
[/quote]LONDRES (AFP) - La compagnie d'aviation britannique British Airways a appelé vendredi l'Union européenne à la simplicité quand elle inclura le secteur aérien dans son programme d'émission de dioxyde de carbone (CO2), en le limitant notamment dans un premier temps aux seuls vols intra-européens.
Le directeur général, Willie Walsh, qui s'exprimait lors d'un colloque en Irlande, a "appelé avec force l'Union européenne à la simplicité", car "la sur-complication d'un système qui doit s'appliquer à 25 pays membres ne ferait qu'engendrer des retards ou une mauvaise application", selon lui.
En particulier, M. Walsh a estimé que les quotas devraient, dans un premier temps au moins, ne s'appliquer qu'aux vols intérieurs à l'Union, afin d'éviter que l'élargissement des négociations à des compagnies non européennes n'engendre difficultés et retards.
Il a appelé aussi à ce que les quotas initiaux de CO2 soient accordés en fonction des émissions des compagnies, comme dans les autres secteurs, et non par enchères, qui imposerait selon lui un surcoût injustifié. Il a souhaité que l'Union ne prenne pas en compte les émissions à très haute altitude, qui ne sont pas incluses dans le protocole de Kyoto.
"Ce qui est important, c'est de faire entrer le plan en vigueur, même si des modifications seront peut-être nécessaires, afin de montrer que le secteur aérien est déterminé à régler le problème de son impact sur l'environnement", a-t-il assuré.
M. Walsh a cependant calculé que la contribution de la totalité des vols au départ du Royaume-Uni représentait 0,1% seulement des émissions de CO2 mondiales.
Ainsi, selon lui, "l'idée selon laquelle l'aviation est un secteur égoïste et anti-social, qui pourrait à lui seul engendrer une catastrophe planétaire, n'est pas soutenue par les faits".
La Commission européenne doit publier cet été ses propositions pour inclure l'aviation dans le système de droits d'émission, qui impose déjà à quelque 12.000 sites industriels, grands consommateurs d'énergie, de respecter des quotas de CO2, les entreprises les plus polluantes ayant le droit de racheter aux moins polluantes leurs quotas non utilisés.