Les réseaux électriques américains ont une grande capacité à s'effondrer : tous les deux ans ils nous font une jolie panne qui fait ricaner leurs voisins.postcarbon15 a écrit :Il situe le début des blackouts géants entre 2008 et 2012. Il est lui même un ancien ingénieur des réseaux d'électricité américains et sait de quoi il parle.
Notons que Duncan situe lui-même le peak oil en 2006.
Sa théorie est intéressante mais il gagnerait en crédibilité s'il publiait en détail sa méthode de calcul ( comme le fait Denis Meadows pour "Limit to growth").
Ces réseaux ont des différences importantes avec ceux que nous avons en Europe.
En France, le réseau EdF, piloté par une entreprise unique selon des standards obligatoires, est plus étendu, mais sans doute plus facile à gérer que la multitude de réseaux régionaux/locaux nord-américains ; la dernière grande panne à New York a été largement attribuée à une série d'insuffisances, parmi lesquelles le manque d'investissement, de communication entre les gestionnaires, et de réactivité au moment de la panne.
Nous avons des problèmes climatiques moins intenses : le désastre canadien (début de ce siècle) consécutif au gel des câbles HT conduisant à la chute quasi simultanée d'un grand nombre de pylônes HT aurait du mal à se produire dans nos régions, et pas à cette échelle.
L'échelle du pays est importante : les nord-américains passent leur temps à transporter l'électricité sur de longues distances ; en conséquence, il est beaucoup plus coûteux de "dépanner" une centrale en incident, parfois impossible en bout de ligne ; en Europe, il est facile d'avoir des réseaux fortement bouclés compte tenu des distances faibles.
Enfin, l'énergie européenne est déjà plus chère que l'énergie américaine : en cas d'augmentation, nous aurons proportionnellement moins de problèmes qu'eux, où certains producteurs ne pourront plus payer le combustible, et devront donc s'arrêter de produire.
Au total, le réseau électrique européen, et particulièrement français, est beaucoup plus facile à maintenir en fonctionnement : il y aura des ruptures de stock d'essence bien avant les coupures d'électricité : quel que soit le cours du pétrole, l'électricité nucléaire coûte le même prix.
Ca n'a pas empêché certains ici même de jouer au jeu du black-out cet été.
