Philippe a écrit :Sceptique, qui est de ma génération (56 ans) et d'une formation scientifique identique ou supérieure à la mienne, m'a convaincu sur la conclusion, paradoxale, que l'avion coûte moins que le paquebot par kilomètre-passager, bien que ce soit contre-intuitif.
Pour le dirigeable, il a encore une fois raison. Les avantages existent, mais ils ne compensent pas les inconvénients : résistance aérodynamique colossale, nécessité de transporter les capacités d'hôtellerie et de restauration (catering) pour compenser la durée du trajet, perte de temps dans les transports qui font passer les bouchons automobiles pour un aimable passe-temps, sensibilité extrême aux conditions météorologiques.
Si quelqu'un arrive à lancer une entreprise de transport de passagers par dirigeables viable (fourniture d'équipements, ou prestation de transport de passagers par dirigeable), j'aiderai Sceptique à manger son chapeau, n'en portant pas moi-même. Je ne parle pas des dirigeables utilisés pour des opérations publicitaires, pour des photographies aériennes au-dessus de Paris, ou pour des photos de mariage aéroportées..
Merci ! Sinon on peut partager : j'apporte le chapeau, tu apportes le sel et on se fait un petit geuleton comme Charlie Chaplin
Lansing a écrit :Bonjour,
Comme je l'ai dit plusieurs fois ici il manque à cette comparaison avion/paquebot le facteur temps. De plus cette comparaison est ridicule, on prend ces deux moyens de transports pour des raisons fondamentalement différentes.
La plupart des paquebots, pour ne pas dire tous, font des boucles, il reviennent à l'endroit d'où ils étaient partis.
Si vous voulez faire des comparaisons un peu plus réaliste prenez l'exemple de Ouessant. Le Conseil général subventionne le bateau et l'avion pour s'y rendre. Comparez le coût d'un passager des vedettes de la Penn-ar-Bed et celui d'un Cessna Caravane.
Je parlais bien de la comparaison entre des paquebots transatlantiques (qui ont bien existé et ont disparu pour les raisons que j'invoque) et des avions gros porteurs (A380, 747 ...). Sur de petites distances l'équation est différente : on peut baisser la vitesse et nul besoin d'embarquer l'hôtel !
Sinon, pour revenir aux dirigeables, on peut trouver quelques niches d'exploitation. Mais ils ne pourront jamais concurrencer l'avion sur de longues distances pour le transport des passagers.
Maintenant, le marché de ces "niches" est tellement restreint que personne n'ose y investir. Et encore moins en période de déprime économique qui va être notre lot quotidien pour longtemps, voire l'éternité. En attendant, je me rappelle avec délice les romans et les histoires de mon enfance à propos des dirigeables. De bien beaux engins.