[Aérien] Compagnies aériennes en difficulté

Forum dédié aux discussions sur les moyens de transport.

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Stéphane
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Message par Stéphane » 19 déc. 2006, 11:56

Il ne faut pas oublier que la contribution de l'aviation civile au bilan radiatif global anthropique est de l'ordre de 3 à 3,5% ! :!:
Or, j'ai l'impression que le secteur aérien fait aujourd'hui office de bouc-émissaire, et remplit le rôle bien commode de catharsis. Il est évident que l'aéronautique ne peut poursuivre son développement sans participer à son échelle à la lutte contre le changement climatique (via des mécanismes de régulation fiscaux, ou autres), mais ce que je perçois de plus en plus sur ce forum, c'est un acharnement irrationnel à taper sur les avions. Cela me gêne. On ne s'en sortira pas en culpabilisant les uns au profit des autres. Sans dissimuler les abus du monde du transport aérien, ni son activisme passé pour l'immobilisme face au changement climatique, je pense que l'aviation a sa place dans le monde de demain, car elle remplit des fonctions utiles, et pas forcément toujours dévoyées.
Si la Commission Européenne décide de faire preuve de sévérité envers ce secteur, pourquoi pas (et j'y suis dans une certaine mesure favorable), mais qu'elle conserve la même attitude à l'égard des autres modes de transport. Bref, que les mesures soient justes (au sens strict), et pas dictées par un populisme anti-aérien de bon aloi aujourd'hui. C'est tellement facile ...

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Message par roma » 19 déc. 2006, 12:27

Bouc emissaire!!!
Avec tout ce qu'on apprends regulierement sur les avions:pas de taxes sur le kerozene,pas pris en compte par le protocole de kyoto,subventions à tout va pour maintenir ce secteur economique ...
Bravo et merci aux Belges qui interdisent "les sauts de puces",esperons que les autres pays prendront exemple!
Si j'en crois les donnees glanees ici et là,l'aviation ne serait responsable que de 2.5 à3.5%des emissions de g.e.s mais mais beaucoup plus au niveau europeen(8à10%?)et tout ça pour malgre tout une tres petite minorite d'etres humains et pour une seule activite:amener ces egoistes tres vite ,tres loin ,tres souvent...Comme ce sont des gens qui ne pensent qu'à leur confort,une seule solution :augmenter considerablement le prix des billets pour dissuader.Et reserver les avions aux urgences ,causes humanitaires,defence contre les feux de foret ...

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Message par guino » 19 déc. 2006, 13:41

Sans compter que les émissions ont lieu en altitude, ce qui peut modifier leur impact ...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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Message par Stéphane » 19 déc. 2006, 15:24

guino a écrit :Sans compter que les émissions ont lieu en altitude, ce qui peut modifier leur impact ...
Ceci est pris en compte dans la fourchette des 3-3,5% mentionnée au préalable. Pour se faire une idée, pour chaque unité de CO2 émise en vol, on estime que l'effet global est 1,9 fois celui du seul CO2 (en incluant donc les autres gaz, et les traînées de condensation). Il reste à mieux quantifier le rôle de la formation induite des cirrus en altitude, pour préciser cette donnée. A noter que le facteur est de 1,5 pour les activités émettrices au sol (transport routier par exemple). Ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'IPCC.

Aujourd'hui, dans le Monde:
La Commission européenne devrait présenter, mercredi 20 décembre, une proposition de directive destinée à contraindre les compagnies aériennes à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Le texte présenté par le commissaire en charge de l'environnement, Stavros Dimas, a fait l'objet de multiples tractations au sein du collège, avec les sociétés concernées, et les défenseurs de l'environnement.

Le dispositif, qui doit encore être approuvé par les Etats membres et le Parlement européen, prévoit pour l'essentiel d'intégrer le secteur dans le mécanisme d'échange des quotas d'émission de CO2 mis en place depuis janvier 2005 pour l'industrie et les activités énergétiques.

Afin de mettre tout le monde d'accord, une approche en deux temps va être retenue : la législation s'appliquera dès 2011 pour les vols intracommunautaires, puis vraisemblablement en 2012 pour les liaisons internationales, même si Günter Verheugen, commissaire chargé de l'industrie, souhaiterait reporter à 2013 l'intégration des vols intercontinentaux.

