GillesH38 a écrit :
Mais il est resté indispensable pour les transports,
Pour certains transports minoritaires, tels que l'aéronautique et le maritime.
En revanche, pour les transports routiers, nous rendrons service à la nature et à nous-mêmes le jour où nous basculerons sur le VE (
edit : Véhicule Electrique), qui est quasiment possible demain - j'envisage le décollage du VE vers 2025.
Le VE
- nous fera économiser 50% de notre facture pétrolière (65% aux USA)
- nous fera économiser tout court par un double effet :
* la filière électro-électrique a un rendement de l'ordre de 80 % au lieu des 36 % du moteur à explosion
* les premiers quadrimoteurs électriques seront moitié moins puissants que les moteurs à explosion actuels - tout en étant quasiment aussi efficaces
Je ne sais pas comment appeler ce double effet : "nature vertueuse" ?
Le lancement officiel de la filière VE suffira à faire chuter durablement le cours du pétrole, alors même que nous serons à proximité du Pic.
Ce basculement sera peut-être le moment le plus important du 21e siècle : on le verra venir de loin.
Notons que la baisse globale de la production d'énergie au moment des chocs pétroliers montre bien que ce n'est pas si facile que cela de compenser en temps réel la baisse de production pétrolière par autre chose, et que le PO va donc tres probablement se traduire par au moins un nouvel accident sur la courbe, contrairement à ce que nous dessinnent BP et l'EIA....
Sans doute. Pour les pays qui ne l'auront pas préparé. Mais je pense que les pays qui se seront préparés en avance au basculement électrique auront au contraire un avantage important. Les irrégularités risquent de se compenser en partie.
Quand tu dis que le PO est prévisible, ça me parait un peu optimiste
A mon sens, c'est tout l'intérêt d'Oleocene : à force de tourner autour du sujet, il y en a bien un qui va nous cracher un indicateur, y compris par hasard et par erreur

.
Car il n'est pas nécessaire de connaitre la date exacte du PO si on souhaite économiser du pétrole pour en laisser plus pour les suivants
C'est beau, c'est grand, c'est 1% des opinions :(.
glycogene a écrit :Le problème est que moi aussi je suis un acteur énergétique en tant que consommateur.
Alors ce serait sympa de me dire quand est-ce qu'il faudra que je change d'énergie pour certaines applications, histoire de prévoir les investissements.
Complètement ! C'est le seul, mais énorme intérêt des scenarios. Investir trop tôt, tu perds ton capital, trop tard et c'est la rupture de stock : tous les investisseurs ne pensent qu'à ça. Aux USA, beaucoup d'acteurs pensent que la bourse CO2 est inéluctable - mais personne n'a la date : hors de question d'investir avant !
Les scenarios nous aident, non pas à prédire l'avenir, mais à le chiffrer et à l'ordonnancer : je commence à être convaincu que la véritable "explosion" du nucléaire civil se fera lors du basculement électrique ; si l'on sait calculer combien de tranches il faut pour nourrir nos VE, et le temps nécessaire pour les construire, on sait dire la date limite à partir de laquelle il faut lancer les processus décisionnels.
TNL a écrit :L'ensemble des acteurs énergétiques savent pertinemment qu'il va arriver (et savent sans doute mieux que nous quand il va arriver).
Exactement : ils ont les moyens de faire 100 fois mieux que les scenarios ici présents. Cela dit, ca ne nous empêche pas de trouver quelques astuces, dans la mesure où nous sommes justement ici déconnectés de la pensée unique.
glycogene a écrit :La seule décision que je vois, c'est qu'on laisse le marché ou les état gérer ça chacun dans leur coin au jour le jour et qu'il ne faut pas chercher trop d'intelligence dans les décisions prises. ll y a des anticipations qui sont faites, mais dans l'intérêt d'un petit nombre de personnes seulement (un petit pays dans son coin, des actionnaires dans leur coin, etc). Rien de très rationnel n'est décidé.
Oui et non.
Il est vrai que le processus décisionnel est fréquemment celui que tu décris. Cependant, pour des décisions globales du type du basculement électrique, un très grand nombre de ces micro-décisions devront être prises ; même sans compter sur un processus "Panurgien" (courant y compris à haut niveau), les petits groupes un peu optimistes qui partiront les premiers donneront le signal du départ, et fourniront aux suivants les infos nécessaires en essuyant les plâtres ; ensuite, c'est toute la planète qui devra basculer, nolens volens.
Dans le cadre de nos transformations, il est clair que les simples lois du marché sont insuffisantes à nous faire basculer : la création de la filière électro-électrique nécessite une volonté d'état, et même de plusieurs états coordonnés : on aura forcément tout le processus décisionnel mis à jour pendant de longues années - il a déjà commencé.
Bon, j'ai un scenario sur le feu, moi... 62.97
