Le risque de COVID longue atteint 37 % après trois infections, selon l’INSPQ
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Le risque de COVID longue est estimé à :
13 % après une infection;
23 % lors d'une deuxième infection;
37 % lors d'une troisième infection.
Source : INSPQ
On ne sait pas si le niveau de risque va plafonner avec [plus de trois] réinfections, mais en ce moment, on constate que le risque augmente avec chaque réinfection, précise Sara Carazo.
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Des symptômes incapacitants pour plusieurs
C’est lors de sa deuxième infection que Mélanie Champagne a développé sa COVID longue. Après avoir été alitée pendant deux semaines, elle a remarqué que ses symptômes ne disparaissent pas. Mélanie, qui auparavant courait quatre fois par semaine, vit désormais avec une panoplie de symptômes incapacitants : fatigue extrême, congestion, brouillard mental, difficulté à se concentrer, sensibilité au bruit.
Aujourd'hui, elle ne peut pas travailler et doit faire deux siestes par jour juste pour pouvoir accomplir ses tâches quotidiennes.
C’est comme si j’étais un vieux cellulaire qui ne se recharge pas. Si je ne fais absolument rien de ma journée, ma batterie se recharge à 20-25 % maximum. Si j’ai le malheur de ne pas me reposer, ça me prend une semaine à m'en remettre.
Une citation de Mélanie Champagne, atteinte de COVID longue
Les symptômes de Mélanie Champagne ressemblent à ceux subis par des milliers d’autres personnes atteintes de la COVID longue. Le tiers des personnes sondées par l'INSPQ atteintes de la COVID longue ont signalé au moins un symptôme lourd.
Parmi les symptômes les plus fréquemment signalés dans l'enquête de l'INSPQ, on compte ceux-ci :
fatigue (72 %)
essoufflement (53 %)
problèmes de concentration (50 %)
problèmes de mémoire (48 %)
brouillard mental (44 %)
douleurs musculaires (38 %)
anxiété ou nervosité (38 %)
malaise après un effort physique (38 %)
maux de tête (37 %)
L'INSPQ observe également que parmi les personnes qui sont toujours atteintes de la COVID longue, plus de la moitié ont des symptômes qui persistent depuis plus d'un an.
Parmi les personnes dont la maladie s'est résorbée, la durée moyenne de leurs symptômes a été de sept mois.
Répercussions sur la pénurie de main-d'œuvre et sur le système de santé
Les auteurs du rapport préviennent que le nombre élevé de personnes atteintes de la COVID longue pose de grands défis au système de santé et à la société québécoise de façon plus générale.
Le rapport note que la pénurie de main-d’œuvre serait exacerbée par un nombre élevé de personnes atteintes de la COVID longue et qui ne peuvent plus travailler ou qui ont dû réduire leur charge de travail.
Une revue de synthèse canadienne a permis d'apprendre que près de 20 % des personnes atteintes de la COVID longue ont été absentes au travail pendant une période supérieure à six mois.
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