La transition vers une civilisation durable passe je pense par une relocalisation des moyens de production. Des petites unités décentralisées conduites par les utilisateurs et répondant à des besoins locaux au moyen de sources d'énergies renouvelables sont les plus à même de répondre au besoin en terme de robustesse, de motivation des individus et de maitrise des impacts.Yves a écrit :Alter,
Je suis totalement d'accord avec les risque d'effondrement "systémiques". Personellement, je pense que cela commencera (ça a déjà commencé d'ailleurs) avec un joli scénario kaki (ou bleu marine finalement ...). Et je suis totalement prèt à entendre tes scénarii, si tu souhaite en parler.
Mais je suis loin d'être certain, à le lire , que mobar pense au même scénario.
Ou sinon, il faudra m'expliquer, dans la liste des choses pour lesquelles ont doit se préparer, comment une éoliènne GARANTIE que la justice restera "la même pour tous", par exemple. Que les états gardent en place un système de redistribution des richesses... que l'eau potable reste accessible même aux plus pauvres (ah mince, ce n'est déjà pas le cas dans le monde entier ...)
Comme certains l'on déjà dit, y compris hors oléocène (Janco, Cochet), on est PAS DEVANT UN PROBLEME TECHNIQUE, mais devant un PROBLEME SOCIAL.
Le solaire thermique est une bonne chose en soit, il ne changera RIEN en tant que solution technique si il n'y a pas des choix politiques CONTRAIGNANTS qui sont fait (ex : obligatoire sur toutes les constructions ...).
Tous nos joli politiques qui ne veulent pas prendre ce genre de décision (tous ne sont pas des Churchilles) sont trop heureux d'écouter les sornettes des prêtres technoscientistes ...
La technique lorsqu'elle est maitrisée et profite à tous devient compréhensible. Notre système centralisé à fait que plus personne dans le grand public ne comprends à quoi servent tous les efforts que les politiques nous demandent de fournir. Les crises nous montrent seulement qu'une partie ne cesse de s'enrichir alors que la majorité s'appauvrit. C'est précisément à cette majorité qu'on demande de faire des efforts.
Bien sur que l'on est devant un problème social, ce problème est venu de notre dérive centralisatrice, sous couvert d'optimisation on a créé des monstres (centrales nucléaires de 1500 MW, mégapoles de plusieurs millions d'habitants ...) qui on fragilisé la construction d'ensemble et détourné la population de l'action citoyenne. Plus personne ne se sent responsable de rien et tout le monde trouve matière à critiquer et à démolir. Personne ne voit plus de solution qui puisse créer de l'adhésion et vaincre des intérêts individuels et corporatistes.
La situation n'est pas tenable. Remobiliser les populations sur des objectifs atteignables de taille modeste et créer de la participation autour de projets locaux qu'ils soient technologiques, sociaux, énergétiques, agricoles, artisanaux devient incontournable.
Quand aux politiques qui ne veulent pas entendre et font semblant pour mieux nous endormir, il nous reste le buletin de vote pour les renvoyer à leurs études.