Le site de la BBC a une carte du tracé du futur gazoduc reliant le Vénézuela à l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay:
On peut voir l'importance du projet, le plus grand gazoduc jamais construit dans la région; et qui reserrera encore plus les liens entre les pays marqués en orange sur la carte (tous membres du Mercosur, et tous avec des gouvernements orientés à gauche, et tous s'étant opposés et fait capoter le projet d'ALCA (zone de libre echange americaine) des Etats-Unis).
Il y aurait aussi des ramificiations vers le Paraguay (aussi membre du mercosur) et la Bolivie (pas encore membre, mais pourrait le devenir; la Bolivie sera bientôt membre de la télévision publique d'Etat TeleSUR, financée par le Vénézuela, Cuba, Argentine et Uruguay, et bientôt la Bolivie donc).
Au Pérou; le candidat Ollanta Humala, est arrivé en première position lors du premier tour dimanche (le depouillement partiel ne lui donne pas assez de voix que pour passer au premier tour apparamment); d'arriver à la présidence, le Pérou viendrait se joindre au Vénézuela et aux autres pays "bloc régional de pouvoir" en formation.
Une compagnie vénézuelo-salvadorienne a été créée pour permettre la vente directe de pétrole vénézuelien raffiné aux municipalités du Salvador qui s'associent au projet (les municipalités avec des maires du FMLN, parti de l'ancienne guerilla); cela permets de passer outre le gouvernement central, aux mains pour le momment d'un parti pro-US. Cette possibilité d'avoir accès à du combustible moins cher et avec de très avantageuses conditions de payement, renforce la position des municipalités aux mains du FMLN, il s'agit donc d'une action politique d'integration menée par le Vénézuela.
Quant à la Banque de développement latinoaméricaine, elle est en voie de se concretiser; et sera donc une alternative pour les gouvernements en recherche de financements, qui ne devront plus alors faire appel au FMI (et surtout à son influence nefaste sur les politiques économiques locales). Déjà le Brésil et l'Argentine se sont depêtrés du FMI, en payant, grâce à l'aide du Vénézuela, en avance leurs dettes avec le FMI, et n'ayant desormais plus aucun lien avec cette entité.
Les gouvernements du Vénézuela, de la Bolivie et de l'Uruguay ont déjà dit qu'ils comptaient suivre une voie similaire et se depêtrer au plus tôt de leurs attaches avec le FMI.
Une banque régionale qui pourrait racheter les dettes de ces pays pourrait accélérer le processus.