https://www.agenceecofin.com/actualites ... essalementMaroc : l’espagnol Cox investira 288 millions $ dans l'extension d’une usine de dessalement
Agence Ecofin 01 aout 2025
Le Maroc, dont le climat est majoritairement semi-aride, subit de plein fouet les effets du dérèglement climatique, avec des épisodes de sécheresse plus fréquents qui accentuent la pression sur les réserves d'eau du pays.
Cox, un groupe espagnol spécialisé dans la gestion de l’eau et de l’énergie, a annoncé, dans un communiqué publié le mardi 29 juillet 2025, avoir signé un accord avec le gouvernement marocain portant sur l’extension d’une usine de dessalement d’eau de mer pour un investissement de 250 millions d’euros (288 millions de dollars).
Le projet devrait permettre d’étendre la capacité de l’usine de dessalement d’Agadir (sud-ouest) de 125 000 m3/jour, pour la porter à 400 000 m3/jour. Ce qui fera la plus grande installation de dessalement à double usage du monde, a-t-on précisé de même source. Cette quantité devrait permettre de fournir de l’eau potable à 2 millions de personnes et de l’eau d’irrigation pour 13 600 hectares de terres agricoles.
Les besoins de l'usine de dessalement en énergie seront couverts par une centrale éolienne de plus de 150 mégawatts (MW), qui sera construite par le groupe Cox.
La mise en service de l’extension de l’usine de dessalement est prévue entre 2026 et 2027, tandis que le parc éolien sera opérationnel en 2027.
« L'extension de l'usine d'Agadir représente une étape très importante pour Cox, renforçant notre engagement au Maroc et consolidant notre stratégie de croissance dans les secteurs de l'eau et de l'énergie. Nous continuons à avancer avec détermination dans le respect de nos engagements et à fournir des ressources essentielles là où elles sont le plus nécessaires », a déclaré le président exécutif du groupe, Enrique Riquelme, cité dans le communiqué.
Touché de plein fouet par les effets néfastes du changement climatique, qui se manifestent notamment par une baisse des précipitations et des épisodes de sécheresse, le Maroc ambitionne de produire 1,7 milliard m3 d’eau potable par an grâce à une trentaine d’usines de dessalement d’eau de mer d’ici 2030, contre une capacité d’environ 320 millions m3 actuellement.
Maroc / énergie - environnement
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https://www.agenceecofin.com/actualites ... -marrakechMaroc : l’ONCF annonce les gros travaux pour la ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech
Agence Ecofin 3 sept 2025
Epine dorsale du système de transport marocain, le chemin de fer fait ces dernières années l’objet de gros investissements pour en rehausser les standards et mailler tout le territoire. La ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech, un projet lancé il y a quelques mois, entre dans une phase clé.
Au Maroc, l'ONCF a annoncé le lancement ce mois de la phase des gros travaux dans le cadre du projet de ligne à grande vitesse (LGV) Kénitra - Marrakech. Cette étape qui débutera dans la région de Casablanca consiste à ajouter des voies supplémentaires pour en atteindre six (deux voies pour les trains à grande vitesse, deux voies pour les trains de proximité et deux voies pour les autres trains).
En détail, le plan comprend la mise en place d'un système de signalisation de dernière génération, la construction de nouvelles gares à grande vitesse et de proximité, de 600 km de voies électrifiées, ainsi que de 9 centres de maintenance et centres techniques pour le matériel. Ces travaux s'étaleront de septembre 2025 à fin 2027 et se dérouleront en plusieurs phases.
Le projet officiellement lancé en avril 2025 par le roi Mohammed VI, vise à relier Rabat à Marrakech via Casablanca, tout en desservant les aéroports de ces villes ainsi que le futur grand stade de Benslimane. Ces infrastructures font partie intégrante du réseau prévu pour répondre aux besoins de mobilité durant la Coupe du monde de football 2030 que le pays co-organise avec l’Espagne et le Portugal.
Le projet constitue en parallèle, le plan d'extension du réseau dans son ensemble pour le maillage du territoire marocain à l'horizon 2040. Il devrait permettre de porter à 87% et à 43 villes marocaines la couverture des services ferroviaires contre 23 actuellement. Dans sa phase opérationnelle, la ligne Kénitra - Marrakech conçue pour une vitesse d’exploitation de 320 km/h, permettra un important gain de temps aux voyageurs entre les villes indiquées.
Concrètement, le trajet Tanger - Rabat sera effectué en une heure, tandis que les parcours Tanger - Casablanca et Tanger - Marrakech seront possibles respectivement en 1 h 40 et 2 h 40. Une interconnexion est aussi prévue avec Fès, permettant un voyage jusqu’à Marrakech en 3 h 40, via un mix entre ligne classique et LGV
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https://www.agenceecofin.com/actualites ... t-hydriqueMaroc : le solaire flottant d’Oued Rmel face au double enjeu énergétique et hydrique
Agence Ecofin) - Face à une sécheresse persistante, le Maroc teste le solaire flottant comme nouvelle voie pour concilier production d’électricité et préservation de ses ressources en eau.
Au nord du Maroc, le barrage d’Oued Rmel accueille la première centrale solaire flottante du Maroc. Avec une capacité prévue de 13 MW installée sur 400 plateformes supportant à terme près de 22 000 panneaux, le projet est entré en phase de tests fin aout 2025.
L’installation couvrira une dizaine d’hectares sur un plan d’eau de 123 hectares et vise à fournir de l’électricité verte au complexe portuaire de Tanger Med tout en limitant l’évaporation de l’eau dans un contexte de sécheresse historique. Les pertes quotidiennes d’eau au barrage d’Oued Rmel passent de 3000 m³ en période normale à près de 7000 m³ en été. La couverture solaire devrait permettre de réduire ce phénomène d’environ 30%.
Cette double fonction illustre tout l’intérêt de la technologie flottante. Elle ne mobilise pas de terres agricoles, bénéficie d’un rendement supérieur grâce au refroidissement naturel des modules par l’eau, et valorise des plans souvent sous-utilisés. Le Maroc s’inscrit par là dans une tendance déjà présente en Afrique.
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