sante/2024/04/2 ... avortement
La suppression du RSA
https://www.lesechos.fr/monde/europe/en ... rs-1967330
Il y a aussi les attaques contre les liberté syndicales...
Et surement plein de choses dont je ne suis au courant.
Alors si tu n'es ni racisé, ni syndicaliste, ni au rsa, ni une femme... tu peux toujours te dire qu'après tout tu t'en fous. Pour ma part je marche pas comme ça.
Surtout la marche vers le fascisme ne fait que commencer. Le RN est moins fasciste que Reconquéte. Il y a dans l'AFD en Allemagne des gens qui sont diablement proche des positions nazis. Il y a d'ailleurs au RN actuel des gens qui étaient dans les milieux néo-nazi dans leur jeunesse. Idem en Italie tu as des tendances bien plus dures que Meloni. Croire que ça s'arrête là c'est se mettre le doigt dans l'œil grave. Le processus court depuis la fin des années 60 ou il a probablement connu son plus bas. C'est d'ailleurs intéressant de voir que la montée est parallèle à celle des islamistes. Et cette marche ne s'arrêtera pas tout seule. Avant tout parce que la bourgeoisie refusant tout partage à besoin d'augmenter sa violence puisqu'elle parvient plus à obtenir le soutient autour de ses candidats "naturel".
Une autre raison est que je pense que le système actuel va à sa fin. Comme je le répète souvent l'extrême centre est condamné. Mais par quoi on va le remplacer? Tu sembles convaincu que quoi que ce soit ce sera pourri et sans doute pire que maintenant (encore plus d'écran entre les gens, de contrôle et mensonges...) . Et c'est parfaitement possible. Mais ça n'a rien d'une fatalité et cela dépendra aussi des actions de tout un chacun. Quand une balance est en équilibre même un micro gramme fait pencher la balance.
Il y a aussi une raison stratégique. Le problème du processus révolutionnaire (au sens large de changement profond) c'est de la faire démarrer. Dans les faits et quel que soit le délire actuel des journalistes la LFI est moins révolutionaire/radical que le PS de 81. Mais en face on a des gens qui refusent tout compromis. L'arrivé de vrais réformistes (c'est ce qu'est la LFI) va les mettre en PLS. Peut être que du coup on aura une nouvelle "union de la gauche" qui se couche dès que le vent se léve. Mais là encore ça n'a rien d'une fatalité. Si un mouvement social se met en marche son aboutissement est imprévisible.
Et aussi critiquable que soit le vieux (c'est à dire beaucoup) je suis pas du tout d'accord pour dire qu'il est interchangeable avec la Lepen.