Bio-carburants. Vers la famine dans le tiers-monde ?

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par thorgal » 30 mai 2007, 13:28

Sylvain! kess que tu nous fais la ???? :-D

non, je deconne. Seulement, ce n'est pas exactement le sens de mon post. Je parle de reflexion autour de questions societales fondamentales. Je profite moi aussi des "fruits" de la societe productiviste, et continuerai directement ou indirectement (plus probable) a le faire tant que ca dure. Seulement, il y a peu de reflexion de masse. Il y a bcp d'ouvrages ou de debats sur la question, mais ca touche pas forcement tout le monde. Et c'est ce que je denonce : les media de masse, meme s'ils abordent parfois de maniere deformee la peripherie du probleme, ne font rien pour eveiller la curiosite de tous. Je dis bien TOUS. Certains ici pensent que ce n'est pas bien grave, il suffit qu'une elite influente aux manettes de la psyche de masse influence celle-ci dans la direction qui lui semble adequate. Je ne suis absolument pas d'accord avec ceci. Car derriere tous ces problemes (PO, RC, economie, social, etc, etc) se planque LE sujet majeur : l'Emancipation ou non de la race humaine. Rien que ca, et oui :) Et la question de la production en masse ou non de biocarburants est une enieme facon de s'interroger sur notre sort.

par Sylvain » 30 mai 2007, 12:56

thorgal a écrit :n'importe qui avec un peu de matiere grise peut deviner par deduction simple les consequences d'une substitution massive petrole -> biocarburants.
Un contre-argument possible : il y a des terres en jachère, autant les utiliser.
thorgal a écrit :la question qui devrait naturellement être formulée est : bruler du carburant est-il véritablement un signe de progrès ?
  1. Le clavier bon marché sur lequel je tape ce message vient de Thaïlande. Un clavier fabriqué en France m'aurait sûrement couté plus cher. Image
  2. Je raffole des figues. Hélas, ce n'est plus la saison. Heureusement, le supermarché proche de chez moi propose des figues turques. Image
  3. Encore 3 mois de travail, et je serais en congé. Chypre est surement une île magnifique, et grâce aux nouvelles compagnies aériennes low-cost, ce voyage m'est devenu accessible. Image
Bref, pour beaucoup de personnes, bruler du carburant est probablement un signe de progès. Image

PS : Ce post est ironique, pas la peine de m'incendier. À titre personnel, j'ai choisi de vivre sans voiture. Il est en revanche vrai que je raffole des figues.

par thorgal » 30 mai 2007, 11:26

je suis effare par l'inertie du discours officiel (i.e. rabache par les media de masse) : n'importe qui avec un peu de matiere grise peut deviner par deduction simple les consequences d'une substitution massive petrole -> biocarburants. Et par un tout petit effort de reflexion, aborder la question bcp plus fondamentale : pourquoi doit-on a tout prix continuer a autant rouler en bagnole, prendre l'avion systematiquement, toujours aller plus vite, ne pas "gaspiller son temps", etc ? qu'est-ce qu'il se passe dans la tete des pondeurs d'articles de masse ?

la question qui devrait naturellement etre formulee est : bruler du carburant est-il veritablement un signe de progres acquis et irreversible ? doit-on continuer a confondre "dynamique de progres" avec "augmentation de l'energie cinetique" ? bref, est-on stupide a ce point ?

par Lansing » 30 mai 2007, 11:14

Le vieux slogan "boire ou conduire" remis au goût du jour. :-D

Patrick

par GillesH38 » 30 mai 2007, 10:34

En Allemagne aussi ca chauffe : la production de biocarburants se fait en concurrence avec celle de l'orge, dont le prix a doublé en deux ans. Du coup ça fait monter le prix de la bière. Le choix va être douloureux !

http://www.enn.com/today.html?id=12846

par Tiennel » 14 mai 2007, 23:32

Le Monde daté du 14 mai 2007 a écrit :La bataille des biocarburants, par Gaëlle Dupont

Jusqu'à une date récente, les promoteurs des biocarburants n'avaient rencontré qu'un seul véritable obstacle : l'opposition des groupes pétroliers, peu désireux de voir leur monopole remis en question. Quelques voix avaient attiré l'attention sur de possibles dérèglements économiques et écologiques liés à la production massive de carburants issus de la canne à sucre, du maïs ou de la betterave (destinés à la fabrication de l'éthanol) et du palmier à huile, du soja, du colza, ou du tournesol (pour le biodiesel). Mais elles étaient isolées et peu audibles, au milieu des applaudissements saluant l'émergence de substituts "propres" au pétrole.


Cette époque est révolue. De nombreuses mises en garde viennent de tous les horizons. Le plus célèbre représentant de ce front est Fidel Castro. Depuis la signature fin mars d'un accord de coopération et de promotion des biocarburants entre les Etats-Unis et le Brésil, le dirigeant cubain ne cesse de s'élever contre "l'idée sinistre de convertir les aliments en combustibles", qui pourrait conduire à la "mort prématurée de milliards de personnes" par la famine.

