Projet délicat : il s'agit d'une voiture américaine standard (grande, lourde, puissante) sur laquelle les commerciaux ont greffé un système hybride avec des performances électriques imposées (tout comme le prix). Aux ingénieurs de se débrouiller donc pour rentrer dans les spécifs. Petit hic : les batteries nécessaires à un coût acceptable n'existent pas ... Donc, pour le moment cela reste une voiture "papier".Raminagrobis a écrit :Domage pour la Volt c'était un beau projet.
"avec le prolongateur d'autonomie" signifie que l'on a en fait un hybride série. Ce qui nécessite deux moteurs, batteries + réservoir, plein de choses en double donc. D'où un prix élevé. Même en grande série cela sera toujours plus cher qu'une thermique ou une électrique.remdo a écrit :100% d'accord. Pour l'autonomie en électrique pur c'est 160 km en cycle urbain, 500 ou 600 avec le prolongateur d'autonomie (c'est pas tous les jours qu'on parcourt une telle distance, déjà les 160 !!), et pour le prix tant qu'on ne fabrique pas à la même échelle que les thermiques il est difficile de comparer...
"Pour l'autonomie en électrique pur c'est 160 km en cycle urbain" mais à peine la moitié sur route-autoroute !
Au contraire ! Un litre de diesel à 0.90 Euro contient 10 kWh thermiques et 3 kWh énergie mécanique (avec un bon rendement de 30%). Soit 30 centimes du kWh "mécanique". L'électricité avec un rendement de 70% (charge-décharge des batteries) revient à 10 centimes du kWh "mécanique". Le problème de la voiture électrique est le coût exorbitant des batteries : typiquement quand on annonce 1 Euro électricité pour 100 km il faut en compter 10 ou 20 pour l'amortissement-renouvellement des batteries.Guudrath a écrit :Vu le prix de l'électricité...
luciferon a écrit :ils ne peuvent pas autoriser comme ca la voiture électrique
vu que la demande électrique s'envolerait exponentiellement
Là encore c'est une idée reçue : En France, la puissance électrique nocturne inutilisée serait largement suffisante pour alimenter un parc de véhicules électriques "optimaux". (démonstration dans une douzaine de fils).Raminagrobis a écrit :Appel de puissance très important quand on recharge
On aborde là le point crucial : Jusqu'à maintenant, tout allait bien dans le meilleur des mondes et la voiture était un engin valorisant, de statut social et de plaisir permettant, par exemple, de faire de tels escapades.Si le PDG d'Heuliez veut faire un tour un dimanche avec sa femme et ses enfants, à 50km de chez lui, en roulant au moins à 90km/h sur la voie express, avec risque de devoir utiliser quelques appareils électrique comme les phares, prendra il une voiture électrique ? La réponse est non.
Le véhicule électrique ne peut satisfaire que des besoins strictement utilitaires (plutôt bien d'ailleurs : voir le post sur les véhicules EDF ou de la Poste). Adieu donc toute notion de plaisir, de ballade, de "j'en ai une plus grosse que toi". Et c'est cela qui faisait le beurre des constructeurs : les 4x4, grosses berlines et autres SUV. Secteur (définitivement ?) sinistré.
Quand on voudra faire de tels escapades il faudra louer une thermique. Où encore les faire à vitesse raisonnable (à 50 km/h l'autonomie double par rapport à 90). Et recharger une fois sur place pour le retour. Encore mieux : renoncer à ces ballades où les faire à vélo ou tandem, moins loin, comme en 1936.