Quant à la Corée du Nord, il faut quand même arréter les fantasmes libéraux dessus. Et lire a minima le wiki.
La famine est essentiellement lié au phénomène de collage dont parle Kercoz, dans un pays avec une agriculture industrialisée, autosuffisant , qui s'est vu privé d'intrant (engrai/pétrole), dont les méthodes agricoles ont dégradé l'environnement, et qui a tout de même persisté dans la même voie (sans issue) au lieu de retourner vers l'agriculture vivrière familliale.La Corée du Nord avait atteint et dépassé le niveau d'autosuffisance alimentaire au début des années 1990, alors même que la majeure partie des terres arables étaient situées au sud lors de la division de la Corée [80].
Toutefois, la situation s'est gravement détériorée dans les années 1990, sous l'effet conjugué de différents facteurs [80] :
la diminution des échanges avec la Russie et la Chine, et en particulier la fin des livraisons de pétrole soviétique à des conditions préférentielles ;
une série de catastrophes climatiques (sécheresses, inondations) : la sécheresse du printemps 2001, la plus forte des 80 dernières années, a été suivie de l'hiver le plus froid depuis 50 ans et les inondations de 2007 ont détruit plus de 11 % des récoltes du pays ;
une sur-utilisation des engrais et des pesticides ayant épuisé les sols ;
la déforestation, ayant entraîné le lessivage des sols lors des inondations.
Selon certaines ONG, comme Médecins sans frontières [81], le fonctionnement même du système économique (centralisé et qui inciterait les responsables de provinces à truquer à la hausse les résultats) aurait été un des facteurs de la famine entre 1995 et 1999, ayant conduit le pays à faire pour la première fois appel à l'aide internationale. Cette explication sur l'incidence du mode d'organisation économique n'est pas retenue par une autre analyse [80] qui relève que le système économique centralisé a, au contraire, permis de mobiliser les ressources du pays sur l'objectif prioritaire de retour à l'autosuffisance alimentaire, en l'orientant de l'industrie vers l'agriculture.
Peut-être est-ce plutôt le prémice de ce qui attend ceux qui ne quitteront pas la voie industrialisée à temps.