Au même moment, George Monbiot, éditorialiste au Guardian, appelle à un moratoire de cinq ans, évoquant un "désastre écologique et humanitaire" à venir. Il existe désormais une coalition européenne baptisée "biofuelwatch", qui réclame l'abandon des objectifs fixés par l'Union européenne (10 % de carburants d'origine végétale dans les réservoirs d'ici à 2020). "Cette cible va favoriser des variétés aux rendements énergétiques faibles, déclencher de la déforestation et des pertes de biodiversité et exacerber les conflits locaux liés à l'usage du sol", écrivent les écologistes, qui ne parlent plus désormais que d'"agrocarburants".

Quel contraste avec l'enthousiasme qui prévalait jusqu'à présent !
Le Monde est décidément un journal déroutant ! Dans la version papier, quelques micromètres d'épaisseur séparent de tels articles des odes néo-libérales d'Eric le bouché :roll:

par mrlargo » 14 mai 2007, 22:39

Article complet sur les agrocarburants et leurs défauts ici
Alors, nourrir les gens ou nourrir la bagnole? Poussons le raisonnement jusqu’à sa conséquence logique. Admettons que, dans les pays occidentaux, nous utilisions la majorité de la production de certaines cultures pour l’éthanol. Nous aurons le luxe d’importer (plus) de denrées alimentaires des pays pauvres — et donc de polluer encore plus, tout en rendant les produits hors de prix dans le tiers-monde. Les affamés pourraient atteindre un milliard en 2025.

par MadMax » 19 avr. 2007, 23:01

Nouvel article dans Le Télégramme :
Carburants bio. Pas si écolos...

La généralisation des biocarburants en remplacement du pétrole n'est pas la solution rêvée qu'elle paraît être pour l'avenir de la planète .
«La fabrication et la consommation de soit-disant biocarburants font peser des menaces sur la conservation des forêts tropicales, sur le climat et sur la sécurité alimentaire». L’avertissement émane de 2 ONG qui ont tirent la sonnette d’alarme à l'occasion d'un colloque consacré aux biocombustibles à Madrid.

Monocultures intensives
L'usage de plus en plus répandu des biocarburants va accroître les «monocultures intensives dans les zones les plus vulnérables et les plus écologiquement fragiles de la planète» , à savoir les pays du sud, ont alerté Via Campesina et Ecologistas en Accion.

Menace alimentaire
L'huile végétale en remplacement du ga zole ou bien le bioethanol en remplacement de l'essence représentent « sous des habits écologiques une grave menace » pour la planète, selon les deux associations. De plus en plus de terres agricoles seront consacrées à des « cultures énergétiques » comme l'huile de palme, le soja ou le colza au détriment de productions traditionnelles destinées à l'alimention, ce qui mettra encore plus à risque la sécurité alimentaire des pays pauvres, ont-elles mis en garde. Les producteurs et industriels du secteur, qui étaient réunis jusqu'à hier à Madrid pour un «Biofuel summit» qui se présente comme le premier colloque consacré aux biocarburants en Europe, se disent conscients des risques liés à une production intensive de biocombustibles.

Déforestation
Le récent engagement de l'Europe pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et accroître l'utilisation d'énergies renouvelables est globalement une bonne nouvelle pour la profession. Mais la politique volontariste de l'Union européenne (UE) risque de se traduire par une accélération de la déforestation dans les pays du sud à cause d'une intensification des productions d'huile de palme et soja.

Peu de réponses concrètes
L'un des objectifs du «Biofuel Summit» est précisément de faire l'inventaire des huiles disponibles et d'analyser leur impact environnemental . Mais peu de réponses concrètes ont été apportées, mise à part une plante encore peu connue, le jatropha. Cette plante, qui produit des graines oléagineuses, est une alternative intéressante aux palmiers à huile et au soja pour le sud, parce qu'elle n'est pas comestible et donc n'entre pas en concurrence avec le secteur alimentaire . De plus, elle peut être cultivé e sur des sols difficiles et permet de lutter contre la désertification .

par phyvette » 14 avr. 2007, 23:57

Certes LeLama bien observé.

Dans les familles très pauvres , les parents ont un cursus scolaires court, la faible employabilité des épouses pour des salaires médiocres est largement compensé par les aides sociales du parent " inactif", le plus souvent , la femme.

Pour les familles très riches , les larges revenus du couple très imposé , dissuade " Madame" de contribué a l'alourdissement de la feuille d'impôts . Elles trouvent plus d'épanouissement a s'impliquer dans des actions de bénévolat local et autre activités intellectuelles. "Merde quoi ?"
Alors comment justifié mieux sont existence que par une descendance nombreuse, traditionnel dans l'aristocratie ou la bourgeoisie petite ou grande. Et puis il faut bien des héritiers pour transmettre le nom est le domaine ainsi que les titres , entreprises et usines. "on va pas tout laisser a l'état que diantre"

Phyvette

par LeLama » 14 avr. 2007, 23:22

phyvette a écrit :LeLama

J'avoue ne pas bien comprendre ta controverse sur la flatterie . C'est bien grâce a une bonne éducation en général et scolaire en particulier que les femmes travaillent, ont de plus en plus des postes a responsabilités et par voie de conséquences, moins d'enfants.

