https://www.revolution-energetique.com/ ... -montezic/Stockage d’électricité : l’Écosse va construire une STEP aussi grande que Montézic
L’Écosse va-t-elle devenir le nouvel empire des stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) ? C’est bien possible. La nation pourrait bien mettre à profit la géologie avantageuse de ses Highlands pour mieux exploiter la production de ses parcs éoliens en mer. Dernier projet en date : une STEP de 30 GWh de capacité de stockage, soit autant que la centrale française de Montézic.
Kevin CHAMPEAU 23 Mai 2024
Un bâtiment du projet de STEP de Loch Kemp en Écosse / Visuel : Statera.
L’entreprise écossaise Glen Earrach Energy Limited espère bientôt pouvoir implanter, aux abords du Loch Ness, une station de pompage turbinage d’une puissance de 2 GW qui permettrait de stocker l’équivalent de 30 GWh d’électricité. Des mensurations comparables à la STEP de Montézic en France, en service depuis 1982. Le vaste projet sera situé aux environs de Balmacaan Estate, à 25 km au sud-ouest d’Inverness. Nécessitant un investissement colossal de 2 à 3 milliards de livres sterling (2,4 à 3,5 milliards d’euros), il devrait permettre, selon les porteurs de projets, de réduire de 10 % les émissions de CO2 du réseau électrique écossais. Il pourrait également faire économiser près de 2 milliards de livres sterling en coûts de fonctionnement pour le réseau.
L’Écosse brille par sa production remarquable d’électricité renouvelable, et dispose d’un mix électrique presque entièrement décarboné. Mais parfois, des difficultés d’exportation de la production électrique obligent les opérateurs de parcs éoliens à brider les éoliennes, représentant un véritable manque à gagner.
Les projets se multiplient dans les Highlands
Pour résoudre ce problème, l’entreprise Glen Earrach Energy Limited n’est pas la seule à vouloir stocker de l’électricité en exploitant le relief des Highlands. En plus de la centrale hydroélectrique Foyers, mise en service en 1974, on dénombre pas moins de 4 projets de STEP dans la région des Lochs, dont deux se servent du Loch Ness comme réservoir haut ou bas.
La multiplication de ces projets suscite d’ailleurs des inquiétudes concernant l’éventuelle fluctuation de niveau du Loch Ness, et ses répercussions sur la faune locale. Une étude d’impact environnementale, réalisée dans le cadre du projet Loch Kemp, a indiqué que l’effet combiné des centrales de Foyer (300 MW), Loch Na Cathrach (450 MW) et Loch Kemp (600 MW) pourrait entraîner une baisse de 73 centimètres du Loch Ness tout entier. Le projet de Glen Earrach Energy Limited viendrait potentiellement augmenter ce chiffre. Néanmoins, les différents exploitants de STEP se sont montrés rassurants, avançant qu’un fonctionnement simultané des stations, bien que possible, serait très rare. Au contraire, ces stations de pompage turbinage permettraient de réguler l’eau du Loch Ness en fonction des conditions climatiques.
Stations de Transfert d'Energie par Pompage » (STEP),
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suite de ce post du 31 dec 2012 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 37#p341937
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... u.N2220000A la centrale hydroélectrique du Cheylas, EDF lutte contre l’envasement de son bassin de stockage d’eau
Un important chantier de gestion sédimentaire a démarré près de la centrale hydroélectrique du Cheylas, dans la vallée du Grésivaudan (Isère). Le projet, totalement financé par EDF à hauteur de 35 millions d’euros, dont la fin est prévue en 2029, vise à lutter contre l’envasement du lac du Flumet, utilisé comme retenue d’eau en amont de la centrale.
Caroline Barathon 11 octobre 2024
Après une phase de concertation citoyenne en 2023, le chantier de gestion sédimentaire du bassin du Flumet, près de la centrale hydroélectrique du Cheylas, a démarré.
Situé entre les communes d’Allevard et de Crêt-en-Belledonne (Isère), le bassin du Flumet connaît depuis plusieurs années un phénomène d’envasement. L’eau qui approvisionne le bassin de stockage de la centrale hydroélectrique du Cheylas provient de la vallée de la Maurienne, ce qui la rend extrêmement chargée en sédiments, qui s’accumulent à leur arrivée. Actuellement, entre 20 000 et 40 000 m3 de sédiments reposent au fond du lac, réduisant la capacité de stockage d’eau dans le bassin du Flumet de près d’un tiers.
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suite de ce post du 25 mai 2024 viewtopic.php?p=2391620#p2391620
https://www.nsenergybusiness.com/news/g ... o-project/GEE seeks approval for 2GW pumped hydro project near Loch Ness, Scotland
According to GEE, the 2GW capacity of the proposed pumped hydro project is comparable to the output of approximately 800 onshore wind turbines currently operational in The Highland Council area
Aninda Chakraborty 28th Apr 2025
Glen Earrach Energy (GEE) has officially submitted an application for a 2GW pumped storage hydro (PSH) project near Loch Ness in Scotland. The company submitted the application to the Scottish Government as part of the regulatory process under Section 36 of the Electricity Act 1989.