Aux yeux de M. Dimas, l'approche européenne se doit d'être exemplaire, à l'heure où plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement multiplient les discours contre le réchauffement climatique. S'il représente autour de 3 % des émissions de CO2 au sein de l'Union, le transport aérien joue un rôle croissant dans la pollution de la planète : la consommation de kérosène augmente avec la progression du trafic, en dépit des progrès techniques. "A elle seule, l'Union est jugée responsable de la moitié des émissions liées aux transports aériens internationaux", note le Fonds mondial pour la nature (WWF), en demandant une réduction des émissions aériennes de gaz à effet de serre.

AUGMENTATION DU TRAFIC

"Alors que les émissions totales de l'Union, réglementées par le protocole de Kyoto, ont diminué de 5,5 % (- 287 millions de CO2) entre 1990 et 2003, les émissions de gaz à effet de serre dues au trafic aérien international ont augmenté de 73 %, ce qui correspond à une croissance de 4,3 % par an", constatait pour sa part la Commission en septembre 2005.

A ce rythme, les experts bruxellois craignent que le secteur aérien ne réduise à néant un quart des efforts consentis dans d'autres domaines d'activités dans le cadre du protocole de Kyoto, tandis que l'Union a déjà du mal à tenir son objectif d'une réduction de 8 % des gaz à effets de serre entre 1990 et 2012.

Cependant, les projets du commissaire à l'environnement ont soulevé de vives réactions. Au nom des compagnies aériennes, l'Association des transporteurs aériens internationaux (IATA) s'est élevée contre la création d'un mécanisme d'échange exclusivement réservé au transport aérien. La compagnie allemande Lufthansa et dans une moindre mesure British Airways, et Air France, ont milité pour un régime le plus souple possible, trouvant une oreille attentive auprès du commissaire aux transports, Jacques Barrot. Ce dernier a plaidé pour une "approche équitable" par rapport aux autres industries. Il a été convenu d'intégrer les activités aériennes dans le système d'échange déjà en place.

Dans un premier temps, le projet ne devrait par ailleurs concerner que les émissions de CO2, et pas le Nox, un autre gaz aux effets présumés dévastateurs. Pour allouer les quotas, la Commission prendra comme base la moyenne des émissions entre 2003 et 2006, comme le souhaitait M. Dimas contre l'avis des compagnies, d'ici à 2012. Mais cette référence sera modifiée par la suite.

En revanche, M. Dimas est parvenu à intégrer les vols internationaux dans son dispositif, en dépit des mises en garde persistantes de quelques-uns de ses collègues, comme Benita Ferrero-Waldner, en charge des relations extérieures. Quelques pays tiers, dont les Etats-Unis, ont signalé leur opposition à toute initiative trop contraignante, incitant la Commission à faire preuve de prudence afin d'assurer la compatibilité de son projet avec les règles internationales, tout en accordant un délai d'un an supplémentaire pour les vols internationaux.

Bruxelles renonce à ce stade à taxer les émissions et le kérosène. "Le champ d'application de ce dispositif doit être le plus vaste possible pour être neutre sur le plan de la compétitivité et crédible sur le plan écologique", dit-on dans l'entourage d'un commissaire. En se limitant aux seuls vols "intracommunautaires", au départ et à destination de l'Union, 60 % du trafic aurait été ignoré.

La Commission devrait aussi suggérer qu'elle est prête à amender son projet dans l'hypothèse d'une initiative en ce sens de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Les 188 pays membres de cette instance n'ont pour l'instant pas réussi à s'entendre sur des normes ou d'éventuelles redevances applicables aux émissions de CO2.

Philippe Ricard
roma a écrit :Bouc emissaire!!!
Avec tout ce qu'on apprends regulierement sur les avions:pas de taxes sur le kerozene,pas pris en compte par le protocole de kyoto,subventions à tout va pour maintenir ce secteur economique ...
Bravo et merci aux Belges qui interdisent "les sauts de puces",esperons que les autres pays prendront exemple!
Concernant les subventions, un peu d'objectivité ne ferait pas de mal. C'est exact que le secteur aérien a bénéficié depuis 60 ans de l'appui des états (c'est de moins en moins vrai), de manière directe ou indirecte ... comme la grande majorité des grosses industries qui ont tiré l'économie occidentale depuis la fin de la 2ème GM: l'automobile, l'énergie, le rail, etc. Je suis bien incapable de dire quel secteur a le plus profité des subsides des contribuables... Accuser ainsi l'aviation relève du dogmatisme.

