La grande réunion entre Poutine, Xi Jin Ping, toutes les anciennes républiques soviétiques d'Asie Centrale, etc a tourné vinaigre pour Poutine. En langage diplomatique, bien châtié. La Chine soutient Poutine du bout des lèvres, les pays d'Asie Centrale, que Poutine considère comme son jardin se tournent vers la Chine ou la Turquie. Mine de rien, la Chine continue d'envahir pacifiquement et économiquement la Sibérie orientale. De même, elle colonise économiquement l'Asie centrale, tout doucement. A la place de la Russie.
C'est ce que je disais au tout début de la guerre : la Chine soutient la Russie à minima, pour qu'elle ne s'effondre pas. Mais son affaiblissement avec la guerre en Ukraine est du pain béni. La Russie ne peut pas s'opposer à l'invasion "pacifique" du grand frère chinois.
https://www.rfi.fr/fr/asie-pacifique/20 ... e-centrale
extrait :
Dans un message vite effacé, l’ex-president Dimitri Medvedev suggérait, il y a quelques semaines, qu’après l’Ukraine, Moscou pourrait s’intéresser au Kazakhstan qui compte une forte présence russe dans le nord de son territoire. Est-ce que la Russie pourrait entrer en conflit avec un de ses voisins d’Asie centrale ?
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Le représentant de l'Ouzbékistan à l’Organisation de Coopération de Shanghai a déjà répondu que l’OCS n'avait pas été créé contre l'Occident. Et je pense qu'aucun pays d'Asie centrale ne serait prêt à signer un mémorandum qui stipulerait la création d’un front uni contre quelqu'un.
Evidemment, la Chine a sauté sur l'occasion pour assurer le Kazakhstan de son soutien en cas d'invasion extérieure (je ne retrouve plus la source). Ce qui vise directement la Russie. Comme soutien indéfectible on fait mieux. Et Dimitri Medvedev continue ses conneries. On ne change pas une équipe qui perd.
Bref, Poutine attendait un fort soutien de cette rencontre. C'est raté. La Russie peut s'effondrer, tout ces "camarades" regardent ailleurs. On insulte pas l'avenir.
toujours en langage diplomatique feutré :
https://www.courrierinternational.com/a ... e-la-chine
Ce jeudi 15 septembre, le président russe, Vladimir Poutine, et son homologue chinois, Xi Jinping, se sont rencontrés dans le cadre du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, en Ouzbékistan. À cette occasion, le chef du Kremlin a admis que Pékin avait déjà manifesté des préoccupations sur la guerre en Ukraine.
Pour The New York Times, il s’agit d’un “aveu notable, bien que cryptique, de Vladimir Poutine”. Et peut-être d’un indice faisant comprendre que “Pékin pourrait ne pas approuver pleinement l’invasion de l’Ukraine par la Russie”.
....À cette occasion, le chef du Kremlin s’est exprimé à la télévision en ces termes :
“Nous apprécions énormément la position équilibrée de nos amis chinois dans le cadre de la crise ukrainienne… Nous comprenons vos questions et vos préoccupations à cet égard, et au cours de la réunion d’aujourd’hui, bien sûr, nous expliquerons en détail notre position sur cette question.”
Jusqu’à aujourd’hui, analyse de son côté The Washington Post, “la Chine a maintenu un équilibre délicat vis-à-vis du conflit ukrainien, en invoquant la paix, tout en soutenant les plaintes russes selon lesquelles l’Otan était à blâmer pour sa politique expansionniste. Pékin a tenté d’apporter un soutien moral à Poutine sans soutenir catégoriquement l’invasion ni envoyer une aide financière ou militaire qui entraînerait des sanctions secondaires.”
En langage plus cru, la Chine soutient Poutine comme la corde le pendu. Avec qq proches de Poutine qui affûtent les poignards dans son dos (mais lesquels ?) Poutine va passer de mauvaises nuits. Voltaire :
Gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge ...
La fin de règne d'un dictateur, ce n'est pas drôle tous les jours.