The project, if approved, could become one of the UK’s largest energy storage projects, potentially contributing significantly towards net-zero goals, enhancing energy security, and reducing energy costs.
It is also projected to provide over £20m annually to Highland communities throughout its 125-year lifespan.
According to independent polling conducted by Opinium, commissioned by GEE, there is substantial support among the Highland population for the PSH project, with 56% in favour and 16% opposed. In the survey, residents emphasised the importance of prioritising projects with significant community and energy impact.
GEE’s proposed PSH project would account for nearly 75% of the total PSH storage planned for Loch Ness, utilising 34GWh out of 46GWh, and two-thirds of the generating capacity while using only half the water. The site’s topography, featuring a 500m hydraulic head, allows for an efficient design, enabling more power generation and energy storage than all other projects combined in the area.
The 2GW capacity of the project is comparable to the output of approximately 800 onshore wind turbines currently operational in The Highland Council area. It aims to stabilise the UK grid by storing excess renewable energy, reducing curtailment payments, and contributing to a 10% reduction in the grid’s carbon footprint. Additionally, it is expected to deliver a £2.9bn Net Present Value in grid Net Systems Benefit over its first 20 years.
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suite de ce post du 25 juin 2022 viewtopic.php?p=2346014#p2346014
https://www.revolution-energetique.com/ ... ord-de-82/Stockage d'énergie : cette STEP flambant neuve affiche un rendement record de 82%
Par Kevin CHAMPEAU Publié le 2 mai 2025
Une caverne souterraine de la STEP du Nant de Drance / Image : Nant de Drance SA.
Depuis le sommet du Cheval Blanc (Suisse), à 2 830 mètres d’altitude, l’idée de créer une station de pompage turbinage entre les réservoirs du Vieux Émosson et de l’Émosson sonne presque comme une évidence, grâce aux 300 mètres dénivelé qui les séparent. Après 14 ans de travaux, la STEP Nant de Drance et ses 20 GWh de capacité fonctionnent à merveille, en témoigne son rendement record.
Moins de trois ans après sa mise en service, la STEP suisse Nant de Drance tourne à plein régime et prouve son parfait fonctionnement. Sur l’année 2024, la centrale a fonctionné, en moyenne, 18 heures par jour, et ses turbines ont cumulé 19 000 heures de fonctionnement. Résultat : l’installation a consommé 1 176 GWh d’électricité pour en restituer 974 GWh à des moments clés, afin de stabiliser le réseau national suisse. En d’autres termes, la batterie géante de 20 GWh affiche un rendement de 82 % !
Un projet pharaonique
La STEP Nant de Drance aura nécessité près de 14 ans de travaux, afin de réaliser les quelque 18 km de galeries souterraines, de rehausser le barrage du Vieux Emosson d’environ 20 mètres, ou encore de creuser la caverne principale de 192 mètres de long, 32 mètres de large et 52 mètres de haut. Au total, ce sont 1,7 million de mètres cube roche qui ont dû être excavés.
Cet outil de stockage d’énergie est le fruit d’un investissement financier colossal. Si le budget prévisionnel a quasiment été respecté, ce sont plus de 2 milliards de francs suisses qui auront été nécessaires à la construction de l’ouvrage. Mais le jeu en vaut la chandelle. Si le coût global est élevé, le prix par MWh de capacité de stockage, situé à environ 110 000 €/MWh, est très intéressant, en comparaison à d’autres technologies.
Pour s’en convaincre, il suffit de prendre l’exemple de la future plus grande batterie stationnaire (BESS) de France, qui sera bientôt mise en service du côté de Reims. D’une capacité de 480 MWh, cette installation devrait nécessiter 100 millions d’euros, soit près de 208 000 €/MWh.
Certes, la BESS a pour elle un rendement supérieur, dépassant les 90 %. Néanmoins, sa durée de vie devrait être nettement inférieure. Les batteries au lithium qui la compose perdent en capacité au fil du temps, et leur durée de vie est généralement estimée aux alentours de 15 ans. De son côté, la durée de vie de la STEP devrait allègrement dépasser les 60 ans, voire dépasser le siècle selon l’entretien réalisé.
Si l’impact environnemental direct d’une STEP sur l’environnement est généralement plus important qu’une BESS, la centrale Nant de Drance profite de deux barrages existants, créés en 1955 et 1976, autour desquels de véritables écosystèmes se sont déjà créés. Pour compenser l’impact de la nouvelle construction, le projet suisse inclut 14 mesures de compensation environnementale, dont huit d’entre elles ont déjà été réalisées.