C'est un enchaînement logique que l'on retrouve dans les PVD sur toute la surface du globe .
Salut Phyvette,

Il y a deux classes de Francais qui ont des familles plus nombreuses que la moyenne en France : les familles tres pauvres et .... les familles tres riches. Si la cause du plus faible nombre d'enfants, c'est l'education, on peut se demander pourquoi les familles tres riches et appartenant a des milieux culturels favorisés ont des familles plus nombreuses que la moyenne, non ?

par phyvette » 14 avr. 2007, 00:28

LeLama

J'avoue ne pas bien comprendre ta controverse sur la flatterie . C'est bien grâce a une bonne éducation en général et scolaire en particulier que les femmes travaillent, ont de plus en plus des postes a responsabilités et par voie de conséquences, moins d'enfants.

C'est un enchaînement logique que l'on retrouve dans les PVD sur toute la surface du globe .

Dans les société traditionnelle et dans le tiers monde en attente de développement , les fratries nombreuses représente l'avenir , un sorte d'assurance retraite. Concept dépassé dans les économies "" moderne""

Phyvette

par LeLama » 13 avr. 2007, 23:59

Krom a écrit : A mon avis (mais ça reste mon avis), il y a deux causes simples: le libre accès pour les femmes à l'éducation et au planning familial.
Je ne partage pas totalement cet avis. OK pour le planning familial. En revanche, je ne vois pas pourquoi apprendre la biologie ou la litterature donnerait envie d'avoir moins d'enfants.... C'est une présentation courante, qui est implicitement une flatterie du modele occidental d'education.

Si les femmes ont moins d'enfants, c'est sans doute parce qu'elles ont connaissance des moyens de contraception et qu'elles y ont acces librement. Mais je ne vois pas le rapport avec l'education en général.

Il me semble en particulier qu'il y a des biais statistiques enormes: quand une femme travaille, elle n'a pas le temps de s'occupper d'un grand nombre d'enfants. Les femmes qui ont des diplomes sont davantage employées et sont moins souvent femme au foyer, ont des postes de responsabilité qui les occuppent davantage.

Au lieu de dire qu'on a moins d'enfants dans nos sociétés parce que les femmes consacrent leur temps au travail plutot qu'a leur famille, ce qui serait un jugement neutre, on prefere dire que c'est parce qu'elles sont éduquées, ça nous flatte.

par ten » 13 avr. 2007, 22:21

Vous voulez dire que les agriculteurs des pays developpés arbitrerai en faveur de la production pour les agorcarburant au detriment des aliments?

- La surface des oleagineux est limitée (10/15% des surfaces) pour des raisons de rotation des terres (c'est technique, je laisse l'explication à un agriculteur s'il y en a) donc on ne peut pas produire trop de Colza ou de tournesol faute de quoi les rendements chuttent enormement. De plus les producteurs ont tout interet à le garder pour eux et à le transformer localement plutot que de racheter du carburant apres.

- La surproduction agricole est importante en france et dans les pays developpés.

- Le reste des cultures n'est pas rentable ni financierement, ni energetiquement, ca ne marchera donc, que subventionné et cela aura des limites rapides dans le temps.

- Il existe enormement d'agriculteurs qui ont la passion de ce qu'ils font, et ce qu'ils font c'est de la bouffe. (faut pas trop compter sur la philanthropie des gens en cas de coup dure, mais bon, ca reste vrai).

- Ce n'est pas la meme technique pour faire des agrocarburants à partir d'huile, de matiere vegetale, d'amidon ou de sucre, il faudrai investir dans toutes ces formes de transformation pour utiliser toute la palette de céreales disponibles, ça me parait aussi peu evident. Et si l'on veut trop centraliser ces productions, on diminue encore le rendement energetique

Je ne pense pas que la concurrence entre ces 2 debouchés provoque des famines.

par MadMax » 13 avr. 2007, 21:35

Et les agriculteurs qui convertiront leur production ? :?

par ten » 13 avr. 2007, 21:28

Les agrocarburants n'aurons aucun impacte sur la nourriture dans le monde:

1) Energetiquement seule les HVB à partir de Colza ou de Tournesol sont rentables (et le diester qui en est derivé) mais à condition qu'il soit en circuit tres court. Hors ces deux cultures sont limitées en surface (10/15%) et le colza est tres gourmant en produits polluants. Tout le reste betterave, patate, blé, c'est du pipo, un leurre pour la populace plus gourmant en petrole qu'il ne produit de combustible. La concurrence avec la bouffe sera donc tres limitée (sauf rapport de force disproportionné durable entre pauvre et conducteurs de 4*4).

2) Ce qui mine les agriculteurs du tiers monde (notement l'afrique) c'est nos exportations de cereales subventionnées, si on les utilise chez nous, ils pourrons enfin developper leur agriculture sans concurrence deloyale et "peut etre" demarrer un developpement normal.

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