Pas de méprise. Il est normal que le transport aérien soit associé aux mécanismes de régulation internationaux, visant à réduire les émissions de GES. Tout le monde doit y prendre sa part. On pourrait même songer à revenir sur la fiscalité (kérosène ? CO2 ?), cela ne serait pas scandaleux. Je dis simplement qu'il est navrant de constater que pas mal de gens sur ce forum n'attendent qu'une chose: que tous les avions soient cloués au sol ("le Grand Soir" quoi), comme si cela allait permettre de résoudre la crise climatique et énergétique. La bonne blague !
A ceux-là, je préfère rappeler que la chasse aux sorcières n'a pas fait reculer le "Mal" pendant l'Inquisition ! Arrêtez de voir le monde selon le mode binaire blanc/noir: il y a une infinité de nuances de gris entre les 2 !

Je suis plutôt content que l'UE fasse des propositions pour internaliser les coûts liés aux externalités du transport aérien. Mais je serais encore plus content (et surtout, je trouverais cela plus juste) si la même intransigeance s'appliquait, avec des modalités adaptées évidemment, au transport maritime (aussi réchauffant que la transport aérien, au plan mondial), aux loueurs de voitures, aux frets routier et ferroviaire ... et surtout à l'usager final: le consommateur ! Mais il est plus facile de taper sur une industrie dont le lobbying est mal structuré, voire inexistant, que sur des électeurs potentiels ...

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Message par th » 19 déc. 2006, 17:30

Stéphane a écrit : Mais il est plus facile de taper sur une industrie dont le lobbying est mal structuré, voire inexistant, que sur des électeurs potentiels ...
Alors la tu y vas fort, Stephane.
Il me semble au contraire que le transport aérien à un lobying tres efficace !
Voir par exemple l'ATAG http://www.atag.org/content/default.asp
Et tu connais, à Toulouse en particulier, le poids d'Airbus sur la vie politique, les medias, etc...

Cella dit, en taxant le kerozene, c'est le consommateur qu'on taxe, car vu la concentration du secteur les transporteurs n'ont aucun problème pour repercuter la taxe sur l'usager. On l'a bien vu avec les sur-taxes liés au pétrole cher.

Il me semble incorrect de comparer les emissions de CO2 entre les différents moyens de transports en valeur absolue. Le transport maritime est peut être aussi réchauffant que la transport aérien, au plan mondial, mais il faut 200 fois moins de CO2 pour tranporter une tonne de marchandise !
Il est clair que clouer les avions au sol ne resoudra pas les pb climatiques. Mais pour diviser par 4 nos emissions de GES il faudra bien arreter quelques moteurs, et il est surement plus facile, et plus juste socialement, de taxer le Toulouse-Djerba à 400€, que la voiture pour une majorité de gens victime de l'etalement urbain, pour laquelle elle est, helas, indispensable.

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Message par Stéphane » 20 déc. 2006, 08:51

th a écrit :
Stéphane a écrit : Mais il est plus facile de taper sur une industrie dont le lobbying est mal structuré, voire inexistant, que sur des électeurs potentiels ...
Alors la tu y vas fort, Stephane.
Il me semble au contraire que le transport aérien à un lobying tres efficace !
Voir par exemple l'ATAG http://www.atag.org/content/default.asp
Et tu connais, à Toulouse en particulier, le poids d'Airbus sur la vie politique, les medias, etc...
Détrompe-toi, th! Le lobbying pro-aérien est balbutiant, et l'exemple ATAG que tu cites (et que je connais) n'est qu'un cache-misère. Je connais pas mal de personnes chez Airbus qui déplorent le manque de coordination entre les différents acteurs du secteur, ce qui conduit à manquer d'efficacité en termes de lobbying. J'ai moi-même été témoin des divergences qui peuvent exister entre les constructeurs, les opérateurs, les aéroports ou le contrôle aérien ...
Vu de l'extérieur, on a peut-être l'impression que le transport aérien est bien organisé pour faire pression sur les pouvoirs publics, mais je ne crois pas que ce soit vrai, notamment auprès de Bruxelles. L'exemple de Toulouse est atypique, mais la Ville Rose n'est pas le siège de la Commission Européenne !

