Message
par Glycogène » 18 sept. 2006, 16:54
Il y a une autre cause qui fait que le vélo reste droit lorsqu'on avance.
C'est la géométrie de la direction :
- angle de l'axe du guidon : par rapport à la vertical, il doit être incliné entre 10 et 20° environ vers l'avant (l'axe touche le sol devant la verticale).
- position de l'axe de la roue avant par rapport à l'axe du guidon : il faut que l'axe de la roue soit positionnée de telle sorte que le point de contact de la roue avec le sol soit derrière l'axe du guidon.
Ainsi, lorsqu'on avance, si une aspérité de la route dévie légèrement la roue avant, elle aura tendance à revenir droite toute seule.
C'est pour ça qu'à très basse vitesse (< 50cm/s) il est difficile de tenir sur un vélo, car la faible vitesse ramène la roue trop lentement par rapport aux écarts subit.
D'ailleurs, à basse vitesse les écarts sont surtout dûs au cycliste qui tente de corriger son équilibre en tournant le guidon afin que le vélo et le centre d'appui au sol se déplace latéralement. Mais pour que le vélo se déplace latéralement, il faut qu'il avance : s'il ne va pas assez vite, la correction est trop lente par rapport au déséquilibre à corriger.
Le cycliste corrige aussi son équilibre en se déplaçant par rapport au vélo (en se dandinant), et pas seulement le vélo par rapport au sol (avec le guidon).
Dès que le cycliste atteint une vitesse suffisante, les déséquilibres normaux sont facilement corrigés en déplaçant le vélo avec le guidon, et il suffit d'une petite impulsion sur le guidon, sans avoir à se préoccuper du retour du guidon dans la bonne trajectoire car il revient tout seul. C'est ce qui eprmet de lacher les mains, une petite impulsion des hanches fait pencher le cadre, ce qui fait tourner le guidon, qui fait déplacer le vélo sur le côté, ce qui corrige le déséquilibre. Le guidon revient droit de lui-même, il n'est pas nécessaire de réfléchir pour donner une impulsion contraire pile-poil au bon moment.