j'ai lu les 5 ou 6 premiers posts, pas plus ...
bon, c'est bon enfant tout ça
ah oui, un élément assez important dans toutes ces considérations : quand on parle de
température, il faut prendre ça avec des pincettes. La température est un concept de thermodynamique. Il implique que le système est équilibré thermodynamiquement. Il y a encore des gens, entendez par là de vrais spécialistes, qui débattent de ce concept quand on approche des temps de vie aussi bref : un système a besoin de temps pour se thermaliser (entendez par-là "maximiser son entropie"). Pour l'instant, une bonne partie des physiciens bossant dans mon domaine (collisions ultra-relativistes entre noyaux "lourds") pensent qu'il y a réellement un équilibre chimique (on parle alors de "chemical freeze-out", l'instant où plus aucun type de particule n'est créé ou détruit) puis thermique ("kinetic freeze-out", l'instant où la distribution de vitesses des particules du système est compatible avec les distributions statistiques), même si le système excité ne dure que 1e-21 seconde à tout casser.
Dans le cas de la Z machine, c'est un peu plus pertinent de parler de température car nous avons affaire à un système macroscopique [je rappelle que la thermodynamique est la limite macroscopique de la physique statistique] et la durée de l'état de plasma est bcp plus longue que dans le cas des collisions entre ions lourds. Mais je ne connais pas la physique de ce genre de plasma pour en parler doctement ... Sans connaître les papiers sur le sujet, j'imagine que la mesure de "température" effectuée a consisté à mesurer l'énergie de rayonnement des rayons X détectés. En assumant l'équilibre thermique du système (phase plasma), on peut en déduire une valeur de température de plasma. Mais il se peut que ça ne veuille rien dire non plus si le système n'a jamais atteint d'équilibre thermodynamique (stable ou méta-stable, peu importe). Il n'en reste pas moins que c'est une expérience intéressante