Encore une fois, je me permets d'insister: je suis le premier à encourager la mise en place de mesures concernant le transport aérien, dans le cadre de la réduction des émissions de GES. Ce qui me consterne, c'est que beaucoup de personnes manifestent une véritable haine à l'égard de l'aéronautique, et je trouve ce sentiment inquiétant et tellement contre-productif...
Par exemple, sur ce fil, on peut lire:
Comme l'avait notifié Phillipe, ici présent sur ce forum, dans une interview dans le journal de la décroissance, l'aviation civile n'a pas dix ans à vivre. Je dirai même 5 ans...disons, le plus tôt sera le mieux.
Il est question d'avion à hydrogene.On n'a pas fini de voir voler des avions.:shock:
j'engage les jeunes de 18 ans à engager dès maintenant un procès en spolliation d'héritage à l'encontre des utilisateurs d'avions
autres que ceux qui ne peuvent pas faire autrement
J'en passe, et des meilleures.
Je soutiens donc la Commission Européenne dans son action, mais je suis navré par tant de mépris. A peu près tout le monde ici a profité à un moment ou à un autre des services rendus par l'aéronautique. A quoi bon s'acharner à taper sur un futur grand malade ? Demandons-lui des efforts, certes, mais soyons-lui aussi reconnaissant pour ce qu'elle nous a apporté, personnellement, par le passé.
th a écrit :Il me semble incorrect de comparer les emissions de CO2 entre les différents moyens de transports en valeur absolue. Le transport maritime est peut être aussi réchauffant que la transport aérien, au plan mondial, mais il faut 200 fois moins de CO2 pour tranporter une tonne de marchandise !
Il est clair que clouer les avions au sol ne resoudra pas les pb climatiques. Mais pour diviser par 4 nos emissions de GES il faudra bien arreter quelques moteurs, et il est surement plus facile, et plus juste socialement, de taxer le Toulouse-Djerba à 400€, que la voiture pour une majorité de gens victime de l'etalement urbain, pour laquelle elle est, helas, indispensable.
Tiens, ta dernière phrase colle mal avec ton soutien inconditionnel à la taxe Jancovici ! ;)
C'est clair que la solution au problème climatique ne peut se contenter de mesurettes. Et c'est bien pour ça que j'essaie de convaincre qu'il ne suffit pas de taper sur les avions pour parvenir à une ébauche de solution. Tout le monde doit participer. Si on doit commencer par le transport aérien, très bien. Mais on passe après aux autres secteurs (route, rail, fluvial, maritime).
Le prix du CO2 pourrait être le même pour tous, non ? Parce que, de toute manière, les moyens les plus efficaces (tels le bateau) garderont quand même l'avantage, car ils reporteront une taxe globale équivalente au transport aérien sur bien plus de volume de marchandises, et bien plus de clients ! Je ne vois là aucune inégalité de traitement. De toute manière, l'atmosphère se fout de savoir qui a émis le gaz carbonique, hein ...

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Message par Environnement2100 » 20 déc. 2006, 09:12

Je ne vois pas les pouvoirs publics se jeter sur le trafic aérien : il n'y a pas de solution technique, les volumes en jeu ne sont pas les premiers sur la liste, et il serait facile d'égorger cette activité avec juste une loi de trop : les législateurs se rappelleront à temps qu'ils ont tous leur carte frequent flyer, et qu'ils aiment bien l'utiliser. Fin de l'étude.

Par ailleurs, je rappelle que le tourisme est devenu la première activité mondiale, et que les échanges internationaux, qui ne sont réellement possibles que par l'aviation, font beaucoup pour la paix dans le monde. La paix est elle-même consommatrice d'énergie, mais c'est mon choix :).

