C'est un bon coup de la part des russes car cela oblige surtout les occidentaux à sortir du bois, et à admettre leur véritable intention, cf l'
insistance de Paris de faire rentrer la résolution de l'ONU dans le cadre du chapitre 7.
Paris devait déposer dès mardi un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, sous chapitre 7, c'est-à-dire celui qui permet, en cas de non-respect des obligations, l'utilisation de la force militaire. Enfin, la France demande que la Cour pénale internationale (CPI) se saisisse du dossier, afin que le crime commis par le régime syrien ne reste pas impuni.
On pourrait ne pas comprendre la manœuvre, mais il s'agit bien de pouvoir intervenir militairement sous couvert d'un pseudo mandat de l'ONU, dès qu'un faux pas (retards, points de blocages, reculades) pourra être commis par El Assad. Les Russes jouent bien aux échecs, mais l'occident se défend...
A partir de là, il suffit d'exiger toujours plus, de pousser à bout El Assad dans des requêtes toujours plus contraignantes pour le faire craquer, puis attaquer.
A réécouter absolument, l'intervention d'
Alexandre Orlov sur France Inter, pleine de franchise toute diplomatique...Notamment sur la question de la confiance : (pour synthétiser) "Nous avons confiance en la Syrie, mais non n'avons pas confiance en certains pays voisins et leurs protecteurs".
Comme le dit très bien un commentaire :
On pourrait renommer France Inter "La Fabrique de l'Opinion" ?
Ce matin, Patrick Cohen avec un art subtil a poussé l'ambassadeur à s'enfermer dans une phrase qu'il lui a extorquée de façon inélégante. ("Le dictateur est prévisible. Le terroriste beaucoup moins.")
On notera le contexte de la phrase et la manière dont P. Cohen la réutilisera par la suite, effectivement c'est pas classe.
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