phyvette a écrit :Concernant les 2200h/ans , bien sur il doit s'agir d'une moyenne , cependant prés de mon " point de chute" qui est également mon lieu de vacances sur un plateau Picard nous sommes cernés par 3 "fermes éoliennes" a qq km , en un mois je les aient vu a l'arrêt 9 fois sur 10 . Ceci n'a bien sur pas valeur de statistiques , mais quand même sa ne me semble pas beaucoup produire , malgré les choix très judicieux de leurs implantations.
Le mois d'aout est le plus mauvais de l'année car il y a peu de vent. En hivers, une éolienne produit en moyenne deux fois plus d'énergie (énergie proportionelle au cube de la vitesse du vent). Ensuite, les variations sur un site précis peuvent être importantes. Ces variations sont réduites de beaucoup sur l'ensemble de la production d'un pays mais peuvent cependant varier tout de meme beaucoup. Sur un pays complet (Danemark), il y a des cycles de plusieurs années avec des variations moyennes sur l'année de +-20%. Ces variations sont visibles aux différentes échelles de temps: un mois d'aout peut etre 20% moins "énergétique" que le meme mois de l'année d'avant. La "vue" d'un parc pendant un mois n'est absolument pas représentatif. Tu as peut etre regardé le parc au mauvais moment.
2200 n'est pas une moyenne, c'est déjà un bon site. En Allemagne, la moyenne nationale sur l'année 2005 est de quelque chose comme 1500 h. Il faut aussi voir que beaucoup d'éoliennes allemandes sont anciennes et beaucoup sont installés dans des zones de faible potentiel énergétique (sud de l'Allemagne).
Ne vous bloquez pas sur cette valeur, c'est une grave erreur. Ce n'est pas le problème. Cette valeur est bien connue avant l'installation d'un parc. Cela rentre en compte dans tous les calculs (énergétique et financier). Il ne faut pas s'attendre à avoir du 100% et tout le monde le sait! On pourrait très bien mettre des générateurs plus petits pour la longueur des pales, et obtenir des valeurs de plus de 50%, ou de la valeur qu'on veut: les éolienens auraient alors une vitesse nominale beaucoup plus faible mais la production totale serait réduite car le vent serait "moins utilisé" (rendement plus faible) lors de période de vent fort. C'est des calculs technique et économique très compliqués.
Pour la gestion du parc et la fourniture en électricité, ce n'est non plus pas un problème car les programmes prédisent très bien la production à 24 h d'avance (- de 10% d'erreur), et seulement quelques % quelques heures avant.
Ce qui est important, ce n'est pas la taille du générateur mais le cout du kwh + les couts cachés, qui ne sont pas comptés la plupart du temps pour les énergies classiques (recherche, pollution, achat des combustibles, risque technique et terroriste, dépendante économique et politique, etc...). L'éolien produit de l'électricité peu cher (prix du kwh diminué du 54% en 10 ans), a un potentiel enerme et inexploité. En prenant en compte toute la chaine (recherche, aides publiques, risque-assurances), c'est une des moins cher.