Nous sommes les esclaves des règles que nous nous sommes données... mais en général ces règles c'est pour les intérêts des plus riches.
D'ailleurs(très court extrait de mon prochain livre " Argent, dettes et banques")
Mais bon, tu as le droit de penser ce que tu veux et d'ironiser quand je propose que la Banque Centrale monétise "la dette" au lieu de la laisser monétiser par les banques commerciales comme actuellement. Ce n'est pas mon choix de société.Une étude réalisée en Allemagne dans les années 1980 par Margrit Kennedy déjà citée a porté sur les revenus de 25 millions de foyers allemands, répartis en 10 classes selon leurs revenus.
Ayant pris en compte les intérêts inclus dans les prêts pour achats de biens de consommation, et ceux perçus par les placements de l’épargne, les résultats démontrent que l’intérêt ne profite qu’à la tranche supérieure, c’est-à-dire à 10 % de la population la plus aisée, qu’il est neutre pour les 10 % de la classe 9 et qu’il est prélevé sur les 8 premières tranches soit 80 % de la population. L’intérêt est donc un des motifs de l’appauvrissement des classes moyennes.
Mais il n’y a pas que ceux qui empruntent qui payent des intérêts, car, contrairement à ce que l’on pourrait croire, nous en payons tous, sans même nous en rendre compte. En effet, dès que nous achetons un bien ou un service, nous payons toujours une part d’intérêts incluse dans le prix et cette part est fonction des investissements qui ont été nécessaires pour la production considérée. Pour des services de main-d’œuvre, cette part est voisine de 10 %, mais elle peut atteindre 80 % si la production nécessite beaucoup de capital et peu de main-d’œuvre. En moyenne, la moitié de nos prix hors taxes représente le coût du capital ainsi que l’a montré la même étude
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Par l’intermédiaire de l’intérêt, une somme colossale est transférée du monde économique au monde financier, et contribue à l’asphyxie du premier et à la congestion du second.
Margrit Kennedy a réactualisé ses études en 2002, pour intégrer des taux d'intérêt relativement faibles de 3,9% par an. La part des frais d'intérêt directs identifiés dans le calcul des coûts s'élève maintenant à environ 11% dans les prix de traitement des déchets, et à 24% dans les prix de l'eau potable. Mais on doit considérer que des intérêts sont également payés lors des achats de matériels, et de ce fait la part effective des intérêts payés se trouve largement au-delà de 11 et 24 %
Pour les loyers d'habitations sociales, la part d'intérêt directement identifiée est de 50 % .
Toujours en Allemagne, Ralf Becker, par un travail d’analyse statistique, estime que la charge d‘intérêt moyenne sur toutes les dépenses d’un ménage représentait 45%, en 2003.
Nous ne connaissons pas d’étude similaire en France ou dans d’autres pays.
Nous pouvons donc dire qu’en moyenne, nous remboursons trente à cinquante pour cent d’intérêts dans les prix des produits et des prestations de services qui nous sont nécessaires lors de notre vie quotidienne. S’il y avait ainsi une possibilité de supprimer l'intérêt au moins sur la pure création monétaire, la plupart d’entre nous pourraient élever leur pouvoir d'achat d'environ 25%, ou pourraient travailler proportionnellement moins tout en gardant leur niveau de vie actuel.