Enfin, M. l'Ambassadeur a déjà signalé que l'aéronautique serait la dernière activité à se libérer du joug du pétrole. Donc ça veut bien dire qu'elle existera jusque-là.
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Message par Tiennel » 20 déc. 2006, 10:25

Et rassure-toi Stéphane, sur d'autres fils je n'ose même pas dire que j'ai une voiture, par peur d'un caillassage virtuel immédiat :-D
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Message par energy_isere » 20 déc. 2006, 12:16

Stéphane a écrit : Encore une fois, je me permets d'insister: je suis le premier à encourager la mise en place de mesures concernant le transport aérien, dans le cadre de la réduction des émissions de GES. Ce qui me consterne, c'est que beaucoup de personnes manifestent une véritable haine à l'égard de l'aéronautique, et je trouve ce sentiment inquiétant et tellement contre-productif...
Rassure toi, tout le monde n'avoue pas cette haine. Je n'ai pas cette haine du transport aérien, mais il n' empéche que ce secteur est en forte croissance (voir les prévisions de l' IATA) et qu' il faut y mettre un frein à défaut de le faire décroitre.
La taxe carbone serait un bon frein. Il reste quand meme anormal qu' à ce jour il n' y ai pas de taxe sur le Kérozéne comme sur les autres moyens de transport.

et perso j'ai réduit mes vacances à l' étranger avec voyage en avion, depuis 2 ans, depuis que j'ai vraiment conscience du probléme du CO2.

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Message par th » 20 déc. 2006, 16:09

Stéphane a écrit :Le prix du CO2 pourrait être le même pour tous, non ? ..
Pourrait, mais ce n'est pas forcement la meilleure facon d'agir. Hulot et Janco, dans le bouquin 'Le pacte ecologique', pensent qu'il faut taxer de manière différentié selon les usages. Je te conseille d'y jeter in oeil.

Pour reprendre mon exemple, il y aurait moins de conséquence sociale de taxer un Toulouse-Djerba que les déplacements boulot-travail.
Une des raisons est l'inertie du système à cette perturbation qui consiste à taxer ce qui etait auparavant quasi gratuit.
Il est facile et rapide de choisir une autre destination pour ces vacances.
Il est plus difficile et plus lent de re-densifier la france, construire des milliers de km de voies de tramways, produire en quantité des voitures economes, etc etc...

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Message par th » 20 déc. 2006, 16:25

Environnement2100 a écrit :les échanges internationaux, qui ne sont réellement possibles que par l'aviation, font beaucoup pour la paix dans le monde. La paix est elle-même consommatrice d'énergie, mais c'est mon choix
J'ai du mal à voir la corrélation entre tourisme de masse et paix.

Par exemple, il y a trente temps, les touristes 'faisaient la route' en allant en Inde via l'Iran, l'Afganistan et le Pakistan. Ces regions étaient alors en paix. C'est inimaginable aujourd'hui, malgres l'avion.
Où l'avion et les échanges internationaux ont ils amené la paix ?

Au contraire même, si on considère que l'accès aux ressources naturelles a été, et sera encore , une cause majeure de guerre.
Or la croissance des échanges internationaux exacerbe (en petite partie, j'en conviens) les demandes en energie fossile pas chère....

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Message par Environnement2100 » 20 déc. 2006, 17:46

Les contacts internationaux rendent réels et amicaux des peuples qui resteraient théoriques sans cela.

Au-delà, les contacts permettent et accélèrent le commerce. Aujourd'hui la Chine vit à 40% de ses exportations, et 30% de celles-ci vont vers les USA : la guerre conventionnelle entre ces deux nations est d'ores-et-déjà difficile à envisager.
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Message par MathBreizh » 20 déc. 2006, 18:11

Environnement2100 a écrit :La guerre conventionnelle entre ces deux nations est d'ores-et-déjà difficile à envisager.
Alors ça tu vois j'en suis vraiment pas sûr...
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Message par Tiennel » 22 déc. 2006, 22:06

Premier vol de l'Avion, compagnie aérienne "100% classe affaires", début janvier
L'AFP a écrit :Le Boeing 757-200, réaménagé avec 90 sièges affaires au lieu de 220 en configuration classique, effectuera six fois par semaine des vols entre Orly et l'aéroport de Newark (New Jersey).

Les vols aller-retour sont proposés à partir de 1.600 euros, pouvant atteindre un maximum de 2.500 à 3.000 euros "en fonction de l'offre et de la demande". Le prix le plus bas offert par la compagnie est environ deux fois moins élevé que ceux pratiqués couramment dans ce créneau, selon M. Rochet.
Le transport aérien quitte-t-il le marché de masse pour revenir à ses premières amours, la jet set ?
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Message par Environnement2100 » 23 déc. 2006, 01:20

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Bientôt sur vos écrans :).
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